Je suis étonnée que personne n’ait parlé de wollen !
Bon alors attention, ce n’est pas un équivalent absolu à « aller », on est d’accord, dans l’immense majorité des cas, on utilise en allemand un présent là où on utilise un futur proche en français.
Mais si on veut, on peut parfois l’exprimer par wollen.
Pour rester dans le domaine du futur, ici, de ce que j’appellerai le « futur prophétique », parceque je n’ai pas trouvé d’autre terme pour le définir, j’avais envie de traduire en Allemand une chanson culte du repertoire québécois sur Bonjour Frankreich.
Vous comprendrez tout de suite le problème de traduction que j’évoque.Voici les deux premières strophes de la chanson:
Marén Berg, notre grande ambassadrice de l’amitié franco- allemande, a donné une version franco-allemande de cette chanson, mais a laissé les deux premières strophes sus-mentionnées telles quelles.
Avez-vous une idée sur la manière la plus naturelle de rendre ce futur.
Je précise que cette chanson a eu, dans les années 60, une version allemande, enregistrée par Eddie Constantine, mais je n’ai pas trouvé le texte de cette version!
Merci d’avance pour tous vos conseils et suggestions!
Ben, ça marche à peu près avec tout à ma connaissance…
C’est vrai qu’à la réflexion, la distinction entre l’emploi comme futur proche et au sens de vouloir n’est pas très nette, mais dans la réalité non plus : quand on va le faire, c’est qu’on veut le faire…
Wir wollen morgen die Kinder…usw ?
Wir wollen in den Wald gehen und Holz holen…usw?
J’appelle ça un futur d’intention, mais c’est un peu en trompe l’oeil. Il y a souvent un petit adverbe qui précise l’aspect futur. Quant à la distinction vouloir/aller faire, je trouve ça extrèmement subtil, pour moi, c’est l’intention inhérente au verbe wollen, au présent, sans marque explicite de futur. Mais il y a sûrement des grammairiens qui soutiennent le contraire.
Si tu tiens à ce « coté biblique » (qui, me semble-t-il, fait un peu l’essence du texte), faut quand-même que tu prennes le futur.
Wenn die Menschen sich lieben werden,
wird es keine Not mehr geben
und die Zeit des Glücks anbrechen
Doch wir, mein Bruder, werden (bis dahin) tot sein.
Merci pour ce tuyeau,nebenstelle!Il est vrai que le côté « prophètique » de cette forme de futur est capital pour saisir le sens général de la chanson.
Chaque fois que je l’entends, je ne peux pas m’empêcher de penser au « I have a dream » de Martin Luther King qui ,lui aussi ,bien que postérieur à la chanson, utilise cette forme du futur: