non, cette forme tellement pratique n’existe pas en allemand!
Pour le futur proche, faut jongler avec le futur simple et - plus souvent - le présent, en rajoutant parfois des mots du genre eben, gleich (pour une action vraiment imminente).
Exemples: Ich gehe da eben mal hin. Ich komme gleich zurück. An der nächsten Haltestelle steigen wir aus. Ich bringe noch (schnell) das Buch dem Nachbarn, dann können wir abfahren.
ou au futur: Das werde ich (morgen) der ganzen Schule erzählen. Er wird nicht lange fort bleiben. Ich werde mir ein Geschenk kaufen etc…
A toi de voir , - futur ou présent. ça dépend un peu de la situation, du contexte (mais finalement presque tout est permis)
Si c’est formel/plus loin dans le temps, on prendra eventuellement le futur, si c’est langue parlée, informel, imminent, c’est le présent qui prime, dirais-je.
Mais c’est l’avis « pratique », je ne suis pas prof de langue!
Dans les gleich, eben etc, j’ai oublié le jetzt
Ich hab genug gearbeitet, ich esse jetzt ou Herr Präsident, wir werden jetzt gleich(ou gleich) essen. Heute Abend esse ich im Restaurant ou Heute Abend werde ich im Restaurant essen. Ich nehme meinen Stift, Kugelschreiber, Füller. Gleich nehme ich meinen Kugelschreiber. Gleich werde ich meinen Kugelschreiber nehmen. Guten Tag meine Damen und Herren, ich werde in der nächsten halben Stunde über dieses Thema sprechen. Tim, ich erzähle Dir jetzt eine gute Geschichte.
Quand un de mes collègues va manger, il crie: « Ich gehe jetzt essen. Kommt wer mit? » Ce « gehe » n’est pas la traduction de « vais », mais en allemand, s’il faut faire quelques pas ou quelques kilomètres pour manger, on dit « essen gehen ». Le passé: « Ich bin essen gegangen. » (Au fond, l’exemple est mauvais, parce qu’on peut confondre ce « gehen » avec le « aller » du futur proche, mais l’un n’a rien à faire avec l’autre. )Pour le stylo, c’est: « Ich nehme den/meinen Füller. »
Mes phrases se déroulent en fait au présent, et il ne s’agit pas de faire un déplacement : c’est pour ça que je vous ai posé la question !
Donc pour « je vais prendre mon stylo », ça se passe en ce moment, je n’ai pas encore mon stylo dans la main, mais il est sur la table. Le corps entier ne se déplace pas, donc on pourrait traduire par :
« Ich nehme jetzt meinen Kuli », mais à cette forme c’est le présent direct, et pas ce qui va se dérouler dans quelques secondes, vous voyez ce que je veux dire ?
Oui je vois très bien. Et désolé, c’était peut être un peu compliqué. - toute la difficulté d’expliquer sa langue maternelle, sans vraiment connaitre les règles qui pourraient aider un apprenant… :oops:
Ce que je peux dire:
Grammaticalement, il y a futur et présent, pas de futur proche, faut donc faire avec les moyens du bord
Les allemands aiment de toute façon faire simple avec les temps. Un vrai futur (même assez eloigné) exprimé par un présent ne choque pas (surtout en langue parlée).
Le jetzt peut aider à rapprocher un futur (eventuellement exprimé par un « faux » présent gramatical) du temps effectif.*
Ta phrase « Ich nehme jetzt meinen Kuli » peut exprimer soit une action qui se déroule en ce moment soit une intention (donc un futur « proche »).
La difference reste implicite ou devient evidente grace à la situation: Tes interlocuteurs voyent que tu prends/n’as pas encore pris ton stylo
Les mots gleich et gerade (oublie les autres pour l’instant ) peuvent aider à clarifier
Ich nehme (jetzt) gerade meinen Kuli (en ce moment), Ich nehme (jetzt) gleich meinen Kuli (ça ne va pas tarder)
Ich versuche gerade, Dir die Unterschiede zu erklären, höre aber gleich auf damit - und lasse die echten Lehrer vor
*Ich nehme den Zug nicht in einer Woche sondern jetzt (gleich).
Bon. Le futur proche n’existe pas en allemand, et le futur a tendance à disparaître. S’il est encore employé, c’est souvent pour exprimer une supposition. A la place du futur, on met le présent avec un petit mot comme « gleich, dann, nächstes Jahr » etc., comme nebenstelle l’a expliqué.
Tu peux dire: « In 50 Jahren bist du auch nicht mehr so fit wie heute. »
Le futur II est tout à fait supposition: « Er ist nicht da. - Er wird schon gegangen sein. » = je suppose qu’il soit parti. (Supposer demande le sujonctif? Ah, toujours ces doutes qui me rongent.)
Pour revenir au « futur proche »: voici ma dernière règle « faite maison »
A défaut de forme équivalente en allemand, ce qu’on appelle « futur proche » en français (« je vais… ») devient à priori un futur (tout court):
Ex: Ich werde meinen Kuli nehmen → mais là on se pose imédiatement la question: d’accord pour le stylo, mais quand ça, dans un ans, demain, tout de suite?
Pour clarifier (faire le futur « plus proche »), tu peux rajouter des adverbes genre gleich, jetzt, sofort:
Ex: Ich werde jetzt gleich meinen Kuli nehmen → ah ok., tu le prendras pas demain, mais tout de suite!
Voilà pour faire très correct (et plaisir au prof).
Sachant que les allemands tendent à éviter le futur et mettent souvent un présent à la place (tout en continunant à penser un futur), tu peux très bien faire comme eux et transposer ta phrase telquel au présent (mais ça, faut voir avec le prof )
Ex: Ich nehme meinen Kuli ou Ich nehme jetzt meinen Kuli ou Ich nehme gleich meinen Kuli ou Ich nehme jetzt gleich meinen Kuli
voilà pour le « futur proche » à l’allemande, recette Nebenstelle
En fait, ça ne me fait pas vraiment plaisir. Il est assez rare qu’une phrase en werden sonne naturelle dans la vraie vie de la vraie Allemagne. J’aurais a priori corrigé ta phrase avec le Kulli. On se demande bien ce qui justifie ce werden. Et on ne trouve pas. J’ai parfois l’impression que le futur allemand n’apparait que lorsque l’on veut clairement opposer la situation présente au changement à venir. Or, on n’a pas toujours besoin d’être aussi radical. Le futur proche français établissant justement un lien immédiat entre le présent et l’action future (soit parce qu’on va le faire immédiatement, ou bien que cette réalisation est certaine, inévitable…), il est le contraire du futur allemand en werden.
Pour moi, il faut avoir une raison en béton pour utiliser le futur en allemand. Y’a intérêt à avoir des arguments de poids. Sinon, on met un présent. L’adverbe de modalité (gleich, mal, schon…), c’est à l’oreille au cas par cas.
J’imagine le 13 juillet 1789, les insurgés préparant leur journée du lendemain:« Nous allons prendre la Bastille, nous emparer des armes, libérer les prisonniers. »
Instinctivement, j’aurais tendance, dans ce cas , à traduire par le futur avec werden.« Wir werden die Bastille erstürmen, uns der Waffen bemächtigen und die Häftlinge befreien. »
Ici, on n’exprime pas une action simple , mais un projet plus ou moins élaboré.Qu’en pensez-vous?
Moui, mais d’un autre côté, dés qu’un révolutionaire met un morgen ou un beim Sonnenaufgang dans sa phrase, le werden disparait. Il faut vraiment être au désespoir de marquer le futur pour sortir werden.
Il me semble avoir trouvé un truc, cependant. Quand on a un projet, genre plan d’attaque, stratégie étudiée etc… le werden s’impose. On vient de me demander aujourd’hui ce que je comptais faire du reste de mes vacances, et la réponse était au futur avec des werden.
Pour moi, ça dépend de la situation (reflexion « stratégique », distance effective, formel/informel etc).
Le gouverneur aux chefs de l’insurrection: Was werden Sie tun? Reponse: Wir werden die Bastille erstürmen, uns der Waffen bemächtigen und die Häftlinge befreien!
Meme scène au Palais: Was werden die Aufständischen tun? Sie werden die Bastille erstürmen, Sire, sich der Waffen bemächtigen und die Häftlinge befreien!
Mais dans le Quartier Saint Antoine, entre deux sans-culottes: Was machen wir? Wir stürmen die Bastille! Wir befreien die Häftlinge und nehmen die Waffen!
Vorläufiger Stand des Irrtums: Stragégie oui, c’est un facteur, mais ce qui compte pour mon Sprachgefühl, c’est surtout la difference entre formel et informel.
Le présent fait beaucoup plus « immédiat », proche des gens (un orateur sarkozyste devrait être très « présent »).
De toute façon, on est dans les détails, tout (ou presque) me parrait possible; même des melanges (surtout à l’oral), ça ne me choque pas du tout:
Guten Tag, schön dass Sie zum Vortrag gekommen sind. Ich werde Ihnen heute Nachmittag drei Sachen zeigen. Zunächst schauen wir die Fortpflanzung der Tulpen an, dann gibts eine Pause. Danach wenden wir uns den Rosen zu. Und zum Schluss werden Sie noch erfahren, warum die Bienen vom Ausstreben bedroht sind. Wenn Sie danach noch Fragen haben, stellen Sie die nächste Woche einfach Herrn Skyblack, der wird dann hier sein und einen andern Vortrag halten.
Herr General, wir werden nach folgendem Plan vorgehen. Ich zeige ihn hier auf der Karte: bei Sonnenaufgang ziehen wir das erste Regiment hinter die Brücke zurück. Dann wird von Norden her das zweite bis zum Fluss vorstossen und die Bastille stürmen. So können wir den Gegner noch vor dem Einbrechen der Nacht in die Flucht schlagen.
Mais j’avoue, je me construis une « théorie » ad hoc, au fur et a mesure des exemples et situations qui me viennent à l’esprit.
Merci pour cet interessant complément d’information, nebenstelle!
Dans tes deux exemples, la phrase au futur avec werden sert de marqueur du cadre temporel de ce qui suit; tu indiques par là que tu te projettes dans le futur, ce qui te donne dans les phrases suivantes beaucoup plus de souplesse et de latitude pour utiliser le présent à valeur de futur.