Dans son édition d’hier, un quotidien italien a commis un double lapsus géographique. Sur la carte des risques sismiques ci-dessous, les frontières des régions italiennes sont en trait gras. Le Sud-Tyrol se retrouve en dehors de la frontière d’Etat qui, sur la carte, redevient la frontière linguistique traditionnelle à Salurn entre le Tyrol germanophone et le Tyrol italophone d’avant 1919. Par contre, la Corse devient quant à elle une région italienne à part entière, à l’instar de la Sardaigne ou de la Sicile.
Je suis loin d’avoir tes compétences en géographie et n’ai aucune idée des aspirations majoritaires des habitants de ces régions, Andergassen. Cependant j’avoue que l’idée ne me déplairait pas
A lire tous les propos d’Andergassen je pense qu’il serait plutôt pour le fait que l’Italie abandonne le Sud-Tyrol. Mais peut-être que je me trompe.
J’avoue que le dit Sud Tyrol italien m’a toujours posé problème. Tout simplement parce que je parle italien et allemand, et je n’ai pas senti que la rencontre entre les deux langues marchaient vraiment dans cette région. Autant lorsque j’ai visité la Vallée d’Aost, j’ai senti que mon italien tinté d’un petit accent français sera le bienvenu et que je peux y glisser des mots français autant pour le Trentino Alto Adige j’ai l’impression qu’il vaut mieux y parler allemand. Et cela me dérange d’aller en Italie pour parler allemand. Par contre parler italien avec des touristes italiens ou des italiens habitant en Allemagne, ce n’est pas du tout un problème, mais un clin d’oeil amical.
Quant à la Corse, je ne vais peut-être pas faire plaisir à certains, mais si le comportement qui est le plus médiatisé correspond aux aspirations de la majorité de la population, et uniquement dans ce cas alors qu’ils demandent leur rattachement à l’Italie et cela ne sera pas une grande perte pour la France
Les Corses ne veulent en aucun cas retourner dans le giron de l’Italie (à l’exception d’une minorité marginale; et encore il s’agirait plus d’un rapprochement linguistique et culturel). Ils ont tout fait depuis 150 ans pour s’en éloigner, ce n’est pas pour y retourner à la première occasion.
@ Valdok. Je ne vois pas en quoi l’Autriche allemande pose problème. Et le Sud-Tyrol, c’est l’Autriche allemande, avec sa langue et sa terminologie caractéristiques, point barre. Te viendrait-il à l’idée de parler une autre langue que l’allemand en Autriche ?
Le statut d’autonomie du Sud-Tyrol garantit la parité linguistique de deux langues officielles dans tous les domaines. C’est comme une assurance, dont les prestations sont censées rétablir l’état des choses tel qu’il était avant le sinistre, en l’occurrence la Première Guerre mondiale.
Tu peux parler italien tant que tu veux dans le Trentin, c’était la partie italophone du Tyrol avant 1919. A partir du défilé de Salurn, quand les plaques d’immatriculation arborent un superbe aigle rouge, considère-toi en terre allemande. Et là, plus de problèmes. Mais rien ne t’empêche de parler italien à Bolzano, c’est une ville italienne (80 000 habitants, sans compter la banlieue fortement italophone). A Bozen (20 000 habitants), il vaut mieux parler allemand. Les deux villes se différencient par l’architecture et le nom des rues. En fin de compte, c’est comme on le ressent, et c’est surtout selon l’impression de soi qu’on veut donner.
Reçu et merci Andergassen, il est en effet logique de se laisser guider par l’aspect dominant.
Le Tyrol autrichien, Il est vrai qu’à Innsbruck, j’ai parlé allemand naturellement. Déjà, les personnes étaient très contentes que je leur parle en allemand et non en anglais…Certaines personnes m’ont aussi dit qu’elles se sentaient tyroliennes avant de se sentir autrichiennes. Cela ne m’a du tout fait obstacle, d’autant plus que ces personnes se sont toujours exprimées avec moi dans un allemand standard très clair (ce qui n’est pas toujours le cas en Allemagne d’ailleurs)
Après, je suis sûre que si j’avais eu des amis dans la partie italienne du Tyrol , je ne me poserais même pas la question…J’en suis venue à là, sans doute trop influencée par des amis italiens venant d’autres régions, rivalités régionales sans doute?? .