Quand un train oublie de s'arrêter à une gare

C’est ce qui s’est passé samedi dernier , aux alentours de midi , en gare de Freiburg im Breisgau.
Les voyageurs qui attendaient l’ICE en provenance de Bâle et à destination de Cologne , ont eu la grande surprise de voir passer à vive allure , le train qu’ils devaient prendre pour , à partir de Cologne , regagner Bruxelles.
Parait que ce n’est pas la première fois : c’était déjà arrivé ;
12. März 2002, am 22. April 2008 und 3. Oktober 2011
Beaucoup de désagréments pour les passagers , mais enfin , tout est bien qui finit bien , comme on dit.
http://fudder.de/lokfuehrer-vergisst-zu-halten-ice-rauscht-einfach-durch

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Le conducteur du train s’appelle Alzheimer.

Plus sérieusement, il paraît que cela arrive souvent à Wolfsburg sur le trajet Hanovre - Berlin.
Mais il me semble qu’on a un spécialiste pour ces questions.

C’est justement ce que je voulais répondre, bico. L’oubli de l’arrêt de Wolfsburg est plus explicable du fait qu’il n’est pas général, contrairement à Fribourg, où tous les trains s’arrêtent. L’agent de conduite (ADC), quand il prend son service (parfois en cours de trajet), doit programmer son train sur l’ordinateur de bord et a aussi une fiche papier. Mais il n’existe aucun dispositif qui force le train à stopper si l’ADC oublie de s’arrêter, tant que les signaux sont à voie libre. Et contrairement à Fribourg, qui est quand même une gare aux multiples aiguillages qui imposent un sérieux ralentissement, Wolfsburg peut se passer à allure normale.
Je ne désignerais pas Alzheimer comme responsable, mais des préoccupations d’ordre professionnel ou privé qui prennent la tête au mauvais moment.
Pour illustrer mon propos, je citerai un passage d’un roman ferroviaire qui se passe dans les années 50, encore du temps de la vapeur. Le héros est un mécanicien de route qui effectue son dernier voyage à bord de sa machine, et au passage d’un viaduc, il revit un accident arrivé à un collègue et s’interroge sur ses causes.
[i]"Généralement noyée dans le magma des idées, celle-là remontait parfois en surface :

  • Est-ce qu’il peut se trouver des circonstances où, tout à coup, dans la vie, l’on n’est plus soi ?
    Mais V. ne s’appesantissait jamais sur le sujet.
  • Non, répondait-il à lui-même, j’ai mes nerfs bien à moi, je connais les lignes, je connais mon métier."
    [/i]