C’est à Sylt que les prix de l’immobilier battent tous les records d’Allemagne.Les propriétaires fortunés sont rarement là et les autochtones s’en vont tant les prix y sont depuis longtemps devenus exorbitants.
L’île s’est transformée en une machine à faire de l’argent ; les prix de l’immobilier atteignent des zones faramineuses et tuent la vie sur l’île. Le journal local abonde en petites annonces de gens " fiables et solvables" , prêts à payer cash recherchant sur tout le territoire de l’île du terrain à bâtir…
Aujourd’hui, l’île est devenue un objet de placement. La crise financière, l’euro chancelant, la Grèce, Chypre, tout cela a accéléré le processus.Qui a de l’argent, achète quelque chose sur Sylt. C’est comme acheter de l’or ou des actions bien cotées.
Quelques exemples des prix de l’immobilier ;
La moitié d’une maison jumelée avec toit de chaume à Wenningstedt : 2 , 225 millions d’euros, un F1 (35 m2) en dalles préfabriquées non réhabilité à Westerland : 325.000 euros , un F4 à Rantum : 795.000 euros.
Et les autochtones n’ont plus les moyens de rester sur leur île. On assiste ici aux plus fortes augmentations de prix dans l’immobilier de toute l’Allemagne. A titre de comparaison ; sur les bords du Starnbergersee , en Bavière, le mètre carré de terrain à bâtir coûte 25.000 euros ; sur les emplacements les mieux situés de Kampen ou de List : 35.000 euros…et la tendance ne semble loin de prendre fin.
Source :
Un excellent reportage de WDR :, qui permet de mieux comprendre la situation.
Les trois premières séquences résument, me semble-t-il bien le problème ;
L’agent immobilier qui déclare qu’acheter sur Sylt (encore faut-il en avoir les moyens) est un placement très rentable , les insulaires qui manifestent parcequ’ils ont de plus en plus de mal à payer leurs loyers et juste à la suite, cet artisan local, qui a bossé toute sa vie et qui est écoeuré par ces friqués qui lui donnent pourtant du travail :« plus ils sont riches, pires ils sont ! »