Je m’appelle Kim. Je vis à chemnitz et j’aimerais rencontrer des francophones qui veulent bien nouer des amitiés. LG et bonne fin de journée.
Bienvenue Kim !
Bonjour Kim, et bienvenue. Je me disais bien que le nom de ta ville me disait quelque chose… Tout bête, je jouais avec mon mari à un jeu de cartes sur l’Allemagne dans le train des vacances de Brême à Berlin où j’ai appris - ce que beaucoup ici savaient déjà - que ta ville s’appelait du temps de la DDR Karl-Marx Stadt…
Le fait que Chemnitz ait été rebaptisé Karl-Marx-Stadt est dû à la mort de Staline en mars 1953. En effet, la ville nouvelle construite pour loger les ouvriers et les techniciens du nouveau combinat sidérurgique Est sur l’Oder devait s’appeler Karl-Marx-Stadt. A la mort de Staline, on lui a donné le nom de Stalinstadt, et le nom de Karl Marx a été attribué à ce haut lieu de l’industrie qu’était Chemnitz.
A noter que pour la population locale, le nom ne changeait pas : Chemnitz se disait « Kamtz » en dialecte, ce qui pouvait bien désigner aussi l’abréviation « K-M-S » (Kams).
On l’appelait aussi la « ville aux trois O » : « Korl-Morx-Stodt », pour singer selon la prononciation locale du « a ».
Et en fin de compte, Ulbricht est bien arrivé au paradis. On disait « Wenn Ulbricht wird vom Himmel scheißen, wird Karl-Marx-Stadt wieder Chemnitz heißen. » (Quand Ulbricht chiera du haut des cieux, Karl-Marx-Stadt redeviendra Chemnitz). Effectivement, 17 ans après la mort d’Ulbricht, c’était chose faite.
Une anecdote en passant (c’est du vécu) :
Une délégation de syndicaliste français est en visite au combinat de machines-outils Fritz Heckert à Karl-Marx-Stadt. C’est l’hiver, et l’interprète explique le programme du séjour. « Le programme de la première semaine sera très chargé, mais pendant la deuxième, on pourra aller chier dans les montagnes ». Il faut savoir que « ski » (terme inspiré de la ville de Ski en Norvège, prononcé Chi) se dit « Schi » en allemand.
Merci Andergassen sur mon jeu de cartes, il n’y avait pas toutes ces explications et encore moins ton anecdote