Stolpersteine

Projet d’un artiste de Cologne (né à Berlin) dans diverses villes allemandes: Des petites « pierres » jaunes, posés dans les pavés des zones pietonnes, Elles citent des noms de victimes de l’Holocaust (Shoah) et rappellent leurs dernier lieu d’habitation avant la déportation.

Elles sont tellement petites, on peut facilement passer sans les remarquer, on les « piétine » forcément on faisant son shopping. Mais du coup on s’arrete et regarde, intrigué…

stolpersteine.com/

oeuvre d’art controversée, néanmoins adoptée par diverses villes allemandes, dont Berlin (où il y a beaucoup de Stolpersteine).

Controversé, en effet… j’avoue que cet archanement à l’autoflagellation des Allemands est ridicule à mes yeux. Ce n’est surement pas en faisant glisser l’histoire dans le domaine exclusivement émotionnel que l’on va éduquer les générations suivantes. Les émotions appellent les émotions, les artistes et les profs doivent aider les autres à les dépasser pour arriver à la réflexion, ce n’est pas en en rajoutant une couche comme cet artiste qui sait très bien qu’on parlera de lui s’il prends le thème de l’holocauste juif, que l’on y arrivera.

Un référendum à la Suisse sur la question aurait été l’occasion d’une plus noble discussion qu’une telle politique du fait accompli qui envenime les polémiques.

J’arrête là, je vais m’énerver. Certain(e)s artistes sont surtout des agents de leur propre pub.

lá je suis d´accord avec toi .

jean luc :wink:

« Gedacht soll seiner werden » = qu’on pense à lui, « Nicht gedacht soll seiner werden » =qu’on ne pense plus à lui, c’est la formule yiddish pour louer ou blâmer quelqu’un. Je trouve que les Stolpersteine correspondent très bien à cette idée.
Dans ma ville, j’ai « trébuché » à un Stolperstein dédié à qn. « erschossen wegen Befehlsverweigerung » = fusillé pour refus d’obéissance, jusqu’à ce jour je ne savais pas qu’il y avait un refuseur dans ma ville, c’était rare de refuser et encore plus rare d’être fusillé pour ca, parce que souvent, ca restait impuni, ils prenaient entoute vitesse un autre pour executer l’ordre.

:unamused: « très rare » d’être fusillé pour Befehlsverweigerung??? :open_mouth:

Tu parles bien de la Wehrmacht en guerre - pendant la periode totalitaire hitlérienne??

Si cri-zi parle de la population allemande civile (je l’ai compris comme ça), en effet, les miliciens y réfléchissaient à deux fois avant de tuer un Allemand. Pour les Nazis, un Allemand, aussi criminel soit-il à leurs yeux, reste un Allemand. Le risque pour lui était plus proportionnel à son pouvoir de nuisance qu’à la gravité des faits qu’on lui reprochait selon le code civil du régime. Même à l’armée, les sanctions suivaient un ordre établi et on ne fusillait rarement tout de suite, ne serait-ce que pour avoir le temps d’obtenir le bon papier de la bonne administration. La dictature avait une administration qui fonctionnait parfaitement, c’est d’ailleurs un peu le problème pour les victimes de ce régime.

Comme toutes les dictatures , le 3 eme reich, c ést donner une facade legal,des lois, , mais dans la realitee, c´etait autre chose.tout n´etait que magouille,et tripatouillage.Refuser un ordre dans l´armee, c´etait la cour martiale ,et l´execution.pas d´avocats, pas de recoure.Pour les civil, c´etait le tribunal du peuple,l´envoie à dachau oú autres lieus de villigiature SSou la hache de la prison du klingelputz de cologne,voir la rose blanche.Les execution pour refus d´obeissances,se comptent par centaines en 43et44 chaque mois.Apres le 20 juillet 44 il y en auras plus de 5000 la plus part sont des officiers.J avais un ongle de ma femme, qui avait 17 ans en 44, apres la normandie , il s´est retrouver incorporer, dans l´armee allemande,et envoyer á LUNÈVILLEen lorraine.Et á titre de conseilles ,il a etait prevenu que si il desertai , son pére partirai sur le front russe , sa mére et ses soeurs dans un bordel en pologne.Il a deserter le 20avril 45, car les alliers avait pris karlsruhe óu habitait sa famille.on fusiller peu en allemagne , mais on coupait, pendait et deportait beaucoup.N´oubliez pas que les premiers qui ont connus les camps de vigilliatureSS sont les allemands eux méme :exclamation:

jean luc :wink:

Une administration peut très bien être au service du régime. Les lois du régimes étaient claires, cela reste des lois d’un point de vue juridique. Le système appliquait des règles et des lois établies, ce n’était pas l’arbitraire individuel (ou rarement, justement). L’arbitraire était collectif et organisé. C’est tout le malheur, d’ailleurs.

POur revenir au sujet…

  1. pour avoir traversé Berlin en 12 heures, je me suis fait la même remarque que toi, concernant le tracé de l’ancien Mur… Bien qu’il soit présent dans toutes les têtes des allemands, car il fait partie de leur histoire, les plaques (comme à Check Point Charly par exemple) mentionnant le tracé du mur, sont peu visibles, et pourtant… elles sont mentionnées SUr le tracé du mur, et le mur est représenté par des pavés différences du reste du sol (pavés sur du bitume, pavés sur pavés différents ) etc etc… Ceci dit… quand tu les remarques… tu enlèves le pied… et tu réfléchis…

ça doit donc être la même chose pour les Stolpersteine représentants les victimes de la Shoah…

Quant à savoir si cela doit être controversé ou pas… je ne sais pas… pour ma part, je suis très partisane d’une mémoire active de la Shoah… mais ce n’est que mon opinion… [/img]

D’où as-tu les chiffres, Jean Luc? Ce que j’ai appris: Après la guerre, devant la justice, les accusés se sont souvent défendus avec la phrase: « Si je ne l’avais pas fait, ils m’auraient tué pour refus d’obéissance », mais qu’en réalité, la sentence de mort pour ce délit était plutôt rare, et c’était un prétexte bon marché. Peut-être quelqu’un parmi vous pourrait-nous fournir des chiffres? Les civils, ce seraient alors des agents de police et de la justice? Je n’ai jamais réfléchi à la différence.

Bon, avant d’entamer la bataille des chiffres dans un domaine tellement complexe, il faut vraiment clarifier de quoi on parle.

Si l’on pense d’abord au soldats ou supplétifs de la Wehrmacht, pendant la guerre, sous Hitler, ce qui est mon cas vu l’expression « Befehlsverweigerung » dans le contexte que tu donnes, il me parait evident que l’exécution était la suite « logique » d’une telle insubordination (sauf, peut être, pour une « petite connerie entre amis » sans conséquence sur le fonctionnement de l’unité concernée). Les cas sont innombrables et bien documentés. Ce qui ne peut pas étonner vu que c’était la pratique courante dans toutes les armées en guerre.

Pour ce qui concerne les civils sous dictature, il y avait certainement une plus grande latitude dans les cas de désobeissance civile, normalement punis par les nazis sous le titre de « Zersetzung der Wehrkraft ». Là aussi, l’exécution était prévu par la loi est des applications strictes sont documentées. D’accord la mort n’était peut être pas toujours la conséquence inévitable. Mais perso, je n’ oserais pas pour autant parler d’un prétexte « bon marché » dans le cas de tous ceux qui expliquaient leur comportement conformiste par la peur.

De toute façon, on est plein dans l’univers fascinant et horrifiant du comportement de l’individu (et de la masse) sous un régime totalitaire, avec ses mécanismes d’oppression, ses punitions et menaces réelles ou supposés, arbitraires ou systemiques, dont l’exécution. Univers qui a occupé une génération de historiens et philosophes et où il me semble trés dificile de tirer des conclusions hatives et générales.

les chiffres ne veullent rien dire,pour cela il fraudrai consulter les archives allemandes. L´arbitraire etait la regle pour tous.Que les responsables de massacre,ou de crimes de guerre disent ça pour se dedouaner c´est normal, ils veullent sauver leurs peaux,mais ça n´excuse pas çe qu´ils ont fait.Ne pas applaudir aux victoires des armees allemandes, c´etait prendre un aller simple pour les camps.Douter simplement de la victoire c´etait la chambre á gaz.Dans toutes les armees du monde qui sont en guerre,tous refus d´obeir peut etre punis de mort.

jean luc :wink:

Tu as raison. J’ai beaucoup lu, surtout des mémoires, et le hasard joue un grand rôle dans tout ca. On pouvait être mis à mort pour avoir raconté une blague sur Hitler, et un autre refusait de fusiller quelques ôtages et rien ne se passait. C’est un des fondements d’une dictature: les réactions incalculables du système.
Je ne sais même pas si cette pierre est dédiée à un civil ou à un militaíre, ce n’est pas noté.

p.s: je vois, Jean Luc, que tu as écrit en même temps que moi, et tu as raison aussi. L’arbitraire, c’est le mot que j’ai cherché, l’arbitraire comme fondement d’une dictature.

D’autant plus doit on saluer tous ceux qui ont eu le courage de dire « non » - malgré le risque!