Une petite question : à quel âge avez-vous quitté la France pour l’Allemagne, et quel a été votre parcours pour y arriver ? J’aimerais aussi savoir combien de temps il s’est écoulé depuis l’idée jusqu’à l’arrivée outre-Rhin.
J’ai bientôt 33 ans et ça fait plus de six ans que je tiens à m’expatrier. Quand l’idée m’est venue d’aller vivre en Allemagne, je travaillais déjà en France depuis trois ans dans une PME automobile. J’aurais pu trouver dans cette branche en Allemagne, mais au même moment, je voulais changer de secteur d’activité.
J’ai repris un an d’études en France et je travaille aujourd’hui dans l’énergie depuis trois ans (le travail y est moins précaire) dans une très grosse entreprise que je veux absolument quitter. J’aimerais toujours aller m’installer en Allemagne, je commence à connaître des gens sur place car je vais toujours au même endroit. Je désespère de pouvoir réaliser mon rêve un jour, car je recherche un travail sûr comme celui que j’ai aujourd’hui, et je ne peux me permettre de prendre un gros risque de signer ma Kündigung après ma Probierzeit.
Merci pour vos réponses à mes questions et pour vos témoignages qui m’intéressent !
Nous sommes expats depuis 2 ans maintenant en Allemagne. Ca faisait 10 ans que j’attendais ca. Contrairement a toi je ne recherchais pas l’Allemagne. Ca a prit 10 ans parce que j’étais fixe sur d’autres pays et que j’attendais une expatriation la bas. Au bout de 10 ans mon mari m’a annonce qu’on lui proposait l’Allemagne. J’ai dit Bingo ! de suite. Sans reflechir. Je ne pouvais pas travailler la bas j’ai donc fait une cessation d’activite (j’étais en liberale). Trouve une ecole pour les enfants. On a prit la decision en Janvier. Mon mari est arrive en Avril en Allemagne et nous l’avons rejoins en Septembre. Pour cela j’ai donc accepte de faire plusieurs sacrifices : mon travail, separation familiale pendant 5/6 mois, restriction budgetaire pendant la meme periode car 2 logements etc… et le risque de redoublement pour mes 2 filles (avec leurs accords naturellement) car gros changement pour la 6eme et la 2nde avec les 3/4 des cours en Allemand et en Anglais.
Je n’ai pas une grande experience de l’expatriation mais je pense que moins tu te mettras de barrieres et plus ce sera facile. Vouloir trouver un travail sûr comme celui que tu as aujourd’hui peut etre deja un frein ou reporter de plusieurs temps ton depart. S’expatrier c’est forcement faire des sacrifices et accepter de prendre des risques (ce serait trop simple sinon !) Ne desespere pas en tout cas de realiser un jour ton reve car avec de la motiviation et de l’enthousiasme c’est faisable.
Une autre chose entre ton histoire et la mienne : je ne cherchais pas l’Allemagne particulierement (meme si je m’y plais…comme quoi…) mais l’Expatriation. Toi tu es fixe precisement sur un pays. Ne peux tu pas obtenir un poste par ta societe actuelle ? Tu veux la quitter, mais en changant de lieux geographique (l’Allemagne donc) c’est pas suffisant ?
Plein de bonnes choses en tout cas pour la realisation de tes projets
J’ai quitté la France pour l’Allemagne après mon bac dès que j’ai eu 18 ans, pour faire des études universitaires et connaître un peu plus l’Allemagne. J’avais la chance d’avoir un niveau suffisant d’allemand pour suivre facilement les cours.
Après ma première année universitaire en France j’ai décidé de m’expatrier, mais il était trop tard pour s’inscrire à la fac en Allemagne, alors j’ai attendu un an (enfin, j’ai fait beaucoup d’aller-retour entre la France et l’Allemagne). Et donc à 20 ans j’étais parti.
Je l’ai fait quand j’étais jeune et sans attache, je trouve que c’est plus facile.
la sécurité ?
je crois que l’expatriation c’est justement un peu le goût du risque justement.
Pour Gudule :
A l’origine, je cherchais à partir en Autriche, car j’étais resté bloqué depuis ma plus tendre enfance sur le dessin animé Heidi D’ailleurs, c’était la Suisse, mais qu’importe. Je me suis retrouvé en Allemagne par le plus grand des hasards, parce que l’organisme auquel je me suis inscrit pour suivre des cours in-situ n’avait pas d’école à Vienne. Je suis donc allé à Munich, et j’ai eu le coup de coeur ! Ce que je connais du reste de l’Allemagne (Stuttgart, Freiburg, Nuremberg) a confirmé mon intérêt !
Concernant mon entreprise actuelle, c’est un peu compliqué. Sur le papier, il existe des mobilités à l’internationale, mais dans la réalité, il faut attendre plusieurs années avant de seulement « espérer » obtenir une position. Je tourne déjà en rond, alors je préfère prendre les choses en main et voir ailleurs, plutôt que de compter sur mon entreprise et continuer à végéter à ce poste.
Pour Gudule et Lalilou : si si, j’ai le goût du risque, et je recherche l’aventure ! Pour passer mon dernier diplôme, j’ai déjà dû déjà faire pas mal de sacrifices (démissionner d’un précédent CDI, m’endetter, repartir à zéro au niveau expérience professionnelle). Ceci m’a permis de devenir visible dans la jungle de la course à l’emploi (le diplôme est délivré par les Arts et Métiers). Il n’en reste pas moins vrai que j’aimerais obtenir un travail relativement sûr, c’est-à-dire dans une grande entreprise, ce qui de mon point de vue favoriserait mon intégration dans la société allemande.
Ca fait 4 ans maintenant.
Je suis partie pour une bourse d’études d’un semestre, avec donc la garantie de revenir en France après ce semestre, mais ça m’avait tellement plu que je suis repartie en Allemagne… et ne suis plus revenue. Un an d’Erasmus puis tout mon master en Allemagne.
Cela fera 5 ans quand j’aurai fini mon master mais… ce sera fini après, je compte quitter l’Allemagne après ça.
Pour ma part, ça fait 2 ans 1/2, donc partie à 21 ans après avoir terminé ma licence en psychologie. J’ ai mûri le projet pendant 3 ans, les premiers mois, je les ai passés comme assistante de français dans une école et maintenant, boulot étudiant en attendant mieux (études ou travail, c’est encore la question).
Pour le moment: j’ai envie d’ailleurs! Mes 3 mois au Québec n’ont pas arrangé les choses… mais bon j’y reviens très bientôt en Allemagne donc bon, on verra sur place.
Au cours de ma deuxième année Universitaire, je suis parti effectuer mon stage ainsi que mon semestre 4 en Allemagne.
Ce qui m’a permis de valider mon Dut, avec à la clef une expérience de 8 mois en Allemagne.
Je suis, depuis Septembre revenu dans « la jungle universitaire française ». Au début j’ai ressentie beaucoup de mal à me réadapter et me remettre dans le bain français.
Je souhaite une fois mes concours d’intégration passés, vivement repartir à l’étranger si possible dans un pays germanophone, sinon ce sera une destination anglophone (Ecosse, Angleterre)
Le problème, c’est qu’une fois qu’on a pris goût à l’expatriation, on ne peut plus s’en passer.
Bonjour,
Désolée de faire remonter ce sujet mais il me semble pertinent par rapport à mes pensées d’expatriation… dans un futur assez proche, je l’espère.
Je suis actuellement enseignante contractuelle admissible dans un collège. Ca veut dire que j’ai obtenu les écrits du CAPES d’allemand, je passerai les oraux en juin. Je termine mon M2 didactique de l’allemand en même temps. C’est difficile, mais je tente de tenir bon. Mes visites pédagogiques se sont assez bien passées dans l’ensemble, j’ai de charmants collègues… mais je tourne en rond. Je tourne (déjà) en rond dans le système et je ne m’épanouis pas. A 22 ans, c’est triste…D’un côté, le métier d’enseignant me plaît, d’un autre côté je ne suis pas certaine d’avoir la maturité nécessaire pour exercer sereinement ce métier.
La question qui subsiste est: « mais que faire ? ». Ce que je sais, c’est que je voudrais partir l’an prochain.Je sais qu’avec un master « DaF » français, je n’irai pas bien loin Mais je ne veux pas m’expatrier n’importe comment, avec le CIEP ( si je suis acceptée…) histoire d’avoir des chances de bénéficier d’un éventuel report de stage et d’avoir quelque chose pendant quelques mois, le temps de réfléchir. Je pensais au master FLE/FLS mais est-ce que c’est vraiment reconnu là-bas ? Ca a l’air très précaire professeur de FLE comme métier… Dommage, car ayant déjà eu un stage en FLS, ça m’avait plu. Je pensais aussi à la médiation culturelle… mais comment trouver un emploi après… ça m’a l’air surchargé aussi…
Bon, je vous rassure, je ne vous demande pas de répondre à mes questions qui trouveront une réponse avec plus de recul. Je voulais juste savoir, pour les expatriés, où en êtes-vous ?
Je sais, je m’y prends tôt. Mais cette pensée et là depuis… longtemps. Et le temps passe vite.
Je ne suis pas expat, j’ai vécu 5 petits mois après mon bac de l’autre côté du Rhin et je n’ai donc pas grand chose à répondre à tes questions. En même temps, ton message message m’interpelle, car il me renvoie à des choix passés, des mauvais choix, et un bon choix.
Donc je te livre mes conseils, charge à toi d’en faire ce que tu voudras.
Si tu as envie de vivre en Allemagne, fais le maintenant, ou du moins dans les années qui viennent, avant que la vie ne te rattrape. Tu verras qu’avec un/une chéri(e), les choix seront nécessairement plus difficiles, et avec éventuellement des enfants, encore plus compliqués.
Si tu tournes en rond dans l’EdNat à 22 ans, et bien prépare le changement. Car à mon avis, à 50 ans, tu seras une prof de m****, probablement malheureuse en plus.
Effectivement, je ne pense pas que tes diplômes vont facilement t’ouvrir des portes outre-Rhin, mais c’est seulement un avis personnel infondé.
Donc, je pense que le mieux pour toi est de terminer ton M2 et ton CAPES, de commencer à enseigner, de te reformer en parallèle, de te mettre en dispo de l’EdNat et d’aller tenter ta chance en Allemagne dans 3 ou 4 ans.
Tu pourrais par exemple faire une formation à distance à la FernUni de Hagen, dont les diplômes sont apparemment recherchés. Tu disposes des connaissances linguistiques pour le faire et tu augmenterais tes chances de trouver quelque chose de sérieux en Allemagne. Et puis, pendant ce temps, tu aurais ton salaire de prof pour vivre décemment…
Enfin, je te lance ça comme ça. Mais sache que plus longtemps tu laisses le temps passer, moins les chances de réussite seront bonnes. Crois en mon exemple…Sache aussi que se reconvertir est chose normal dans une vie professionnelle. Si tu fais un Bachelor allemand par correspondance, tu arriveras sur le marché du travail allemand à 25 ans, et avec un master, à 27 ans…rien d’anormal. Et en entrant dans la fonction publique française et en te mettant en dispo pour partir, tu auras un filet pour un éventuel retour…
Après, si tu as des ressources suffisantes, et bien pars dès l’année prochaine entreprendre un nouveau cursus complet à Düsseldorf !
Je me retrouve dans ce que tu dis, j’envisage mal mon avenir dans un collège par exemple. Même s’il y a d’indéniables avantages à travailler dans un EPLE ( vacances, salaire permettant de s’assurer un minimum de confort…), je ne m’épanouis pas. Je vais terminer mon M2 à coup sûr, passer le CAPES et voir ce que donne ma candidature auprès du CIEP. ( j’aurai la réponse en avril, je pensais à cette porte de sortie pour avoir un an de visibilité tout en ayant une petite rémunération.)
En ce qui concerne la réorientation, je vais prendre rendez-vous avec des spécialistes de l’orientation. J’ai bien trouvé deux bachelors susceptibles de me plaire, mais les secteurs me semblent bouchés…
Je mets un peu d’argent de côté, mais c’est clair que si je refais des études en initial en Allemagne ( ou même en France, je ne suis pas boursière…), je devrai concilier études et job.
!) Ne desespere pas en tout cas de realiser un jour ton reve car avec de la motiviation et de l’enthousiasme c’est faisable.
D’ailleurs, c’était la Suisse, mais qu’importe. Je me suis retrouvé en Allemagne par le plus grand des hasards, parce que l’organisme auquel je me suis inscrit pour suivre des cours in-situ n’avait pas d’école à Vienne. Je suis donc allé à Munich, et j’ai eu le coup de coeur ! Ce que je connais du reste de l’Allemagne (Stuttgart, Freiburg, Nuremberg) a confirmé mon intérêt !
