Recherche d'emploi en Suisse

Salut tout le monde!

Il y a longtemps que je ne suis pas revenue sur le forum, mais je sors d’entre les morts pour tenter ma chance auprès de vous… :smiley:

Alors, mon copain (Suisse) et moi aimerions aller passer un an en Suisse. La demande de visa (pour moi) est compliquée, mais possible à condition que je décroche un emploi dans mon domaine d’études. Je suis formée en enseignement du français au secondaire et j’ai un master en linguistique / didactique des langues. Je maitrise le français, l’anglais et l’allemand, et j’ai des bases en espagnol.

Je me demande donc: Est-ce que quelqu’un aurait un contact dans une entreprise (dans le domaine de la formation, de la pédagogie ou des langues) ou dans une école dans la région de Fribourg/Berne/Vaud (dans un rayon d’une heure de transport en commun de Fribourg disons) qui chercherait quelqu’un dans un de ces domaines ?

J’ai envoyé beaucoup de lettres de motivation déjà, mais les réponses sont peu nombreuses, probablement parce que je n’ai pas de reconnaissance de diplôme.

Merci de votre aiiiiide!!! :heart:

Je réponds juste par « coucou »… Mais honnêtement je ne pense pas que cela soit la bonne période pour chercher un emploi en Suisse, même si des personnes peuvent t’apporter un tuyau… Bon, je l’admets c’est une réponse franchement décevante car cela ne t’apporte rien de concret, mais au moins tu en auras une; et qui sait, ce qui suivra ???

En Suisse, la reconnaissance de diplôme est un processus long qui coûte un peu d’argent (j’ai un vague souvenir de 400 Francs, mais il faudrait vérifier) avec comme résultat une liste de cours à rattraper pour être considéré comme équivalent au diplôme suisse. Vu le temps que cela prend, il y en a pour deux à trois ans avant de pouvoir travailler normalement.

Pour les écoles de langues privées, cela peut marcher, mais il faut vraiment avoir de la chance. Les profs de français langue étrangère ne sont pas difficiles à trouver et il y a peut-être des possibilités en anglais mais dites-vous bien que les locuteurs natifs sont préférés dans les cours privés. C’est une activité précaire qui a peu de chance d’être assez rémunératrice ou stable pour un visa et un permis de séjour. Il faut d’abord avoir un contrat de travail pour commencer quoi que ce soit en Suisse.

Il faut que votre copain prenne la responsabilité totale de votre présence (j’ai des souvenir d’une garantie de 20.000 francs suisses, une assurance maladie privée et des revenus suffisants pour deux avec un logement déjà sûr). Mais ce genre de règlementation est purement cantonal, donc demandez à Fribourg.

Coucou Valdok! Pourquoi penses-tu que ce n’est pas la bonne période? À cause de la pandémie? Écoute, je m’essaie et si ça fonctionne, tant mieux, sinon, tant pis! On restera ici :laughing:

Je sais que la reconnaissance de diplômes est un processus long et coûteux (1000 Francs pour être exacte :exclamation: ) et c’est pourquoi je ne veux pas faire ce processus, surtout si nous voulons partir seulement pour un an. C’est aussi pourquoi je misais surtout sur les écoles de langues comme tu dis, mais aussi sur les écoles privées ou les compagnies qui embauchent des formateurs. Je pense d’ailleurs que ces deux derniers domaines ont plus de chances d’aboutir à quelque chose.

Pour le permis de travail, je sais que ça me prend un contrat de travail et c’est pourquoi je demande ici si quelqu’un aurait des contacts! Toutefois, je prévois demander un visa dans le cadre du programme de mobilité des jeunes, donc le processus est un peu facilité. Bref, je suis bien informée, mais c’est les contacts en Suisse qu’il me manque! :crazy:

J’ai essayé d’être diplomatique mais visiblement, ça n’a pas eu l’effet escompté. Donc version frontale :

Avec les lois qui obligent les employeurs suisses à chercher d’abord des candidats déjà résidents en Suisse puis des résidents européens avant de pouvoir justifier une cherche dans le reste du monde, tu n’as aucune chance de trouver un employeur prêt à affronter l’administration pour un contrat d’un an seulement dans un domaine où les besoins sont de toute façon quasi nuls.

S’il n’y a pas d’offre d’emploi sur les sites des écoles internationales, c’est qu’elles ne cherchent personne en ce moment. Aucune chance de s’incruster autrement.

Le piston, ça ne marche en Suisse que par la famille proche et les associations locales qui connaissent tout le monde. Aucune chance d’en profiter en tant qu’étranger. Si ton copain suisse ne connait personne directement qui te pistonnera, tu ne le seras jamais. De toute façon, si tu comptes faire une partie de ta vie en Suisse, tu vas vite comprendre que sans mariage avec un citoyen suisse, tu n’es rien. Et je serai le seul à te le dire en face, ne compte pas sur les Suisses pour ça.

Je pense qu’Elie t’a donné une réponse très concrète qui va bien au delà du contexte covid d’ailleurs, hélas.

J’ai dans ma famille une « success-story » de Français vivant à Genève. Mon neveu et son épouse. Lui a une formation de kiné à la base et a poursuivi en ostéopathie elle est diplômée d’une grande école. Il travaille dans le cabinet de kiné qu’ils ont ouvert avec d’autres jeunes kinés et elle dans une société d’assurance, et sont maintenant parents d’un petit Suisse :wink:.

Oui les langues courantes ne paient plus, car il y a trop d’offres par rapport à la demande, et la Suisse n’est pas le pays manquant de professeurs ou de traducteurs!!! Tu aurais eu beaucoup plus de chances de trouver dans ta branche en Pologne :slight_smile: Car le zloty c’est pas le Franc suisse, et les Polonais ont du mal à recruter des profs natifs, car les profs locaux sont déjà payés à coup lance-pierres, même pour un salaire en zloty.
Mais bon… Par contre une chose certaine, ce qui marche bien en Suisse pour les étrangers installés en Suisse ou à la frontière, c’est le médical ou le paramédical.

Concernant ta spécialité tu peux peut-être donner des cours en ligne, par des sites comme superprof pendant un an. J’ai fait appel à ce genre de sites cet hiver pour trouver un prof de russe de soutien. Le prix d’une heure de prestation était au départ de 23 euros passé très vite à 29 euros, d’ailleurs alors que cette personne , une russo-polonaise était domiciliée à Varsovie.
Quand je pense que , je n’étais payée que 20 euros de l’heure pour donner des cours en présentiel dans un lycée d’enseignement général polonais, et que l’on m’a dit que j’étais bien payée, alors, 29 euros de l’heure sans sortir de chez soi, c’est pas si mal!!!

C’est juste une piste, cependant je doute que cela suffise à garantir un plein revenu et je ne connais pas le statut des personnes donnant des cours sur ces site… Après tout, pourquoi pas ?

Merci pour vos deux réponses!

Pour te répondre Elie, j’ai déjà entendu ce discours, alors ce n’est pas une première! :wink: Je sais que le mariage est pratiquement la seule solution, mais il y a une chose que tu ne sais visiblement pas: le visa que j’ai mentionné permet à l’employeur de sauter par dessus le processus administratif. Il n’a donc pas besoin de prouver le manque de travailleurs dans le domaine. Tout ce qu’il a à faire est de me fournir un contrat de travail.

Bref, de toute manière, ma seule question était de savoir si quelqu’un avait des contacts. Je n’avais pas besoin de détails sur mes chances de réussite ou non parce que je les connais. Je suis au courant que ce projet est difficilement réalisable, mais là n’était pas la question. Si vous n’avez pas de contacts pour moi, ça finit là, ce n’est pas grave, mais pas besoin d’en faire un drame. Oui, c’est certain que c’est mieux si ça passe par la famille, mais je tentais ma chance…

Il y a une chose que tu ne sais pas : les Suisses se foutent royalement des étrangers. Je te garantis que ce sera à toi d’expliquer les règles de ton visa spécial à l’employeur et je ne te garantis pas qu’il te croira non plus, même si tu as raison. Pour les contacts, ce que tu demandes est purement et simplement un piston. Aucun Suisse ne le fera ouvertement. Il faut que tu passes directement par des connexions très directes. Donc soit ton copain t’aide, soit tu ne viens pas en Suisse. D’ailleurs, une telle mentalité de clientélisme et de favoritisme est très mal vue de la part d’étrangers en Suisse. (Les Suisses entre eux, c’est autre choses, mais ne compte pas sur un laissez-passer sous prétexte d’un copain suisse). Je vais donc te laisser avec tes rêves.

On va finir par une devinette Qui a écrit la phrase suivante ? :unamused:

Je comprends très bien cette petite note de déception, mais au moins tu as eu deux réponses… Je pense que les Suisses sont du point de vue de la recherche d’emplois, comme les Français, les Allemands, les Polonais, les Etatsuniens, les Papouasiens du sud si tes compétences les intéressent, ils te prennent et à leur condition, sinon non.
Quant à recommander quelqu’un que tu ne connais pas et ne viens dans ton pays que pour un an… C’est généralement pas ce qui se pratique dans l’enseignement, … C’est à toi de regarder les offres d’emploi dans ton domaine en Suisse.
La solution de « prof en ligne » est une juste une proposition de ma part d’une manière pour toi de vivre en Suisse avec ton ami, sans être totalement à sa charge, c’est pas la panacée, même si certains se débrouillent très bien avec ce statut… A toi de voire… Au revoir et en tout cas bonne chance dans tes démarches !!!

500 Francs si j’en crois mon meilleur ami qui a fait reconnaître son Capes d’allemand il y a 2 ans, c’est donc passé à 1’000?! Il est désormais enseignant de DaZ dans le canton de Zurich, mais il a dû reprendre le chemin des études pour la partie FLE… il finit actuellement ses deux ans à la PH. Faut donc être sûr de vouloir rester…

Je confirme les conditions précaires des profs de langue en institutions privées en Suisse. Ils prennent un peu n’importe qui, de tant que ce sont des natifs, mais en contrepartie c’est un mode de vie précaire, hautement dépendant des heures qu’on arrive à avoir, souvent mal payé et le temps de préparation des cours n’est pas rémunéré.
Cela peut être, à de rares exceptions, des tremplins vers des situations plus sécuritaires, comme mon ex-coloc qui travaille désormais dans une Berufsschule, en DaZ elle aussi. A la base, elle avait fait Lehramt Geographie (je me souviens plus de l’autre discipline) et juste quelques modules de DaZ (ce qui équivaudrait à une « mineure » au QC). Mais elle fait vraiment office d’exception…

Si tu souhaites tout de même avoir des noms, je peux t’en donner quelques un en MP. Aucune garantie que ceux-ci te fassent le visa, mais j’ai des retours d’expériences d’amies.

Malheureusement, Elie dit très vrai et je dois remettre une couche - immigrer en Suisse en tant que Canadienne sans parainage est quasi mission impossible. Le Canada est un pays tiers soumis à des lois encore plus dures que celles pour les Européens, et la tendance anti-immigration depuis environ 2014 ne font qu’empirer les choses. Une école de langue pourra te sécuriser au mieux un permis L (le plus basique des permis), ce qui pourra suffire pour l’année que tu souhaites faire. Cela ne coûte rien d’essayer, mais tu sais, j’e vis la même situation que toi… au Canada! Les employeurs sont réticents à l’idée d’entreprendre des démarches de visa contraignantes, coûteuses, pour au mieux un contrat d’un an. Beaucoup vont se dire qu’ils ont assez de quoi faire avec les ressources sur place (Suisses ou permis C).

Bref - essaie quand même. Contacte-moi si tu veux des noms d’écoles, mais prépare-toi à te battre, tout comme je suis en train de me battre présentement pour rester dans ton pays d’origine.