resistance allemande en France

j´ai resorti un pdf sur les resistants Allemands en France, pendant la 2eme guerre mondiale.j´ai voulu les sortir de l´oublie.
rencontres.de/uploads/media/Exil.pdf site fermer :imp:

jean luc :wink:

merci jean-luc :wink:
j’ai encore apris quelque chose!tu as bien fait :smiley:

Merci !
On ne parle pas assez souvent de la résistance des allemands durant cette guerre …

Je n’avais encore jamais entendu parler de résistants allemands en France pendant la Seconde Guerre Mondiale. :astonished:

Merci pour le document.

Quand un régime totalitaire s’instaure quelque part, il y a automatiquement une opposition. La police, et surtout la police secrète, sont constituées de sorte à mater et museler cette opposition.
Lorsque les nazis ont pris le pouvoir en 1933, l’opposition sociale-démocrate et communiste a été éliminée. Les oposants se sont retrouvés en camp de concentration, ou avaient pris à temps la route de l’exil, vers la Tchécoslovaquie ou la France, notamment.
J’ai connu en RDA le fils d’un résistant allemand dans le maquis des Cévennes, Martin Kalb, qui était à la tête des libérateurs de Nîmes en août 1944.
Il est d’ailleurs cité dans cet article du « Midi Libre »:

Durant la guerre, des Allemands anti-nazis ont combattu dans les maquis cévenols. C’est un petit monument, à la frontière entre la Lozère et le Gard, à Saint-Roman-de-Tousque. Une stèle élevée en 1996 à la gloire de résistants internationaux, ayant combattu ensemble, en Cévennes, parmi lesquels de nombreux Allemands anti-nazis.
Robert Puech a participé à son inauguration, comme porte-drapeaux . Maquisard à 17 ans, ce Lasallois a conu un Allemand, après la guerre. Un dénommé Hans qui, en France, se faisait appeler Jean-Jacques Boulanger. « Il avait quitté l’Allemagne à l’avènement de Hitler. Il était parti aider les Républicains espagnols, avait été emprisonné dans un camp, s’était évadé et avait trouvé un maquis durant la guerre de 39-45. » Hans, qui a rejoint l’armée française à Nîmes, après la Libération, n’a pas combattu en Cévennes, mais dans le Sud-ouest.
Pourtant, entre le Gard et la Lozère, les résistants allemands anti-nazis étaient nombreux. « Ils étaient déjà âgés, beaucoup avaient participé à la guerre d’Espagne », raconte Francis Clavel, résistant alésien. Beaucoup ont combattu dans le maquis « Montaigne », comme l’ont retracé Yvan et Éveline Brès, auteurs d’ouvrages très complets (1). En 1943, alors que toute la France est occupée, François Rouan, dit « Montaigne », issu des Brigades internationales, et Otto Kühne, résistant allemand et ancien député, ont organisé un regroupement d’Allemands antinazis à La Fare (Lozère).
Des hommes (Hans Mosch, Martin Kalb, Dankner…) et des femmes (Hedwig Rahmel-Robens et Lisa Ost, infirmières et courrier) le rejoignent. Ils seront une quarantaine d’Allemands début 1944, constituant la majorité des combattants de ce maquis international où l’on retrouve également des Tchèques, Yougoslaves, Espagnols, Luxembourgeois et Français.
« Ce qui était extrêmement bouleversant chez ces Allemands, c’est leur extrême gentillesse. Ils étaient très soucieux de plaire à la population (…) d’abord parce qu’ils étaient Allemands et que les Français ne pouvaient alors avoir des Allemands qu’une image très désobligeante », dira le pasteur Chaptal, qui les côtoya.
Au cours de leurs pérégrinations, les combattants allemands rejoindront entre autres la Picharlerie, le Plan de Fontmort, Malzac (à l’ouest de St-Germain-de-Calberte), le Galabertès, Les Fons. Certains prêtèrent main forte au maquis « Bir-Hakeim ». Des résistants allemands, restés avec « Bir Hakeim », se feront tuer à La Borie, commune de La Parade. D’autres membres de Montaigne perdront la vie du côté de l’Affenadou ou de Cassagnas. Les deux femmes, Lisa Ost et Hedwig Rahmel-Robens, essayant de regagner Nîmes en juin 1944, furent arrêtées par la milice à Alès. Torturées puits tuées, on retrouva leurs corps au puits de Célas.
En août 1944, quand Nîmes fut libéré, un certain « Bébert » enleva le drapeau à croix gammée du fronton de la caserne Montcalm. De son vrai nom, Norbert Beisacker : un Allemand.

(1) « Cévennes terre de refuge 1940-1944, Presses du Languedoc / club cévenol » et « Un maquis d’antifascistes allemands en France (1942-1944) », Presses du Languedoc. M. Chaleil éditeur.

Pour complèter les informations données par jean luc et par andergassen, on pourrait aussi rappeler que Joseph Rovan, né en Allemagne et mort en France en 2004 fut, avant de devenir conseiller de Giscard, puis de Kohl et de Chirac pour les affaires franco-allemandes, lui aussi un résistant.

:wink:

Bien sûr qu’elle existait cette résistance! Mon arrière grand-père a fuit l’Allemagne avec sa famille en 1943 et s’est battu aux côtés des résistants français!

Merci Jean-Luc, on en parle pas assez!

Et il y a ceux qui sont restés et ont résisté sur place. Qui ont voulu envers et contre tout pouvoir se regarder dans une glace le matin sans avoir honte. Beaucoup n’ont pas survécu.

Oui, comme Hans et Sophie Scholl par exemple! :frowning:

Et malheureusement pour eux, ils étaient dans l’oeil du cyclone!

Beaucoup de ces allemands etaient interné en Juin 1940 au camp des milles pres de Marseille. Ils furent sauvés par le comandant perochon, responsable du camps.Il refusa les ordres donner par Petain, qui voulais les livrés aux allemands.En Juin 1940,il affreta secretement un train ,et les evacua jusqu´a Narbonne.Hans Bellmer,Max Ernst,Lion Feuchtwanger,Robert Biebknecht,Ferdinan Springer,François WilliWendt, et Wols. Tous lui doivent la vie,ainsi que 1500 autres. De cette histoire IL en a etait tirer un film
" les milles, le train de la libertée"sorti en 1995

jean luc :wink:

tu connais cette histoire de ce maquis,chapeau bas svp.
j´ai le livre original.Tout est vrai
Le fameux bébert doit etre un des trois allemand qui defilent dans Nimes.

jean luc :wink:

Il existait dans le sud de la France tout un réseau de résistants qui avaient fui l’Allemagne. Il y a de la même manière eu une littérature de l’exil dans le Sud de la France. Soit les auteurs en question ont fui vers l’Amérique, soit ils sont restés sur place. Quelques uns se sont d’ailleurs engagés dans des réseaux de Résistance, notamment liés à l’évacuation des Juifs vers les Etats Unis.

Les Allemands, par leur nombre, constituent un groupe d’étrangers relativement important au sein des Forces françaises libres (FFL). On peut estimer, en effet, qu’environ 200 Allemands et Autrichiens ont porté l’uniforme à croix de Lorraine, c’est-à-dire autant que les Russes (environ 180) mais deux fois moins que les Espagnols. Un Allemand (Hermann Eckstein) a été fait Compagnons de la Libération le 26 août 1943.

La plupart de ces Allemands proviennent de la Légion étrangère, ralliés soit au terme de la campagne de Norvège, soit à la fin de la guerre de Syrie (été 1941).

Environ 1 500 d’entre eux avaient souscrit un engagement en 1939. Après la défaite de la France, la grande majorité se retrouve sous l’autorité de Vichy et ces hommes répugnent d’autant plus à servir un pays vaincu que le gouvernement allemand fait tout pour les récupérer (sauf les juifs). Au début de 1942, à force de pressions le Reich finit par obtenir de Vichy le rapatriement de « ses » légionnaires. Ceux-ci sont alors réunis dans une division de l’Afrika Korps. L’engagement de cette division contre le camp de Bir Hakeim (juin 1942) conduit donc à des combats fratricides entre légionnaires FFL (dont certains sont allemands) dont certains laissèrent d’ailleurs leur vie.

Il n’est pas aisé de démêler les motivations de ces singuliers Français libres. L’esprit de corps de la légion a incontestablement joué. Pour d’autres, l’antifascisme fut la source de leur engagement.
Dans le cas des Allemands, on peut supposer que l’antifascisme est déterminant dans la mesure où les ¾ d’entre eux s’engagent après la campagne de Syrie, c’est-à-dire à un moment où le Reich est au faîte de sa puissance. Pour d’autres l’engagement dans les FFL est aussi la conséquence du mariage avec des Françaises.

Reste, enfin, le cas très spécifique des juifs allemands à l’image de Manfred Simon dont la carrière au sein des FFL fut exemplaire.

L’engagement de ces Allemands (et d’autres nationalités) montre que les FFL, à l’image des Brigades internationales, surent transcender les clivages nationaux et incarner des valeurs universelles. Il est remarque à cet égard que l’état-major des FFL n’ait jamais manifesté la moindre réticence à leur égard, n’hésitant pas à leur confier des grades d’officier.

Source : Dictionnaire de la France libre.

J’ai vu il n’y a pas très longtemps une reportage sur la légion étrangère et on y voyait un ancien, retraité de la légion je crois : un Allemand très virulent envers son pays natal et ses compatriotes. Je ne me rappelle plus ses arguments (l’antifascisme assurément) mais à l’heure où beaucoup de générations ont tourné la page, lui était encore ultra remonté contre son pays, c’est ce qui m’a marquée.

Un petit film en deux parties sur ces Allemands (3000) qui prirent part à la Résistance Française :

Une capsule audio de la Deutsche Welle à l’occasion d’une exposition en 2009 :

on en a déjà parler ici post53928.html#p53928

jean luc :wink:

chez moi le lien marche. Je fusionne, donc.