C’est une question qui devrait être posé sur l’autre côté du forum, mais je voudrais l’avis des francophones:
« C’est une chance qu’on doive prendre… » Correct? Moi, je préfèrerais « qu’on devrait prendre », mais ma grammaire est formelle: après « c’est une chance que » le subjoncitf.
Perso, je pense que les deux modes (subjonctif ou conditionnel) sont corrects, tout dépend du sens qu’on veut donner à sa phrase.
« C’est une chance que l’on devrait saisir » aurait plutôt le sens de : « Diese Gelegenheit sollten wir nicht verpassen ».
« C’est une chance que l’on doive prendre le train » => "Es ist ein Glück, dass wir mit dem Zug reisen mussen (und nicht mit dem Flugzeug, denn alle Flüge nach Paris wurden wegen des Streiks abgesagt).
Les deux phrases existent, mais ont deux sens différents.
"C’est une chance qu’on doive prendre … "
Cette phrase demande un COD après prendre.
= Il est heureux que…
"C’est une chance qu’on devrait prendre… "
La phrase est complète, mais évoque une chance (=opportunité) qui n’est ici pas expliquée.
= On devrait tenter le coup.
Ah, , je comprends! Et je vois pourquoi j’ai hésité. Maintenant c’est clair.
Euh, personnellement je comprends pas le sens de ta phrase, si tu pouvais donner une phrase complète je pense que ça aiderait (je suspecte que ça change totalement de sens selon que tu mets le subjonctif ou pas).
C’est peut-être l’emploi du verbe « devoir » qui coince à ce niveau.
En effet, une phrase comme « C’est une chance qu’on PUISSE parler allemand ici » passe mieux dans la logique de la chance en tant que possibilité que « C’est une chance qu’on doive parler italien », comme l’apprécièraient certainement mes concitoyens du Sud-Tyrol.
Pareil, je trouve que l’emploi de devoir est maladroit ici. Selon ce qu’on veut dire je privilégierais soit « c’est une chance de devoir » soit directement « c’est une chance qu’on prenne ».
(Comme si en français « devoir » et « chance » n’allaient pas très bien ensemble… )
D’accord, mais c’est une élève qui a fait cette phrase, alors je ne dis pas « Prends un autre mot ». Elle avait terminé: « C’est une chance que… » par « on doive prendre », et le sujet est une grève de métro. Et ce « doive » résonnait mal à mes oreilles. J’ai corrigé « qu’on devrait prendre », mais je ne savais pas pourquoi. Maintenant je sais!
déjà… ça passe mal pour les amateurs de « bon français », car on ne devrait pas dire « c’est une chance QU’ON prenne le train », mais « c’est une chance QUE L’ON prenne le train »
donc dans ton exemple cri-zi :
on devrait dire "c’est une chance QUE l’ON PUISSE prendre (le train) ".
« que l’on doive » me parait ici très bizarre… et choque aussi mes oreilles …
d’autant plus que tu peux enlever le « que » et dire
« c’est une chance d’avoir pris des billets de train »…
d’ailleurs… j’ai brutalement un doute… ça se dit « avoir la chance QUE » ?? c’est pas plutôt « avoir la chance DE » ???
à vérifier …
c’est bien « la chance de », Kissou!
« Quelles sont les chances sur ce forum d’améliorer mon français? »
a) nulles
b) bof…
c) optimales (on est prié de cocher uniquement cette dernière case, les autres n’étant là que pour la décoration).
J’ai eu la chance de rencontrer l’âme soeur sur ce forum. (à vérifier, pas sur le plan de la forme, mais du contenu)
Avec « que », ça marche aussi d’ailleurs, et avec le subjonctif, qui plus est!
« Il y a une chance sur deux que ça passe ou que ça casse ».
Bon, le subjonctif n’est pas très évident au présent, alors appliquons la bonne vieille concordance des temps à l’imparfait:
« Il y avait une chance sur deux pour que ça passât ou que ça cassât ». Et à la première personne, c’est du pur nectar:
« J’avais une chance sur deux pour que je passasse ou que je cassasse ma chiotte » (C’est là qu’on se dit qu’en fin de compte, les constructions infinitives ne sont pas faites pour les chiens)
Ah, enfin, kissou! Si c’est un exercice pour le subjonctif, je ne vais pas changer les phrases du livre afin d’éviter le subjonctif! Et si j’apprends à mes élèves la langue parlée, je ne vais pas les embêter avec « que l’on »!
J’ai donc expliqué que, dans le livre, il y a le début de phrase: « C’est une chance que » et que les éleves doivent terminer la phrase avec un subjonctif. Et coq et pottasleikir m’ont expliqué pourquoi ca ne marche pas toujours.
à mon sens, c’est bien cette première réponse qui était la plus juste, y compris en utilisant « devoir » comme le montrent les exemples de pottasleikir !
Mein Gott, cette langue est plein de chausse-trappes
en fait, à la réflexion, c’est forcément du subjonctif !
en effet : une chance, en français, on ne la « prend » pas, on l’« a », ou bien on la « tente » (mais seulement la sienne : tenter sa chance) Pas un Français ne dira : « c’est une chance qu’on devrait prendre. » A la limite, il remplacera « chance » par « occasion » et de toute façon « prendre » par « saisir »: c’est une occasion que l’on devrait saisir. Là oui, on peut utiliser le conditionnel.
« C’est une chance qu’on doive prendre le train » est, je trouve, tout à fait adapté dans le contexte que tu nous a décrit, cri-zi, s’il s’agit bien de constater avec satisfaction qu’on a échappé à la grève de métro. J’avais en effet une copine allemande qui adorait tomber dans une grève quand elle venait faire du tourisme à Paris. Culturellement, elle trouvait ça passionnant et très exotique.
Oui, c’est cette sorte de phrase que les profs qui ont écrit ce livre d’exercices avaient en vue, mais quand mes élèves tentent d’autres solutions, je leur dis parfois: « Ce n’est pas du « bon » francais, mais tant pis, on vous comprendra, et c’est ca qui compte » - affaire de ne pas trop les décourager.
à propos de subjonctif en français et ce , sans rapport avec ce qui précède, voilà ce que nous recevons sur notre boîte mail, pour nous avertir qu’un nouveau message est disponible sur l’un des fils que nous suivons :
aucune autre notification ne vous sera envoyé jusqu’à ce que vous visitez le sujet.
pas de commentaire.
Pas pu constater, anne, je suis prévenu en Allemand!
On dit « histoire de ». C’est un tout petit détail, mais comme tu le demandes dans ta signature, j’obéis.
Note que je ne sais pas le dire en allemand (mais je me demande si ça existe) et que j’ai du mal à savoir placer des mots comme « Na ja » ou les « ja » (comme dans « ist ja witzig »). Du coup je suis toujours impressioné par les étrangers qui utilisent ce genre d’expression ou de connecteurs qui font très couleur locale. Tu as déjà vécu en France?
« Histoire de » pourrait se rendre par « bloß um ». « Bloß um die Schüler nicht vor den Kopf zu stoßen ».
Ah super, merci Oschpele! Décidemment, tu as réponse à toutes mes questions.