"Promets-moi de te tirer une balle , mon enfant."

" Kind , versprich mir , daß du dich erschießt.Der Untergang der kleinen Leute , 1945."
C’est le titre choc d’un livre de l’historien allemand Florian Huber , paru il y a quelques mois aux éditions Berlin.

Source de l’article
« Viele Familien brachten sich um » ( Beaucoup de familles se donnèrent la mort.)

:astonished: tu parles (ce livre parle) du suicide d’allemands engagés avec les SS sous quelque forme ce que soit ?? ou bien de gens comme toi et moi ?

Des gens comme toi et moi, Kissou. Tu ne peux pas savoir à quel point les gens étaient intoxiqués par la propagande antibolchevique. Et par le jusqu’au-boutisme. Ils savaient que si les Russes arrivaient, ils connaîtraient leur douleur.
D’une part, on exécutait ceux qui tenaient des propos défaitistes. On avait organisé en toute hâte la dernière levée en masse, le « Volksturm », avec les vieux et les tout jeunes (voir le film « Le Pont ») pour une dernière défense qui ne servait à rien. D’autre part, la propagande promettait les pires avanies aux civils qui tomberaient entre les mains des Russes. On n’avait pas beaucoup le choix…

pour l’intoxication mentale je savais…

mais delà à aller jusqu’au suicide…je tombe des nues…

C’était la lutte entre l’instinct de survie au jour le jour et le degré de fanatisation. Plus les gens étaient fanatiques, et plus dur était le choc lorsqu’ils se sont aperçus que tout lâchait et qu’ils étaient abandonnés (les chefs suprêmes ayant fui ou s’étant suicidés). Et surtout cette idée fixe : ne pas tomber vivant aux mains des Russes.