Témoignage : étudier en master en Allemagne hors Erasmus

Bonsoir à tous !

Je suis une française installée depuis un an en Allemagne et y étudie depuis avril 2016, non pas comme étudiante Erasmus, mais comme une étudiante allemande, c’est-à-dire que je me suis inscrite indépendamment de tout échange. Des membres posent souvent des questions sur la suivie d’études en Allemagne hors Erasmus, alors je me suis dit que mon expérience pourrait être utile.

Je précise d’emblée que mon expérience ne concerne pas la médecine, qui est une spécialité très particulière que je ne connais pas.

Ce (long) message concerne le suivi d’un master en sciences humaines, plus précisément en allemand.

Pourquoi un master en Allemagne ?
Titulaire de l’AbiBac et d’une licence d’allemand LLCE obtenue en France après un passage en classe préparatoire, je souhaitais au départ intégrer une grande école visée par les prépas sur dossier en master d’allemand après une année comme assistante de français dans le nord de l’Allemagne. Cependant il en a été autrement pour plusieurs raisons. Mon année comme assistante en Allemagne et la fréquentation occasionnelle d’événements à l’université m’a fait tout d’abord changer d’avis sur le système universitaire à la française. Par ailleurs, je ne pouvais pas m’imaginer rentrer en France en raison de mon engagement envers les réfugiés dans ma ville et la mentalité générale vis-à-vis de ceux-ci en France. Enfin un intérêt accru pour la recherche sur le plurilinguisme sociétal m’a poussée à découvrir la recherche qui y est destinée dans l’université de ma ville (Hambourg). J’ai donc décidé de rester ici pour vivre en adéquation avec mes convictions, d’autant plus qu’il est tout aussi intéressant voire plus intéressant de faire un master d’allemand en Allemagne. J’ai donc postulé au master de linguistique germanique.

La candidature
La candidature à un master d’allemand à l’université de Hambourg ne s’effectue pas via la plateforme UniAssist. Cependant, elle a été laborieuse ! Pour s’inscrire en master en Allemagne, il faut en général un niveau C1, prouvé par un certificat de langue (la licence LLCE ne vaut rien). Par chance, j’avais l’Abitur obtenu en AbiBac, ce qui équivaut à un certificat de langue de niveau C1. J’ai dû transmettre une photocopie de mon Abitur et de mon diplôme de licence ainsi que des notes de licence et c’est ici que cela a bloqué. En France, de simples photocopies suffisent, mais en Allemagne, il faut que les copies soient certifiées conformes à l’original. J’ai donc dû faire authentifier les copies de mon Abitur et suis allée pour cela dans le lycée partenaire de mon ancien lycée (quelle chance qu’il soit à Hambourg - un hasard) et mon diplôme et mon relevé de notes physiquement en France au secrétariat du département d’allemand. J’ai bien sûr dû écrire une lettre de motivation. Enfin, il a fallu que je prouve que j’étais assurée en tant qu’étudiante. Comme j’étais protégée par la sécurité sociale française à l’époque, l’université a voulu que je me procure un papier attestant que je renonce à la couverture sociale publique en Allemagne (Befreiung von der gesetzlichen Krankenversicherungspflicht), ce que j’ai fait - grosse erreur quand on veut rester longtemps en Allemagne car il n’y a pas de marche arrière possible et j’ai dû me battre pour être aujourd’hui couverte par la sécurité sociale allemande. Alors si pour des raisons X ou Y, vous êtes déjà assuré quelque part, demandez juste à être dispensé d’assurance étudiante en Allemagne et ne faites pas la même bêtise que moi. Il faut compter 80€ par mois pour pouvoir profiter de la sécurité sociale allemande en tant qu’étudiant en Allemagne.
Pour s’inscrire en master en Allemagne, il faut généralement un certificat de langue C1, une lettre de motivation, des photocopies authentifiées de vos diplômes, une attestation d’assurance.

L’organisation des études
J’ai donc été acceptée en master. Le moment du choix des cours est arrivé, et c’est la que cela s’est corsé ! Contrairement à la France, il y a des modules en Allemagne auxquels un certain nombre de cours correspondent. En France, les maquettes des licences et des masters sont fixes et le choix d’options est assez maigre. En Allemagne, l’étudiant choisit les cours proposés au sein de son cursus selon ses priorités et l’emploi du temps qu’il souhaite (par exemple aménagements pour travailler). Mon master a 8 modules obligatoires, auxquels correspondent de nombreux cours que je ne suis pas tous obligée de suivre, et qui sont mutualisés avec d’autres cursus et d’autres niveaux. A la fin du master - qui dure en général deux ans et demi voire trois ans -, je dois avoir effectué tous les modules afin de pouvoir écrire mon mémoire. Contrairement à la France, on n’écrit pas un mémoire de master 1 et un mémoire de master 2, mais un mémoire au bout de minimum 3 semestres de master. En France, il faut valider 30 ECTS par semestre. Dans mon master et à l’université de Hambourg en sciences humaines en général, il est quasiment impossible de valider 30 ECTS par semestre en raison de la charge de travail, ce qui explique une plus longue durée d’études. Mon master (120 ECTS) est composé de 80 ECTS liés à des modules de spécialité en linguistique (10 ECTS par module), chacun étant constitué d’un séminaire + un cours magistral ou de deux séminaires, de 20 ECTS liés à des cours d’autres départements ou facultés que nous pouvons librement choisir et 20 ECTS liés au mémoire de fin d’études. C’est donc totalement différent du master d’allemand en France.

Les cours
J’ai donc suivi des séminaires de spécialités en traductologie, en syntaxe empirique, en sémantique, en sciences de l’éducation et des cours magistraux sur l’enseignement de l’allemand comme langue étrangère et les noms propres en allemand. Parallèlement à cela, j’ai profité de l’opportunité offerte en Allemagne d’aller voir ailleurs et ai assisté à un séminaire de linguistique turque.

Les examens
Je n’ai pas de partiels et jusqu’ici, après 7 mois d’études, je n’ai jamais passé d’examen écrit ou oral en présentiel. Pour valider mon semestre, j’ai du écrire 4 travaux de recherche de 20 pages et un autre plus court en linguistique turque. Cela correspond à une masse de travail énorme pendant les « vacances » qui sont ici appelées « temps sans cours » (vorlesungsfreie Zeit) à juste titre ! Il est très difficile mais très formateur d’écrire ces travaux qui nous familiarisent avec de nombreux sujets de recherche, de nombreux auteurs, avec la façon de citer, avec la façon de rédiger mais aussi dans le cadre de travaux empiriques à la recherche empirique en linguistique. Je pense être beaucoup mieux préparée en écrivant plusieurs travaux par semestre avant d’écrire mon mémoire plutôt que d’écrire deux mémoires, mais cela reste mon avis personnel !

Ce qui diffère
Quand on est étudiant en Allemagne, on remarque un certain nombre de différences avec la France ! Tout d’abord, je suis en master à 22 ans et je suis de loin la plus jeune. En Allemagne, on prend son temps pour faire des études afin de les faire bien, ce n’est pas la course aux semestres et aux ECTS. Ainsi je pars « avec du retard » car j’ai décidé ce semestre de ne faire que 24 ECTS afin d’écrire moins de travaux de recherche et pouvoir souffler un peu, et notamment apprendre l’arabe (ce qui sera comptabilisé dans mon master). Par ailleurs, l’organisation libre des études permet de travailler facilement. Ainsi je travaille une quinzaine d’heures par semaine. Je ne paie pas d’abonnement de transports car j’ai une carte étudiante (Semesterticket) payée environ 180€ pour le semestre qui me permet d’avoir accès à l’ensemble du réseau. Quand on est français, cela est par ailleurs surprenant de voir la bibliothèque universitaire pleine à craquer le 15 août, en raison des travaux de recherche à rendre. Enfin, ce qui m’a beaucoup surpris, c’est que l’enseignement n’est pas frontal, à part durant les cours magistraux, mais repose sur les interventions des étudiants et les échanges avec le professeur, ce que je trouve très enrichissant et profitable.

J’espère que cette contribution pourra éclairer ceux qui se posent des questions sur une poursuite d’études similaire ! N’hésitez pas à poser des questions ou faire des remarques, je serais ravie de partager mon expérience !

Bonne soirée !
Lexiastein

C’est très intéressant, merci de ce témoignage !
Ce qui me parait étrange, c’est que c’était aussi ce type de cours à Lyon 2 il y a 25 ans - sauf qu’on avait des partiels avec examens, mais les travaux personnels était déjà normaux ainsi que la différence très marquée cours magistral (Vorlesung) / travaux dirigés (Seminar). Donc quand je suis allé à Göttingen et à Hambourg, je n’étais pas dépaysé. Pour un seul mémoire de master au lieu de deux, je confirme, j’ai encore dû en faire deux mais bon, c’était bien aussi pour apprendre. Pour la partie « aller voir ailleurs », c’est très différent d’une université à l’autre en France, elles font ce qu’elle veulent dans leur coin et Lyon 2 offrait des possibilités qui me convenaient aussi très bien. Mais c’est vrai que dans les pays du nord (Allemagne, Scandinavie) c’est encore plus simple et encore plus flexible… mais bon tout n’est pas à la carte non plus.

Merci pour ton retour ! Je n’ai pas eu beaucoup d’expérience en France si ce n’est une licence d’allemand en présentiel et une autre en sciences du langage à distance. Malheureusement je ne pouvais pas avoir d’option en licence d’allemand. Dans les autres licences de langues, il était possible de faire une autre langue étrangère ou de suivre l’option FLE, mais pas de suivre des cours de la faculté de droit, d’islamologie, d’économie ou de sociologie par exemple, ce qui m’est possible ici !

Maintenant que tu le dis, je crois aussi que mon option scandinave en licence, je l’ai faite en faisant le forcing avec la complicité des profs. Il est possible que ce n’était pas prévu par l’administration. Mais bon, tant qu’on bosse et qu’on réussit, tout passe.

Les grand-écarts du type droit/littérature ne sont en effet pas possibles en France en général, ce serait un double cursus. A Göttingen, pourtant grande université, tout n’était pas possible non plus. Mais tu as raison sur le fond, je suis désolé si ma remarque parait être une contestation.

Les étudiants sont très actifs en séminaires dans tes cours ? Je demande car j’était tombé sur des nids d’introvertis et on devait être deux à faire le show avec les profs toute l’année. En Scandinavie, les séminaires avaient même des airs de lycée, c’était assez gênant, mais bon, le niveau était plus élevé, c’est déjà ça.

En général, au moins une bonne moitié des étudiants prend régulièrement la parole. Je ne retrouve pas l’ambiance lycée ou fac que j’ai connue en France. La plupart des étudiants qui se manifestent sont en général des étudiants spécialistes du dit domaine, et non pas par exemple des étudiants en sociologie qui viennent ici en Wahlbereich. Cela est très rare que le prof attende que les étudiants se manifestent et l’ambiance générale invite à prendre la parole, ce que je n’ai absolument pas connu en France en licence.

En France, j’avais voulu faire du polonais en LV3, ce qui était possible pour les anglicistes, mais cela m’avait été refusé, alors que mon emploi du temps le permettait. :unamused:

Il est bien dommage qu’il ne soit pas possible d’élargir les perspectives en France tout en pouvant prétendre à une reconnaissance en terme de points (restant minime, 20 ECTS sur 120 en master). Si cela n’avait pas été comptabilisé, je ne serais pas allée au séminaire de linguistique turque qui nécessitait beaucoup de travail. Cela voudrait dire que je ne serais pas en train d’apprendre le turc en ce moment ni de préparer un semestre d’études à Ankara. Quel dommage ! Les cours que je suis en Wahlbereich ne me permettent pas de me spécialiser réellement mais ils permettent de donner une orientation plus précise à mon cursus et de s’adapter à mes projets professionnels futurs. C’est vraiment chouette de pouvoir le faire et de pouvoir joindre intérêts personnels extérieurs au domaine d’études et cursus universitaire ! :slight_smile:

D’abord, bravo et merci pour ce témoignage approfondi, qui a dû te prendre du temps à rédiger mais qui vaut vraiment le détour.
Ensuite, je ne suis pas étonnée par ce que tu dis sur les travaux de recherche. En ne faisant rien qu’un semestre Erasmus en Allemagne, avec très peu d’heures de cours, j’ai dû faire deux dossiers de ce genre, alors qu’en France je n’ai jamais eu à en faire sauf en dernière année.
J’avais aussi été marquée par cette possibilité de piocher des cours un peu partout, après je ne m’étais pas trop intéressée aux crédits & co car ce n’était pas vraiment un enjeu pour moi, mais je trouve ça très intéressant, comme tu le dis, de pouvoir donner une orientation, une « couleur » à son diplôme. Surtout si on a déjà une idée bien précise de son projet professionnel.
Quand à l’étalement des études dans le temps, je confirme pour avoir un pote rencontré à la fac en Allemagne : à l’époque, il était déjà étudiant depuis « un certain temps », aurait déjà eu l’âge d’avoir terminé ses études si on avait été en France, et les a poursuivies encore plusieurs années après que j’ai eu fini !!! :laughing:

Je suis tout à fait d’accord sur les Wahlbereiche, les options. Il se trouve que celle qui m’intéressait à Lyon était facilement faisable. Je sais juste que je ne pouvais pas choisir une langue scandinave et le néerlandais en même temps, il fallait choisir. C’est le hasard, peut-être, que je n’ai pas eu à souffrir comme toi de restrictions en France. Mais quand j’étais sur deux facs en même temps, Lyon et Aarhus ou Lyon et Göttingen, les Wahlbereiche que je faisais à l’étranger (linguistique, hongrois, néerlandais) m’ont été reconnues d’une manière ou d’une autre, la fac n’a pas fait un blocage tant qu’on respectait les formes un minimum pour que tout rentre bien dans les cases.

J’aime bien les facs allemandes que je connais aussi : les étudiants sont plus âgés en moyenne et travaillent presque tous pour boucler le mois. Cela donne une atmosphère plus mûre sur les campus. C’est juste en cours que je les trouvais timorés. Tant mieux si ce n’est pas le cas dans tes cours. Il faut dire que j’ai la parole facile dans les cours. Maintenant que je suis prof de secondaire, je peux dire que ce détour par l’Allemagne et le nord m’a donné de bonnes habitudes de travail mais c’est la France qui m’a appris à penser. Le côté « tournons autour du pot tous ensemble » que j’ai trouvé en Allemagne et surtout en Scandinavie, c’est pas pour moi. Mais on apprend de partout et les facs allemandes que je connais n’ont pas à rougir du niveau de leur enseignement.

Super ton témoignage !:!! un vrai régal à lire, même si l’on n’est pas du tout concerné !

Un grand merci pour vos retours ! Ils me font très plaisir !

L’étalement des études ici est très courant ! C’est en étant ici que j’ai arrêté la « course aux études » à la française : on a le bac, on commence tout de suite des études (surtout pas d’année sabbatique), on fait les trois ans de licence avec éventuellement un Erasmus (qui doit valider un semestre - contrairement à ici où on fait souvent un semestre en plus pour rattraper certains cours) et hop on enchaîne directement avec le master. Résultat des courses : à 23 ans on est sur le marché du travail ! Finalement je préfère prendre plus mon temps ! Un de mes amis en est à son 14ème semestre d’études et écrit son mémoire de master en ce moment - c’est possible ! :smiley:

Il y a des fois où je suis agacée par l’aspect « on tourne autour du pot », comme tu le nommes, Elie ! Je suis tombée sur un professeur dans un séminaire que ne se reposait que sur les réflexions des étudiants et ne préparait absolument rien ! Mais quand cela se passe bien, je trouve ça vraiment intéressant car je ne l’avais pas connu auparavant, et j’avais même connu tout le contraire, ayant été en prépa et ayant fait ensuite des études à distance. Le passage d’un an en licence d’allemand était aussi très frontal car les étudiants se refusaient de participer.

Merci pour ton témoignage Lexiastein, c’est vraiment très intéressant et ça me donne déjà un aperçu du semestre Erasmus que je vais effectuer à Freiburg im Breisgau (même si tu soulignes le fait que tu étudies hors Erasmus).

Concernant l’enseignement en université française, j’ai rarement eu du frontal - peut-être parce que la plupart de mes profs de fac sont allemands.
Mais déjà je remarque une nette différence entre les élèves de licence qui se comportent encore comme des lycéens (perturbent le cours, ne participent pas…) et les élèves de master qui se comportent comme de « vrais » étudiants - sérieux et réfléchis.

Pour ce qui est des dossiers à rendre, ça me fait un peu peur car je n’en ai jamais fait et de ce fait je n’ai jamais appris à citer… Alors j’espère que le choc ne sera pas trop violent… :blush:

Et du coup tu sais déjà ce que tu souhaites faire après ton master ? ==> rester vivre en Allemagne ou voir de nouveaux horizons par exemple ?

Pas de panique, les étudiants Erasmus n’ont pas forcément les mêmes devoirs à rendre et l’exigence est très modérée envers eux ! En Allemagne on écrit un travail de licence en fin de licence, donc tu seras avec des gens qui savent déjà comment citer si la plupart des personnes de ton séminaire sont en master. Ce n’est pas sorcier, c’est juste très rigoureux ! Les professeurs mettent toujours leurs instructions en ligne :slight_smile: Pas d’inquiétude !

Je pense rester un peu en Allemagne après le master, poursuivre mes études en FLE pour atteindre un niveau master qui est demandé dans le domaine en allant donc en master pro à distance depuis soit l’Allemagne, soit depuis le Moyen-Orient où j’aimerais enseigner l’allemand et le français voire travailler dans des institutions type instituts français ! :slight_smile: Je pense caler un petit Service Volontaire Européen dans un pays du Moyen-Orient (si si, c’est possible !) avant de reprendre un autre master :slight_smile:

Rien à redire, ton article est parfait! Tout est résumé.

Seule précision: pour ceux qui n’ont pas l’Abibac, il faudra passer le TestDaf ou le DSH pour attester d’un niveau minimum B2 pour s’inscrire dans une université allemande. Eventuellement, on vous demandera également une attestation pour une autre langue étrangère, le plus souvent l’anglais. J’avais donné mon résultat à mon examen d’anglais passé en Allemagne le semestre précédent, ce qui a suffit. Je ne sais pas comment cela se passe pour un Français qui donnerait sa note au bac d’anglais…

Exact Dresden! A Hambourg, le niveau minimum exigé est C1! Cela varie selon les universités!

Salut,
Je suis obligé de réagir, effectivement le rythme universitaire allemand peut parfois être à part. Je connais très bien une demoiselle âgée de 29 ans qui a démarré un bachelor français - géographie en 2008, pour finalement basculer français-italien, elle a également fait un erasmus en France. Bon elle parle couramment anglais, italien et français c1-c2 mais a décidé de ne pas terminer ce bachelor et d’arrêter fin 2015 (une sorte de document de 40 ou 50 pages à produire pour valider)…
oui 7 ans après avoir commencé pour un +3! Sans expérience professionnelle depuis des années (même pas un minijob) juste du Nachhilfe entre 2 et 4 par semaine :wink:
Maintenant elle a pour projet de faire ce que l’on appellerait un BTS orienté Tourisme.
Ce qui est étonnant c’est que l’entourage ne s’affole pas plus que cela…
Le pire c’est qu’elle me racontait croiser une dame un peu spéciale d’une quarantaine d’années à la fac, qu’elle a toujours vue et qui semble s’accrocher à l’Uni, par contre,je ne sais pas si cette dernière valide ou non ses diplômes.

Bonne semaine!

Ce qui m’amuse c’est que ni le système allemand ni le système français ne prenne en compte la génération de plus en plus nombreuses d’étudiants de plus de 30 ans dans leur formulaire pour les étudiants étrangers.
Cependant ils doivent avoir compris que si l’on exige un niveau plutôt C1 en allemand des étudiants étrangers ce n’est pas toujours judicieux de leur envoyer la documentation en anglais.
Concernant mon inscription universitaire cela m’a fait sourire qu’ils aient réédité le document en anglais de manière simplifiée parce qu’ils sembleraient que de nombreux étudiants étrangers aient eu du mal à le remplir.

Parler ou écrire en anglais à des Allemands en Allemagne me donnant des boutons j’ai préféré remplir directement le document en allemand et j’ai réussi à comprendre que Erste Studium correspondait à la licence et Zweite Studium correspondait au master entre autre… Et j’ai continué jusqu’à l’obtention du formulaire finale. Ce ne sont pas les mots qui sont difficiles à comprendre, mais d’avoir accès au référentiel

Je ne suis pas tout à fait une étudiante érasmus, car stage et semestre d’études en Allemagne font partie intégrante de mon cursus, aucune étude de remplacement ne sont prévues dan l’ université française durant cette période. La validation du semestre repose intégralement sur le stage et le séjour. Cependant certains étudiants salariés ont obtenu des exemptions à condition qu’ils rédigent un mini-mémoire en allemand.

Moi aussi j’aurais voulu faire du polonais , vu que je vais étudier à Francfort/Oder dès avril mais le polonais n’est accessible qu’à partir du niveau B2. Un peu étrange non, de ne pas permettre à des étudiants étrangers d’acquérir des notions de cette langue, alors qu’il suffit de traverser un pont pour se retrouver en Pologne… Cela aurait été super expérience, mais bon c’est dommage c’est un rendez-vous manqué et le 10 % d’étudiants étrangers parlant mal l’allemand - les MBA par exemple - bien que vivant à la frontière se retrouvant cantonner dans un espace linguistique limité à l’anglais international.

Pardon mais (je précise pour les étudiants qui nous liraient) je ne crois pas qu’on puisse être « pas tout à fait Erasmus » : soit on l’est, soit on ne l’est pas. Ca ne dépend pas d’un quelconque programme de remplacement dans ton université d’origine, Ca dépend de savoir si ton université t’envoie dans le cadre du programme Erasmus ou non. Dans ma formation, tout ma promo partait en Erasmus un semestre, il n’y avait donc en effet pas de cours pendant un semestre, pour autant nous étions quand même en Erasmus. Que je sache, Erasmus concerne les études, pas les stages (il y a un autre programme qui s’appelle Erasmus+ pour les stages).

Justement pour le stage, je ne suis pas du tout en Erasmus. C’est pour cela que j’ai dit que je n’étais pas tout à fait en Erasmus. Car mon stage n’a rien à voir avec l’université d’accueil en Allemagne… Par contre j’ai obtenu des réductions sur les transports en commun en tant qu’Azubi en présentant une attestation de stage de mon employeur, ma carte d’étudiante française et une carte d’identité, Et pour mes études universitaires, je n’aurais pas besoin de la demander puisque j’aurai ma carte étudiant de Viadrina.

Dans quel cadre étudies-tu à l’université Viadrina en fait ? S’agit-il d’un cursus proposé par l’Université Franco-Allemande (UFA/DFH) ?

Non, le stage et les études à Viadrina entre dans le cadre du nouveau master de Nanterre:
Cultures et sociétés germanophones: Kulturwissenschaften / Cultural Studies
On peut rester à Viadrina suivre le premier semestre de master 2 si on le souhaite. Mais le second semestre se fera obligatoirement en France, car le diplôme est français et non franco-allemand, hélas…
Cependant nous pouvons bénéficier des aides à la mobilité du CIERA (Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne) si l’on fait son stage en Allemagne
Je mets en lien les aides à la mobilité pour la session d’été
http://www.ciera.fr/fr/node/12190
D’ailleurs je dois rédiger mon rapport de stage en français, ce que je trouve dommage car personne ne parle français là où je travaille. Et s’il avait été en allemand, mon directeur de stage aurait pu davantage me conseiller, car il s’implique vraiment dans son rôle.

C’est un tout nouveau master avec le défaut de ce qui est nouveau (convention de stage en français à signer par l’employeur alors que l’employeur est allemand, etc) je pense, j’espère que les choses vont évoluer dans le bon sens par la suite.

Le programme du master a l’air très intéressant, surtout le volet anthropologie. Tu dois écrire un mémoire cette année alors ?