Pour ceux qui veulent acquérir les premières notions de Schwyzertüütsch

On est pas mal sans doute,sur ce forum,à connaitre Victor,qui nous initie à toutes sortes de langues.
Ici,il nous donne des notions de Schwyzertüütsch ou Suisse alémannique.
Nos amis connaisseurs de la Suisse et de ses parlers nous diront ce qu’ils en pensent.(Preéminence d’un dialecte référence sur les autres?)

:wink:

Prééminence? Totale! Encore les Zurichois, qui essayent de rayonner à travers le monde au depens des autres - mais là c’est trop, ils vont jusqu’à appeler leur dialecte le Schwyzertütsch.!

Tu vois, Michelmau, les complexes d’infériorité (intra-)suisses sont multiples et complexes :grin:

Mais les dialogues sont tellement bêtes! En face des élephants, maman demande: Avez-vous vu les élephants? :unamused:

L’indigence des dialogues n’est qu’apparente, cri-zi! En fait, à bien regarder les choses, tu apprends, au travers d’une phrase simple:

  • à former le participe passé à un temps composé
  • à former le pluriel
  • à acquérir les bases de la communication sociale (bonjour, au revoir, merci)
  • à reconnaître le système de la mutation vocalique (diphtongues qui n’existent pas en allemand standard).
    Quant au choix du Züridüütsch comme « langue standard », il est traditionnel au vu du rôle prépondérant de Zurich comme centre économique et médiatique de la Confédération. La plupart des films suisses en dialecte des années 50 et 60 mettent en scène le petit peuple de Zurich, à l’exception du Dällebach Kari qui met en scène un personnage original de la vie bernoise de l’entre-deux-guerres. Tu n’aurais quand même pas voulu des Bärner Gringe comme représentants exclusif du Schwyzerdütsch, nebenstelle! :wink:

Hélas! :wink:

ça non, faut pas exagérer non plus. :slight_smile:

Mais des Valaisans, ça me dirait :laughing:

Quoique le cas des Valaisans soit un peu à part! :wink: Et là, sur la photo, une reconstitution des grandes migrations transalpines des Walser vers le Pomat, la vallée de Gressoney, les hautes vallées du Tessin (Bosco-Gurin) ou le Vorarlberg (Klein- et Grosswalsertal)? :smiley:

:laughing: Presque, c’est le carnaval dans le Lötschental, des Ratschäggä. sagapictures.ch/masken/index.php

Justement voilà, leur histoire « Walser » ( walser-alps.eu ) ferait des Walliser/Valaisans d’excellents ambassadeurs pour promouvoir la cause helvetique à l’étranger, non? Bon, ça date un peu, les migrations… mais contrairement aux Zurichois, eux ils ont déjà conquis le « monde » :wink: → parait que quelques uns (isolés) sont même allé chez vous, restent-ils des traces?

Voici une version (très modérée*) de leur dialecte qui, dans sa version « hard », est presque incompréhensible même pour bon nombre de Suisses non-initiés (!). Ils les appellent d’ailleurs Üsserschwyzer (« Suisses de l’exterieur ») ou Griezi (pluriel: Griezini) → ceux qui disent « Grüezi ». youtube.com/watch?v=AgwM03k6xYQ

*on « sent » la « traduction » d’un texte source écrit (ou pensé) en phraséologie allemande, « problème » classique dans les médias suisses.

Non, au Tyrol du Sud, pas de Walser à ma connaissance, mais plutôt des rhéto-romans, puisqu’on parlait cette langue d’un seul tenant des sources du Rhin à l’Adriatique (romanche, ladin, frioulan). Au Tyrol, la Contre-Réforme au XVIIe siècle a introduit l’usage de la langue allemande par les vallées, mais les noms de lieu sont restés d’origine rhéto-romane (terminaisons en -urns, -ers, -ans, -ens, -an). C’est ainsi que quand je vais en Suisse, j’arrive directement dans le Val Mustair (Münstertal), de religion protestante. Le seuil avec la Suisse n’est pas une frontière naturelle, puisque le Rambach (Rom en romanche, Ram en italien) qui descend du col du Fuorn/Ofenpass) est commun aux deux pays. La frontière avec le Tyrol est à la fois limite linguistique et religieuse. Et si des Walser avaient émigré en direction du Vinschgau, ils se sont certainement fondus dans la population locale, de langue rhéto-romane. C’est Joseph II qui a imposé l’usage de la langue et des noms de famille allemands.

A mon humble avis, c’est surtout le dialect à la télé qui a permis au Züridüütsch de s’imposer dans l’imaginaire collectif. Mais dans la vraie vie, les jeunes parlent toujours un dialect régional. C’est moins local que les générations précédentes, mais c’est surement pas du zurichois de partout.