Bonjour à tous !
J’ai eu beau parcourir les sujets un par un je n’en ai pas trouvé sur ce superbe livre qu’est La montagne magique de Thomas Mann. J’innove donc ~
Je n’ai lu que le premier volume pour le moment, mais je suis fan de ce livre, malgré que ça ne soit plus tout neuf. Je le lis en français bien évidemment, j’ai pas encore le niveau pour lire en allemand. Et vous vous l’avez lu ? Si oui vous en pensez quoi ?
Après avoir déversé mon torrent d’indignation sur un soit disant rappeur allemand, ton message me fait retrouver un peu de sérénité. Merci!!!
Ce bouquin je ne le connaissais pas car de Thomas Mann je n’ai lu que les Buddenbrooks que sans doute presque tous les bibliophiles germanophiles et/ou germanophones natifs ou non de notre forum ont lu. J’ai aimé particulièrement le personnage un peu décalé de Krischan.
C’est pourquoi malgré le retard en lecture que je me dois de rattraper, la Montagne Magique/Der Zauberberg reste une proposition de lecture intéressante. @Umlaut : Je met un point de plus sur mon i pour te remercier de ta proposition. Cette œuvre est effectivement incontournable et grâce à toi, je serai un tout petit moins inculte
Pour que tout le monde puisse en profiter :
des propositions d’analyse non wikipédiennes, peut- être pas les meilleures, mais bon !!!
Une petite mise en bouche en français :
http://www.cesa.air.defense.gouv.fr/IMG/pdf/La_Montagne_magique_Der_Zauberberg_de_Thomas_Mann_1875-1955_.pdf
Une petite mise en bouche en allemand :
http://www.dhm.de/lemo/html/weimar/kunst/zauberberg/
Il y a des sites qui proposent directement le téléchargement des deux tomes, alors que d’autres le déconseillent très fortement. DONC attention !!!
je pense que lorsque l’on aime vraiment une ŒUVRE, on achète tout bonnement le livre et/ou sa version audio. De toute façon si après une mise en bouche on est intéressé mais qu’on ne veut pas acheter le livre les bibliothèques de France et de Navarre (d’Allemagne et de Bavière ) sont bien achalandées pour cela…
Amusant de trouver juste au-dessus une réponse que j’ai écrite moi-même.
Aujourdh’ui seul le dernier site
Thomas Mann : Der Zauberberg | Dieter Wunderlich: Buchtipps und mehr que j’avais donné est encore consultable… Mais bon les livres d’analyse du livre et les avis de blogueurs ne manquent pas.
D’abord, malgré ce que j’avais écrit ci-dessus le livre je ne l’ai toujours pas lu. Et après le massacre télévisuel que je viens de voir en v.o. où malheureusement deux acteurs français, la défunte Marie France Pisier et Charles Aznavour avait participé, j’ai vraiment pas envie…
Bon d’accord, le truc à trente ans, et je l’ai acheté au rabais, mais franchement!!! Les deux premiers volets, bon passent encore, mais alors le dernier… Je me suis franchement emmerdée, devant le jeux hystérique trainant en longueur de la majorité des acteurs…
Même si le roman avait été écrit par un écrivaillon inconnu, je pense qu’il aurait difficile de faire pire que ce massacre audiovisuel barbant.
Là avec ce truc indigeste dans ma tête, désolée pour Feu Monsieur Thomas Mann, je n’aurais pas le courage de lire le livre, et même en français actuellement…
Donc je conseillerais à tout étudiant germaniste, plutôt de lire l’avis des blogueurs enthousiastes comme
avant d’entamer la lecture de ce livre, plutôt que de regarder le film de la télévision ORF-ZDF de 1982…
J’ai lu ce livre, presqu’en entier. Eh oui, il y a plus de 800 pages si je me souviens bien. J’ai eu du mal à me mettre dedans, mais je l’ai trouvé interressant. Il faut tout de même se préparer à le lire, c’est très philosophique.
@Katzlein
800 pages!!! Effectivement il vaut mieux être préparé. Mais 800 pages d’un bon livre cela sera toujours plus digeste que 4 heures d’une mauvaise adaptation télévisuelle.
Tu les a lu en allemand ou en français???
Quels passages de ce livre as-tu encore en mémoire.
Comment as-tu abordé la lecture du livre, puisque il me semble que tu ne l’as pas lu dans son entier…
Et qu’Umlaut, l’auteur de cette rubrique, si il est toujours parmi nous, soit rassuré, moi aussi, je me sens incapable de lire ce roman en allemand…Même si pour l’allemand, je préfère en général lire en VO, et éventuellement comparer avec les traductions en français.
Une alternative… peut-être …le livre audio ou plutôt la pièce radiophonique. Les critiques des lecteurs-auditeurs sont très bonnes… Lorsqu’il s’agit d’un livre d’un auteur germanophone, et d’une œuvre très longue, je privilégie l’écoute, avant éventuellement d’aller plus loin par la lecture du livre.
Je trouve cela plus facile parce que les lecteurs professionnels lisent clairement, et essaient de transmettre sans pour autant chercher à influencer le lecteur comme le ferait un cinéaste ou par sa vision d’un roman ou le choix de ses acteurs ou les acteurs eux-mêmes par leur choix d’interprétation.
Pour tout dire, je l’ai trouvé dans une bibliothéque, il y a 3 ou 4 ans, et sachant que c’était un auteur allemand je l’ai emprunté. Je ne savais donc pas du tout à quoi m’attendre. Je l’ai lu en français.
J’ai eu du mal à rentrer dedans, mais une fois bien dans la lecture, j’ai commencé à percevoir la beauté du roman et sa réflexion sur la vie, la mort, la maladie et l’amour. Une réflexion aussi sur le temps qui passe.
Les passages qui me reviennent sont ceux de promenades dans la montagne propice à la réflexion, des discussions sur ce qui se passe dans le sanatarium où les personnages séjournent. Personnages parfois bien loufoques.
Je ne l’ai pas fini car parfois c’est longuinet et j’avais l’impression qu’il était interminable ( il ne me restait qu’une centaine de pages).
Je pense qu’il faut le lire lorsqu’on est prêt à philosopher sur la vie en générale pour l’apprécier.
Merci pour ton retour d’impression Katzlein .
Voici mon impression du film télévisé de Christoph Eichhorn.
Le personnage du jeune Hans Castorp dans ce film apparait à mes yeux comme un jeune homme froid et morbide, juste une belle gueule bien gominée, rasée de près, animée d’une curiosité envers la maladie et la déchéance, qui se désagrège lui-même au fur et à mesure que l’histoire avance. Bref totalement antipathique pour moi, même dans ses manifestations amoureuses envers la belle dame russe.
Settembrini, le franc-maçon philosophe italien est représenté par des tirades interminables, surmontées par un accent italien plus qu’exagéré, tellement ridicule que le contenu des propos en est dénaturé.
C’est l’un des personnages que j’aimerais le plus redécouvrir comme le dépeint l’écrivain.
Et Clawdia Chauchat, bien plus française et affichant une arrogance supposée françaisen que l’énigmatique et envoutante jeune femme russe que j’imaginais dans le roman.
Les séances d’hypnose en publique me rappelaient plus celles d’un prestidigitateur devant des spectateurs - ici les pensionnaires d’un sanatorium : des bourgeois tuberculeux, crachotant et vomissant qui visiblement s’ennuient - attirés par des séances qui pour épater la galerie à en devenir clownesque, alors que le monde réel, dont ils se sont exclus plus ou moins délibérément, est en pleine mutation…
Sans parler du personnage le plus insupportable, Mynheer Peeperkorn le compagnon hollandais de Clawdia, lui c’est l’explosion insoutenable de tout ce qui est excès de l’excès (soulographie mise en scène d’un personnage dont la vitalité démesurée me donne l’impression d’une sénilité refoulée)…
Et les autres, témoins d’un pitoyable spectacle tragique et burlesque auxquels au fond ils adhérent comme des moutons, manipulables et manipulés.
L’entrée en scène de Mynheer Peeperkorn jusqu’à sa mort - son suicide aussi orchestré - dure je crois presque une heure dans le 3ème et dernier épisode du film télévisé… Et cette interprétation m’a vraiment mais alors vraiment gavée!!!
Voilà les critiques négatives que je formulerai à propos de l’adaptation télévisée…
Mais, j’attends la pièce audio en allemand qui sans aucun doute, facilitera la lecture en français/allemand??? du roman…
En attendant, une autre piste très abordable par ceux non déroutés par la littérature allemande en langue allemande :
une analyse en allemand du critique littéraire Ernst Weiß: tirée du projet Gutenberg
Puis j’aimerais aussi mentionner l’enrichissante analyse de lecture parue dans la collection fiches de lecture d’Encyclopedia Universalis, une analyse des critiques prononcées sur le roman replacées dans un contexte historique
dont je ne citerais qu’un passage squelettique à remettre dans le contexte de la fiche
(Charles Aznavour dans le film) l
A travers tout cela, je pense avoir retrouvé l’envie de dévorer un livre malgré la déception ressentie par son interprétation filmée… Bon, du moins on va laisser passer les semaines voir les mois.
Et qui sait, j’espère à toi Katzlein te donner envie de lire les 100 pages qui te manquent en français et pourquoi pas en allemand … voir même de relire tout le roman dans la langue que tu te seras choisi .
Puisque l’essentiel tu l’as déjà accompli…
Je me suis toujours dit que je prendrai le temps de le relire et en entier cette fois.
Les personnages paraissent loufoques, ennuyeux parfois. Je pensent que Thomas Mann décrit d’une façon sarcastique la société bourgeoise du XIXè siècle, époque qu’il faut bien connaître pour comprendre les codes de savoir-vivre et de pensée.
Je n’ai pas vu le film, mais comme généralement une adaptation cinématographique ne reflète jamais l’oeuvre littéraire, n’hésite pas à le lire. Tu pourrais être surprise.