Votation:
https://www.letemps.ch/suisse/2017/02/12/plebiscite-faveur-naturalisation-facilitee-troisieme-generation
http://www.blick.ch/news/schweiz/buergerrecht-hochrechnung-59-prozent-ja-zur-erleichterten-einbuergerung-id6209361.html
Votation:
https://www.letemps.ch/suisse/2017/02/12/plebiscite-faveur-naturalisation-facilitee-troisieme-generation
http://www.blick.ch/news/schweiz/buergerrecht-hochrechnung-59-prozent-ja-zur-erleichterten-einbuergerung-id6209361.html
C’est ce que j’appelle la voie de la raison et de la logique!!!
C’est la confirmation d’une tendance qui fait du bien : les tentatives de l’UDC/SVP de s’approcher au plus près des lois de l’apartheid sud-africaines échouent maintenant. On a un peu l’impression que les Suisses commencent à comprendre qu’à force de se tirer des balles dans le pied, le risque de gangrène augmente énormément… Et puis il n’y a pas un Suisse qui ne soit pas allé à l’école et ait travaillé avec des secondos et des tertios, ils les connaissent bien, ils ne sont pas externe au tissu social (si important ici pour les voisins de tous bords…).
Le tournant, ç’a été après le vote sur les quotas qui contredisent les votes sur Schengen. Or, les Suisses savent parfaitement combien leur économie profite des accords avec l’Union Européenne, risquer l’isolement leur fait peur au compte en banque, seul argument vraiment efficace dans ce pays. Donc le choc a eu du bon : ils commencent à comprendre que l’UDC/SVP veut un isolement social au prix de tous les risques économiques et financiers. Du coup, c’est Blocher & co qui fait peur… en tout cas plus peur que les étrangers.
Ah ah j’imagine un Manuel Walls!!!
Un Suisse de la troisième génération c’est un type qui est né en Suisse et dont la famille vit en Suisse depuis 60 ans… Donc mis à part la couleur de peau (on sait c’est l’étoile jaune naturelle pour certains), ou le fait de revendiquer ses racines étrangères, impossible de savoir au premier abord si le mec est de fabrication locale labelle garantie depuis Guillaume Tell ou vient d’ailleurs.
Pas pour tout le monde. 59% c’est pas une majorité écrasante (mes voisins haut-valaisans ont dit non en majorité), et il aura fallu attendre 2017 pour ça… ce qui est, autre part en Europe, plutôt une évidence.
La campagne a été particulièrement violente, ici en tout cas on entend l’opposition étonnamment fort, le contexte des élections cantonales aidant. Nul doute, comme le dit Elie, que le choc du 9 février 2014 et les conséquences désagréables qu’il a amené, a été comme un électrochoc pour un électorat libéral.
Pour complèter ce que dit Dresden , le détail de la votation canton par canton :
Cliquer sur la flèche : naturalisation facilitée.
C’est un peu hors sujet mais… le vote sur la réforme fiscale, c’était en même temps ? Parce que ça semble moins glamour, mais ça, ça va avoir de sacrées conséquences (j’ai traduit une étude à ce sujet…)
Oui , les Eidgenossen devaient donner leur avis sur 3 questions.
Il y a presque toujours trois ou quatre questions fédérales lors de ces votations. Cela permet de traiter une dizaine de référendums par an au niveau fédéral. Il faut ajouter les consultations locales ou cantonales, il y en a toujours quelques unes quelque part.
Disons que la folie nationale-romantique haineuse habituelle depuis plus de vingt ans fait une pause. Pour une fois aussi, le Suisse à une large majorité ne s’est pas laissé convaincre par le discours hyperlibéral. C’est assez rare pour le souligner. Il y a toujours eu une minorité forte de gauche, mais tellement souvent minoritaire, surtout sur la majorité des cantons quasi inaccessible. Ceci dit, il est plus facile d’obtenir un NON quelle que soit la question qu’un OUI. La formulation de la question fait l’objet d’une grande attention compte tenu de ce phénomène.