C’est une émission d’hier , sur France Musique , qui m’a donné l’idée de ce post.
Au XVIIIème siècle , le courrier était livré par des « postillons » qui conduisaient des voitures à cheval et prévenaient la population de leur arrivée à l’aide d’un cor qui émettait deux notes seulement. Un opéra comique français d’Adolphe Adam s’intitule d’ailleurs : " le postillon de Longjumeau".
L’instrument en question est aujourd’hui devenu le logo de la poste allemande.On le connait tous.
Ses deux notes ont d’ailleurs inspiré quelques compositeurs ; Händel , Mozart et plus tard Mahler.
Allez , pour rester dans le registre de l’humour , un très sympathique prestation du groupe franco-allemand « Artifices »:
'st eine Wuchte!
Je me permets toutefois une remarque : dans le sketch, le monsieur porte des bottes de caoutchouc comme s’il allait à la pêche… En réalité, les postillons portaient des bottes de cuir bouilli montant au moins au genoux et les couvrant par le devant (cf. de.wikipedia.org/wiki/Postillon … ellung.jpg), destiné à protéger les os du broyage si d’aventure le cheval glissait et se couchait sur le côté.
Je me suis toujours demandé pourquoi le Postkutscher était implanté si fort dans l’imaginaire allemand (non seulement par le logo de la poste actuelle, mais aussi dans la poésie romantique allemande où c’est LE cliché, avec le Lindenbaum, le Bach et le Nachtigall et tous les gens qui wandern, cf. la série de timbre référencée par Wikipedia), alors qu’en France, il ne reste du postillon que la goutte de salive échappée à grande vélocité qui n’est même plus senti comme une métaphore.
Peut-être parce que la Reichspost était un des rares éléments d’unité allemande (elle était dirigée par l’Empereur) au temps de la Vielstaterei ?