Système éducatif allemand 04-2014

J 03-04-2014.
Bonjour, je viens de m’inscrire sur ce forum car mes filles se trouvent dans une situation un peu spéciale.
Nous sommes français isérois (38 ; FRANCE) et ne parlions pas du tout allemand, en date du 1er janvier 2014.
Mon ex-conjointe attendait un enfant de son nouveau compagnon, qui travaille à STRASBOURG. Mais pour raisons professionnelles, à 43 ans il doit apprendre l’allemand. C’est ainsi qu’il a décidé de se loger à KEHL : « pour avoir le bain linguistique ». Mes 2 filles, qui ne sont pas les siennes, étaient scolarisées en Isère depuis toujours, jusqu’au vendredi 20 décembre 2013. Elles étaient en CE1 (née en 2006) et CM1 (née en 2004) ; très bonnes élèves. Arrivées à KEHL (frontière strasbourgeoise) le 5 janvier 2014, elles se sont retrouvées dans une école allemande le mardi 7 janvier 2014 : ne parlant alors strictement pas allemand…
La cadette est en 2ème de primaire allemande. L’aînée se retrouve en 4ème : c’est à dire la classe d’orientation vers l’un des 3 ou 4 types de collèges qui existent en Allemagne, si j’ai bien compris…
Mission impossible pour ma fille en 4ème allemande : elle « débarque » sur LE semestre des tests du système éducatif allemand…

Leur mère est en congé maternité ; son avenir professionnel est incertain, car elle a un contrat de travail en Isère (38) qu’elle n’envisage pas d’abandonner pour l’instant. Donc le « projet » serait de passer un séjour en Allemagne « jusqu’en août 2014 ou août 2015 »…

Quelqu’un pourrait-il m’indiquer un document décrivant [en Français si possible…] les évaluations de la 4ème primaire allemande, et les différents accès aux collèges allemands ?
Je recherche également tout document décrivant le système éducatif allemand.

Je ne vois pas, pour mes filles, l’intérêt d’être scolarisées dans le système éducatif allemand ; sachant que ni leur mère ni leur beau-père n’ont de projet professionnel en Allemagne (tous deux ont 1 contrat de travail en France) et que la période de retour en France serait de moins de 3 ou 4 ans dans tous les cas (disent-ils…).
De plus, il y a une école française à STRASBOURG à 1000 mètres de leur école à KEHL…

Je sais bien qu’il n’est pas une première que de petits européens changent de pays, avec réorientation scolaire. Mais généralement, ce sont pour des durées supérieures à 2 ans. Sinon, je ne vois pas l’intérêt, si ce n’est de déstabiliser les apprentissages français qui étaient parfaitement lancés en Isère…

Mon interrogation vient du fait que je crois savoir que, malgré les affichages et autres annonces politico-commerciales : les équivalences de diplômes n’existent pas vraiment, ne serait-ce qu’à l’échelle européenne ? Exemple : je réussis ma 4ème de primaire allemande ; suis-je admissible en 6ème de collège français ? La rupture entre CM2 et 6ème fait angoisse à certains parents d’élèves ; apparemment, il y en a qui n’ont pas peur de passer d’un pays à l’autre avec une fréquence bisannuelle…
Si je fais erreur : merci de m’éclairer, de m’indiquer des expériences similaires… Ou de me faire savoir que je suis obtu ; portant, en tant que maître d’école (Primaire française), j’ai toujours eu l’impression d’être ouvert à TOUTE culture mondiale (je parle à peu près Anglais, Catalan ; assez mal le Castillan ; notions d’Italien, mais très peu de bases en Allemand). Autrefois, j’avais été étudiant ERASMUS… Faites-moi part de vos connaissances et réactions. Merci de toute réponse. Les traductions seront les bienvenues.

Bonjour et bienvenue ,
bien du mal pour répondre à ta question très pointue. Peut-être pourras - tu trouver des adresses qui peuvent t’interêsser sur le portail franco - allemand , ici

Comme tu le dis, il aurait mieux valu que tes filles soient inscrites à Strasbourg, surtout la grande. Pourquoi ne pas fonctionner ainsi ?

Je déplace dans le forum plus approprié.

Même si ma première réaction en cours de lecture a été que les enfants finissent toujours par s’adapter, et beaucoup plus vite que les parents ne le craignent, je pense moi aussi au vu de la situation détaillée que ça n’a aucun intérêt de se casser la tête avec une scolarité à Kehl alors que Strasbourg est juste à côté.

J 10-04-2014.
Bonjour et merci de cette réponse.
Bien que père de mes 2 enfants et bien que l’autorité parentale n’a été retirée ni au père ni à la mère, la situation familiale que je vis est telle que : si l’on avait retiré l’autorité parentale aux parents ; car celle ci semble exercée, DE FAIT, par le nouveau conjoint de la mère ! « Il décide des orientations de vie pour l’instant » dit mon ex-conjointe !
La question se pose beaucoup pour l’aînée (9 ans ½ ; 4ème germanique), bien incapable d’aborder le « Gymnasium » en septembre 2014… Et que ferait-elle dans les autres types de collèges allemands ?
Il est exact que les documents en matière sont difficiles à trouver : en particulier, chaque Lander ayant ses pratiques et règlementations : les recherches au niveau national allemand n’aboutissent qu’à des généralités et pas spécifiquement à ce qui se fait dans le Land Baden-Wurtemberg.

Si je prends du recul sur la situation, je me dis que toutes ces spécificités territoriales (départementales ou locales) interrogent sur la notion même d’UNIVERSALITE : on s’aperçoit que partout, les HOMO SAPIENS SAPIENS ont tout de même le réflexe de cloisonner, « caissonner »… Séparer !!!
Universalité des diplômes ?
Universalité de la Justice ?
Universalité des Lois ?
Quant à l’existence même des langues : je rappelle qu’elle est, initialement, rattachée au Mythe de Babel : une langue, à l’origine, c’est le moyen, pour une communauté, un clan, de communiquer à l’intérieur de ce clan, sans que les autres ne comprennent ! Parfois pour des raisons de survie… Parfois pour des raisons de profit(s) [au sens capitalistique du terme]. Pour mille raisons.

Et l’ESPERANTO ? En 2014, qui parle d’Esperanto ? Et qui LE parle ???
Si les humains voulaient vraiment de l’universel, l’Esperanto serait la première langue enseignée et parlée dans le monde.
Non : tout cela, toutes ces langues, c’est pour ne pas s’entendre.

Et puis je remarque aussi que, parfois, ceux qui se disent intéressés par l’apprentissage d’(une) AUTRE(s) langue(s)… Ne maîtrisent même pas leur langue maternelle !
Effectivement : le fait de se déclarer en situation d’apprentissage induit une sorte tolérance de la part d’autrui : « Il / elle apprend… Fait l’effort de se rapprocher de ma langue, donc je vais tolérer qu’il ne la connaisse pas encore bien »…

En tout cas, je ne crois pas qu’il soit possible, en apprenant une AUTRE langue, d’acquérir un niveau supérieur à celui de sa (ou ses) langue(s) maternelle(s).

Mais une fois de plus : si je me trompe, n’hésitez pas à participer de la réduction de mon immense inculture.

Tu prêches , pour ce qui me concerne , à un converti.J’ai pratiqué longtemps cette langue qui m’a permis d’entrer en relation épistolaire avec des Hongrois , des Bulgares , un Italien , un Japonais …etc.
Zamenhof, son créateur , parlait polonais , russe , allemand , avait des notions de yiddish et d’hébreu de par ses origines juives. Il disait que chaque citoyen du monde devrait connaitre , en plus de sa langue maternelle , l’espéranto.
On a souvent reproché à l’esperanto d’être une langue « artificielle » et (last but not least) de ne pas avoir de littérature.Or , il se trouve pourtant qu’une bonne partie du patrimoine littéraire du monde entier a été traduit en esperanto et que des espérantistes se rencontrent régulièrement , dans le monde entier , sans aucun problème de communication.Il y a de nombreuses oeuvres de littératures étrangères dont j’ai pu , grâce à l’espéranto , avoir connaissance.
Voilà mon constat.
Je serais moins en accord avec la référence au mythe de Babel. Si on veut vraiment s’entendre , il y a toujours une possibilité ; c’est une question de volonté.
Sur l’esperanto , pour information.

J 10-04-2014.
Bonjour et merci pour le lien. Il y a de quoi creuser, je pense.
(Mon questionnement est aussi pointu que la situation).
À suivre (Fortsetzung folgt ?)…

J 10-04-2014 :
Un tel fonctionnement apparaîtrait cohérent et logique, effectivement. Je manque totalement d’informations pour connaître toutes les motivations d’un tel « projet », désigné par le terme : « expérience » par les 2 adultes encadrant actuellement mes 2 filles.
Une volonté d’exotisme ? Ou d’éloigner du père ?..
La situation est-elle inédite ? Elle ne me semble pas banale, en tout cas, et son lot d’émotions me sature.
Décidément, il y a des gens qui aiment les sensations fortes… Et les communiquent aux autres.

J 10-04-2014.
Merci une fois de plus d’un lien prometteur.
Effectivement, si l’on a la volonté de communiquer, cette volonté peut passer à travers la plupart des obstacles linguistiques. Mais cela ajoute à la fatigue ; et la fatigue, ne va pas dans le sens de rencontrer.