Ils sont 1,5 à 2 millions de citoyens allemands d’origine polonaise, se réclamant de leurs racines culturelles . Certains d’entre eux demandent le statut de minorité nationale dont ne bénéficient, à l’heure actuelle, que les Sorabes, les Danois, les Frisons, les sintis et les roms. Ce statut accorde une aide aux associations représentant ces minorités. Un article en français qui résume assez bien le problème:
Etonnant que les Turcs ne soient pas reconnus comme minorité nationale…
Mais c’est vrai que vu le nombre de Polonais ou Allemands d’origine polonaise, on peut bien les « déclarer » comme minorité nationale.
[i]Les lois fédérales reconnaissent quatre minorités nationales : les Danois, les Frisons, les Sorabes et les Tsiganes. Les quatre communautés reconnues ont fondé en 2004 un Conseil des minorités doté d’une convention commune pour promouvoir leurs intérêts devant le gouvernement fédéral.
Les Sorabes ou Sorbes, qui constituaient une minorité protégée dans la République démocratique allemande, vivent dans la région de la Lusace. Ils parlent les langues slaves occidentales haut-sorabe et bas-sorabe, et forment la minorité nationale reconnue la plus importante. Ils ont réussi à maintenir leur culture et leur langue malgré les tentatives de germanisation dans le passé. Tous parlent aussi l’allemand, le taux de bilinguisme atteignant près de 100 %. Le sorabe se situe entre le tchèque et le polonais et s’écrit en caractères latins complétés par quelques signes diacritiques. Le haut-sorabe est phonétiquement proche du tchèque mais dispose d’un lexique apparenté au polonais, alors que le bas-sorabe à l’inverse est phonétiquement proche du polonais mais utilise un lexique plus proche du tchèque et de l’allemand. La ville de Bautzen, est considérée comme le centre des sorabes de la Haute Lusace, et la ville de Cottbus, est considérée comme le centre politique et culturel des sorabes de la Basse Lusace.
Les Frisons vivent dans la Frise, principalement dans la région côtière du nord-ouest du Land de Schleswig-Holstein. Ils parlent le frison, qui fait partie du groupe des langues germaniques occidentales. Il constitue avec l’anglais et le scots la branche anglo-frisonne de ce groupe. Il ressemble étroitement au vieil anglais, mais aussi au néerlandais et au bas-allemand.
Dans la moitié Nord du Land de Schleswig-Holstein, il existe une importante minorité danoise parlant le danois du sud du Schleswig. La minorité danoise représente entre 15 000 et 50 000 personnes. Elle dispose d’organisations culturelles, d’une Église et d’écoles spécifiques. La minorité danoise est reconnue officiellement et protégée dans le cadre de l’accord germano-danois de 1955 et de la convention-cadre sur les minorités du Conseil de l’Europe. .
Naguère importants, les Allemands polonophones, victimes d’une part de la politique assimilatrice d’une RDA refusant de leur accorder le statut de minorité nationale et d’autre part d’une dynamique naturelle d’assimilation, ont subi une acculturation presque totale.[/i]
Avant 1939 ,L´Allemagne s´étendait jusqu’à Konigberg (Prusse oriental) ,il y avait des allemands et des polonais, en 1945 les allemands ont été expulser de Pologne , pour se retrouver en RDA ou en RFA . Ils ont été expulser en tant qu´allemand, et non en temps que polonais-allemand,donc le statut de minorité nationale ne tient pas, ils étaientt pas polonais au yeux des polonais.
Les descendant des huguenot français sont environ 2 millions en Allemagne,il pourrais aussi demander le statut de minorité nationale.
Sauf que la révocation de l’Edit de Nantes date de la fin du XVIème siècle… que depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et que les Huguenots ont largement eu le temps de se fondre totalement dans les populations allemandes. Je ne pense pas qu’ils gardent une relation particulièrement privilégiée par rapport au pays de naissance de leurs lointains aïeux, ce qui n’est pas le cas des allemands d’origine polonaise qui , me semble-t-il, entretiennent, pour beaucoup d’entre eux, un lien culturel et linguistique fort avec leur pays d’origine.
Avant 1945 c´était des allemands (prussien) en Prusse orientale , Silésie , ces province là était allemandes et non polonaise.
Pour les sud- sudenten c´est pareil . Il y a un relent de nationalisme pas très bon , un certain nombre d´entre eux rêvent aux frontière de 1939.
La Pologne adore emmerder l’Allemagne. C’est d’ailleurs cette même Pologne qui ne reconnaissent pas l’existence même de l’identité culturelle kachoube. Pour Varsovie, les Kachoubes sont Polonais. Pratique pour revendiquer comme historiques les territoires entre Stettin et Dantzig…
La mauvaise foi est visiblement le fond de commerce des partis politiques de ce pays. Je souhaite à la population bien du courage pour trouver des gens à élir qui soient à la hauteur de ce que mérite le peuple. Dans la même veine, autant donner la Lorraine à la Pologne.
EDIT: La reconnaissance sur le papier de la minorité allemande de Pologne leur donne des ailes, sauf qu’aucun territoire aujoud’hui allemand n’a été polonais alors que l’inverse donne justement la minorité allemande de Pologne. La réciproque n’est pas automatique, c’est l’histoire qui compte, pas les retours d’assenceurs de diplomates. Et puis la sous-estimation des chiffres de cette minorité par les Polonais ne plaide pas en leur faveur de toute facon…
J’ai toujours eu de la sympathie pour les minorités culturelles et linguistiques.
Comme disait Coluche :« la majorité, c’est tous des cons. La minorité aussi, mais il y en a moins. »