Et aussi aux avocats pour l’entreprise …De toute façon il est rare de confier un tel travail à un stagiaire, même un stagiaire traducteur , sans repasser derrière lui. Puis, les entreprises vraiment impliquées dans ce domaine choisissent une agence de traduction avec laquelle elles ont l’habitude de travailler (hélàs elles emploient de moins en moins de traducteurs maison )
Je me souviens que parmi mes stagiaire, il y avait un sous-officier confirmé qui devait s’occuper des fiches de sommation pour les postes de garde de son affectation en Yougoslavie (pendant la guerre des Balkans). C’est pour cela qu’il faisait un stage d’anglais intensif au préalable chez nous. Au départ Il confondait « to shout » et « to shoot »… C’est devenu un cas d’école dans ma mémoire. Puis concernant les fautes de traduction qui peuvent déboucher sur des accidents graves, j’ai été aussi chargée de traduire les indications pour utiliser un parachute. J’ai été vraiment ravie et soulagée de pouvoir faire expertiser ma traduction par un parachutiste de métier qui même s’il ne connaissait pas l’anglais, connaissait lui son métier. Il en va de la responsabilité dans son travail, et non plus d’un jeu.
Bien sûr quand il s’agit d’affiches publicitaires, ou dans les menus de restaurant, là évidement c’est parfois très comique. Entre autre, j’aime le « polissez la saucisse » ou « la boisson de jus de Coréen au citron ».
Après, la 11 sur les consignes de sécurité en cas atterrissage d’urgence, me fait bien moins rire ,
« Brace for impact » est en général précédé par « keep calm » (donc on est loin du crispé!!) cette consigne regroupe les positions de sécurité à adopter pour éviter d’être frappé par un projectile. Bien heureusement les dessins sont plus clairs.
Pour finir une petite anecdote très récente:
Des amis m’ont invitée à diner dans un restaurant branché de Düsseldorf, spécialisé en cuisine japonaise. Il vaut mieux réserver pour y renter et cela n’empêche pas de faire la queue à l’arrivée… Bon. Le truc c’est que le serveur vous présente la tablette et vous commander votre repas entièrement ainsi.La validation fait venir le ou les serveurs pour vous apporter vos commandes.
Mes amis étaient fiers de monter que le menu était dans plusieurs langues dont le français… Alors j’ai voulu essayé et j’avais une folle envie de" takoyaki", grosso modo des petites boulettes de pieuvres à la poêle. C’est délicieux, et heureusement ils en avaient.
Mais pas de chance, « takoyaki » avait été traduit par salade de laitue grillée L’erreur de traduction n’était qu’en français.car pour l’anglais et l’allemand, le nom du plat était correctement traduit: …
Alors j’ai expliqué cela à la serveuse typée asiatique certes, mais qui était sans aucun doute, bien plus Allemande que Japonaise ou même Chinoise… En tout cas si accent il y avait dans sa manière de parler allemand, c’était du même coin que mes amis: Düsseldorf . Cette jeune femme a été très surprise et embarrassée car elle-même ne savait pas ce que c’était que les « takoyaki »…Sans compter qu’avant je lui avais parlé de « umeshuu » (l’alcool de prune) comme apéritif et j’ai du préciser « Pflaumwein »…
Vous allez peut-être dire que je chipote… Mais dans un restaurant japonais, encore plus s’il se veut « branché » même si les serveurs ne sont pas Japonais (d’ailleurs peu importe), au moins ils devraient connaître le nom des spécialités japonaises qu’ils proposent et les plats être correctement traduits…
En tout cas les personnes de la table à côté, des jeunes Allemands qui tout comme moi venaient de passer l’examen de japonais à Düsseldorf ont bien ri de mes remarques. Ils m’ont dit que je devrais réussir l’examen… Là c’est hélas bien moins sûr Mais j’espère qu’eux le réussiront !!!