Bon , ce n’est qu’un micro-trottoir , mais je l’ai trouvé amusant.
Romands et Alémaniques peuvent-ils se comprendre? - YouTube Romands et Alémaniques peuvent-ils se comprendre?
Les Suisse allemands, savent-ils parler français ? - YouTube Les Suisse allemands, savent-ils parler français ?
C’est un marronnier dans les journaux, donc en août, c’est la saison. Il est très difficile de dire si la situation empire ou s’améliore. Je peux juste dire que la situation est tendue et que les Suisses vivent dos à dos en s’orientant respectivement vers la France et vers les vaches. Les Tessinois ne s’orientent pas du tout, ils sont fixés sur leur nombril.
Mais en même temps, la relève politique à peu près bilingue est toujours assurée, les affaires marchent dans un marché intérieur très imbriqué et qui doit bien arriver à communiquer, et surtout, il est toujours considéré comme un peu honteux de ne parler qu’une seule langue en Suisse. Certains disent que l’esprit de résistance de la minorité romande fait que le rejet de l’allemand est plus fort que le rejet du français en Suisse allemande, d’autres disent que le rejet ne prend pas la même forme, plus explicite chez les Romands, plus indirect chez les alémaniques. Compliqué, cette histoire, et ça marche quand même encore… pour le moment.
Pas trop non plus, « on est pas des Frouzes » hein. Et des fois, c’est carrément pour nous humilier. Après tout, l’humour suisse appelle la France « le tiers monde »… mais culturellement parlant, totalement d’accord, ils ont bien plus en commun avec les Français que les voisins outre-Sarine.
En ce qui concerne la langue, je suis moins optimiste. Les jeunes parlent mal l’allemand, voire pas du tout, ceux qui le parlent sont des denrées rares et convoitées. Anecdote: j’étais dans une fête organisée par la haute école, qui est bilingue. J’ai vu deux organisateurs, l’une romande, l’autre haut-valaisanne, qui se coordonnaient pour l’événement. Quelle langue parlaient-ils? Ben l’anglais, bien sûr…
Il y a 50 ans, les Hauts-Valaisans, quand ils rencontraient des Romands ou des Frouzes, faisaient l’effort de parler français… (Ce n’était pas réciproque, du reste, c’était comme en Belgique… Comme disait Brel, tu ne feras pas aboyer un Wallon en flamand) Ca se perd, les bonnes manières…