...Rudyard Kipling et autres...

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un seul mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser le rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,

Tu seras un homme, mon fils.

(Rudyard Kipling).

Juste un petit post avec ce « dicton », ou « poéme » (je ne sais pas vraiment), d’un monsieur que j’apprécie.

Libre a vous de poster des paroles, citation ou dicton de personnes que vous apprécier.

Dans un autre genre, mais un grand monsieur aussi :wink:

C’est le texte de Rudyard Kipling que j’avais choisi de présenter à mon BAC de français…il y a bien longtemps. :wink:

Anecdote :

Parce qu’il était passionné de l’Inde, Rudyard Kipling avait demandé à son éditeur d’orner les pages de garde de ses livres de svastikas, symbole indien de vie. Les svastikas furent retirés pour éviter toute ambigüité au moment de la montée du nazisme en Allemagne, bien qu’ils ne fussent pas orientés dans le même sens.

fr.wikipedia.org/wiki/Rudyard_Kipling

c’est bizarre… ce texte de Rudyard Kipling… me sort toujours par les yeux !! On l’entend parfois à des obsèques… et il me met toujours mal à l’aise… en fait… Je n’ai jamais du le comprendre…

par exemple quand je lis

j’en déduis : c’est que tu es donc un menteur…

comment être amant(e) sans être fou d’amour ??, cela m’est complètement impossible… c’est irréalisable…

et chaque fois que je le lis, je me pose ce genre de questions…

désolée… mais je peux pas…

(bon, par contre, Coluche… j’adhère ! ).

un texte qui m’a fait passer des frissons partout la première fois que je l’ai rencontré, en seconde je pense c’est celui-ci :

[b]Juste le temps de vivre[/b]

Il a dévalé la colline
Ses pieds faisaient rouler des pierres
Là-haut entre les quatre murs
La sirène chantait sans joie
 
Il respirait l'odeur des arbres
Il respirait de tout son corps
La lumière l'accompagnait
Et lui faisait danser son ombre
 
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Il sautait à travers les herbes
Il a cueilli deux feuilles jaunes
Gorgées de sève et de soleil
 
Les canons d'acier bleu crachaient
De courtes flammes de feu sec
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Il est arrivé près de l'eau
 
Il y a plongé son visage
Il riait de joie il a bu
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Il s'est relevé pour sauter
 
Pourvu qu'ils me laissent le temps
Une abeille de cuivre chaud
L'a foudroyé sur l'autre rive
Le sang et l'eau se sont mêlés
 
Il avait eu le temps de voir
Le temps de boire à ce ruisseau
Le temps de porter à sa bouche
Deux feuilles gorgées de soleil
 
Le temps de rire aux assassins
Le temps d'atteindre l'autre rive
Le temps de courir vers la femme.
Juste le temps de vivre.

                   Boris Vian

Après… j’ai découvert le Déserteur… ::wink:

Je pense simplement que l’interprétation que tu fais, n’est pas forcément celle que j’en fait :wink:

Pour moi cela veut dire « être amant », sans pour autant être « FOU » amoureux, sa sous-entend, sans perdre la tête par amour, et non sans être « réellement » amoureux, tu vois la nuance :wink:

Rudyard Kipling a écrit ce poème à l’attention de son unique fils, John, âgé alors de 13 ans en 1910. Ce dernier meurt lors de son premier assaut, durant l’attaque de Chalk Pit Wood à la bataille de Loos en 1915 à l’âge de 18 ans. Son corps ne fut pas retrouvé.
Jusqu’à sa mort en 1936, Rudyard Kipling procéda à des fouilles dans la région pour retrouver les preuves de sa mort ou sa dépouille de son fils. Il inventa l’inscription qui figure sur la tombe des soldats inconnus britanniques : « Connu seul de Dieu.
Il a aussi écrit ’ Vous êtes morts parce que vos pères vous ont menti… »
En 1991, la tombe du lieutenant John Kipling fut enfin identifiée de manière concluante.

Je ne sais pas pourquoi mais je trouve que ce texte me fait penser à Si c’est un homme de Primo Lévi.

Quand au texte lui-même sa compréhension dépend de la sensibilité de chacun, de son expérience de vie, de tout ce qui fait notre personnalité.
Je le perçois comme une forme de courage devant l’adversité et à ne pas céder à l’aveuglement devant les passions (y compris la passion amoureuse).
Merci aussi pour ton texte Kissou qui est très bien. :wink:

youtube.com/watch?v=E1gDoZpl7Fk&NR=1

je suis bien d’accord avec vous, chacun le perçoit à sa façon, pour ma part, il ne me fait rien… mais peut-être que c’est actuellement qu’il ne me fait rien.
peut-être qu’il me parlera dans quelques années…
ou jamais…

mais je comprends très bien qu’il puisse « parler » à d’autres personnes :wink:

(fifititi : d’accord avec toi pour le fait qu’il fait penser à « Si c’est un homme de Primo lévi »… il me laisse en fait la même sensation de malaise)

Même vision que toi fifititi :wink:

UN SOURIRE

Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup.
Il enrichit ceux qui le reçoivent
Sans appauvrir ceux qui le donnent.
Il ne dure qu’un instant
Mais son souvenir est parfois éternel.
Personne n’est assez riche pour s’en passer,
Personne n’est assez pauvre pour ne pas le mériter.
Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires,
Il est le signe sensible de l’amitié.
Un sourire donne du repos à l’être fatigué,
Rend du courage aux plus découragés.
Il ne peut ni s’acheter, ni se prêter, ni se voler
Car c’est une chose qui n’a de valeur
Qu’à partir du moment où il se donne.
Et si quelquefois vous rencontrez une personne
Qui ne sait plus avoir le sourire,
Soyez généreux, donnez-lui le vôtre.
Car nul n’a autant besoin d’un sourire
Que celui qui ne peut en donner aux autres.

(auteur inconnu)

J’aime bien :wink:

J’ai supprimé mon message précédent qui n’a pas lieu d’être sur ce forum. :wink: