Quelques notions de psychanalyse

Il me parait utile, y compris dans le cadre de ce forum que nous ayons quelques notions de psychanalyse afin de mieux comprendre les méandres, parfois particulièrement déroutants, de l’âme humaine.

J’évoquerai ici de façon brève mais précise :

I - Le ça.
II - Le Surmoi
III - Le Moi
IV - Le principe de réalité.

Toutes ces notions je ne les ai pas inventés mais leur définition proviens de différents articles que vous pourrez facilement trouver sur Wiki.

[i] I - Le Ça est un concept psychanalytique freudien.
Conceptuellement, le Ça représente la partie pulsionnelle de la psyché humaine, il ne connaît ni normes (interdits ou exigences), ni réalité (temps ou espace) et n’est régi que par le seul principe de plaisir, satisfaction immédiate et inconditionnelle de besoins biologiques. C’est donc le centre des pulsions, des envies qui constituent l’énergie psychique de l’individu. Le Ça est une instance entièrement inconsciente.
Il se heurte le plus souvent, et le plus violemment, au Surmoi qui est le centre des normes imposées (par l’extérieur, la société, la déontologie…), des interdits. Le Surmoi interdit la satisfaction des pulsions du Ça et les refoule.
Cette lutte intérieure génère des conflits qui s’extériorisent par le Moi, le résultat devenu conscient et en contact avec l’extérieur.
Le Ça est donc la résultante :

• d’une part d’un capital inné et héréditaire, somme des caractères de l’espèce (sexualité, agressivité) ;

• d’autre part de l’acquis de l’individu, résultat de son expérience et du refoulement des pulsions qui n’ont pu s’exprimer (et qui réapparaissent sous une autre forme).[/i]

II - Le Surmoi (en allemand Über-Ich) est un concept psychanalytique élaboré par Freud. Il est, avec le Ça et le Moi, l’une des trois instances de la personnalité. Il désigne la structure morale (conception du bien et du mal) et judiciaire (capacité de récompense ou de punition) de notre psychisme. Il est l’héritier du complexe d’Œdipe. Il répercute les codes de notre culture sous la catégorie de « ce qu’il convient de faire ». Il s’agit d’une instance souvent sévère et cruelle, surtout formée d’injonctions qui contraignent l’individu

[i]Le processus décrit par Freud est le suivant : le point de départ est une pulsion née dans le Ça. Au moment où elle voit le jour, cette pulsion est parfois contrainte par une force supérieure, exigeant de renoncer à la satisfaction qu’engendrerait la réalisation de l’acte pulsionnel. Cette frustration engendre une seconde pulsion, agressive, à l’encontre de l’agent exerçant la contrainte. Une telle réaction n’est pas une réponse socialement adaptée. Pour se sortir de l’impasse, l’enfant a recours à un mécanisme psychique spécifique : l’identification à l’autorité. Cette autorité se voit intériorisée dans une partie du Moi : le Surmoi. Le Surmoi est donc le siège des mécanismes de renoncement aux pulsions, contenant les images des différentes forces contraignantes auxquelles le Moi peut s’identifier.

Le Surmoi est un agent critique, la plupart du temps inconscient, filtrant les pulsions au travers de normes intériorisées. Ces « normes » (interdits, exigences) peuvent être d’ordre moral, social ou culturel et sont plus ou moins contraignantes en fonction de la personnalité de l’individu, de son éducation. Le rôle des parents dans cette structuration durant l’enfance est déterminant, en particulier celui du père qui représente traditionnellement l’autorité. Le Surmoi est l’instance qui génère le refoulement des pulsions jugées inacceptables. Il guide l’enfant devenu indépendant, et par la suite l’adulte, dans ses choix.[/i]

III- En psychanalyse freudienne, le Moi est, l’une des instances qui aménage les conditions de satisfaction des pulsions en tenant compte des exigences du réel… Il est à la fois conscient, préconscient et inconscient. Son rôle initial est d’établir un système défensif et adaptatif entre la réalité externe et les exigences pulsionnelles.
Le Moi est l’instance qui distingue réalité interne et réalité externe.
Le Moi sera remanié tout au long de la vie, par des processus d’introjection et de projection, c’est-à-dire qu’il y aura la vie durant un travail d’appropriation et de rejet, par le biais d’identifications, comme l’identification projective

IV - [i]Dans la psychanalyse freudienne, le principe de réalité désigne la capacité d’ajourner la satisfaction pulsionnelle.

Respecter le principe de réalité consiste à prendre en compte les exigences du monde réel, et les conséquences de ses actes. Le principe de réalité désigne avant tout la possibilité de s’extraire de l’hallucination, du rêve, dans lesquels triomphe le principe de plaisir et d’admettre l’existence d’une réalité, insatisfaisante.
L’origine du principe de réalité se lit dans la déception. Dans le principe de plaisir, l’hallucination est tout d’abord aussi satisfaisante que la satisfaction en acte. Elle est réinvestissement des traces mnésiques d’une expérience de satisfaction : cette satisfaction est revécue. Par la suite, le réinvestissement se montre moins satisfaisant, et la pulsion nécessitera un autre moyen de réalisation.
Selon un autre modèle, complémentaire, le principe de réalité se voit construit alors que le sujet a besoin d’emmagasiner l’énergie pulsionnelle. La modification du principe de plaisir en principe de réalité lie la pulsion, la fait passer d’énergie libre à énergie liée. Ce besoin d’entreposer la libido proviendrait de la mise en œuvres de l’attention, de la conscience, de la mémoire, qui supposent une dépense pulsionnelle élevée, et représentent donc la première forme de sublimation.[/i]

Notre équilibre mental provient du fait que nous faisons constament et de façon parfaitement inconscientedes arbitrages entre notre Ca et notre Surmoi.
De cet arbitrage nait notre Moi.

Il est donc parfaitement normal qu’après une phrase d’angoisse lié à nos conflits intérieurs un individu équilibré parfaitement équilibré prenne la décision qui lui cause le moins de frustrations tout en tenant compte de la réalité.

Dans le cas contraire nous aurions en face de nous un individu immature du point de vue psychique, incapable de supporter la frustration et fonctionant uniquement dans le cadre de la satisfaction de ses désirs immédiats.

J’ajouterai une dernière chose.

il est très rare que nos conflits intérieurs arrivent au niveau de notre conscience.
Si tel est le cas cela signifie de notre Moi n’arrive plus a gérer les contractions des conflits générés par notre Ca et notre Surmoi et qu’il est obligé de faire appele à notre conscience (un forme différente du Moi en définitive mais plus active).

Dans la plupart des cas nous sommes angoissés sans en connaître précisément les raisons.

j’ajouterais de plus qu’un individu parfaitement équilibré n’existe pas.
En effet celà signifierai que nous ne ressentirions aucunes émotions. C’est impossible.
Nous sommes donc perpétuellement en déséquibre psychique.

Toutefois notre santé mentale est préservée dans la mesure où nous ne ressentons aucunes frustrations mais également aucune pulsion irrépréssible.

un individu équilibré laisse son Ca s’apprimer mais il laisse également son Surmoi le faire et alors seulement il laisse son Moi arbitrer (afin d’éviter la folie comme je viens de l’expliquer).

Oui, je sais la psychanalyse c’est hyper chiant.
:mouaif: :mouaif: :mouaif:

J’ai l’impression de revenir deux ans en arrière, sur les bancs de la fac lors de mes études de psycho :mouaif: .
La psychanalyse c’est peut être « hyper chiant », mais c’est aussi très simple par rapport à d’autres notions psychologiques :wink:.

Ouf tu me sauves car mon Surmoi commencait a demander à mon Moi s’il avait eu raison de poster ce sujet. :smiley: :laughing:

Enfin je ne trouve pas ça chiant, bien au contraire,.
Cela permet de comprendre bien des choses y compris des comportements qui nous semblent à priori irrationnels.
Je tiens à préciser que je n’ai jamais fait d’études psychanalitiques.
Freud n’a tout de même pas parlé uniquement de nos obsessions sexuelles. :mrgreen:

AAA… Freud… j’ai tout lu Freud…
Coluche - Si j'ai bien tout lu Freud - YouTube coluche
:laughing:

Désolée Fifititi… ce sketch est bien plus mémorable que mes cours de psycho infantile du lycée… :S

ceci dit je crois que depuis, certaines théories Freudiennes ont été abandonnées… mais que d’autres ont toujours cours non ?

Edit : non Freud n’a pas parlé que des obsessions sexuelles… mais c’est la partie qui est la plus intéressante à lire… :laughing:

… et tout le reste à lavement ! :mrgreen:

Cela provient du fait que nous sommes toujours attirés parce qu’il est interdit et le plus croustillant. :smiley: :laughing: :laughing:

Mais là ce n’est pas moi qui parle mais mon Surmoi. :mrgreen: :mrgreen:

Et Freud pensait sans doute qu’un divan ne servait qu’à se regarder dans le blanc des yeux. :smiley: :laughing:

Je sais, je sais…je ne pense qu’au sexe. :smiley: :laughing:

Non, c’est comme le Bild-Zeitung : c’est le sexe qui pense pour toi ! :bad: Comme toujours, suivez la flèche ! :mrgreen:

Bonjour,
j’ajouterais qu’il faut faire attention à ce que son subconscient ne fasse pas n’importe quoi…A méditer…

Et j’ajouterai à l’attention de Kristel2581 d’un passage par la case présentation, pour premier message,
et toujours plus apprécié, d’un déterrage de topic…

A bon entendeur … Bienvenue ICI

Freud était timbré comme tous les spy :stuck_out_tongue: