Traverse Video - édition 2009

Les Rencontres Traverse Video se tiennent (principalement) à Toulouse du 11 au 28 mars 2009.
La thématique de cette 12° édition est : INTERSTICE ET POROSITE
Parmi les nombreuses installations, rencontres, expositions et performances quelques unes sont originaires d’Allemagne.

L’art n’emprunte plus une démarche unanime, monobloc ; les genres se mêlent ; ceux que l’on pensait incompatibles se rencontrent, ceux qui se refusaient au contact œuvrent ensemble ; ceux que l’Histoire a souvent réunis prouvent leurs retrouvailles.
Ainsi art et science, art et technologie, art et télévision, art et Net et combien d’autres pacs artistiques.
Mais la spécificité de chaque œuvre est dans sa résistance à être englobée, phagocytée par l’autre ; la richesse des propositions est dans cet entre-deux au-delà d’une hybridation qui les effacerait, dans leur relation active.
Interstice (l’entre, la différence) / porosité (le désir, l’aptitude à la rencontre)

Rencontres-Projections

Jeudi 12 mars au Goethe Institut de Toulouse
Tama TOBIAS MACHT - Haltestelle Hansaring

Installations, Expositions et Boucles au Goethe Institut
Art Video Experimental

Vernissage : Vendredi 13 mars

Philipp ENDERS - Picture Head
Film court et très personnel qui se condense sur l’observation et sur le fait d’être observé. Le réalisateur se prend comme modèle sur son campus universitaire de Cuba qui ressemble à une île dans une île, socialement et politiquement parlant.

Wem gehört die Umwelt? Wem gehört der Garten Eden, der längst zum Politikum geworden? PICTURE HEAD ist ein kleiner, sehr persönlicher Film über Verschmelzung, Distanz und Gegenwehr. Ein Film vom Beobachten, Beobachtet werden und vom Glück eine Pampelmuse zu finden.

Matthias FITZ - Electromagnectic plot
L’homme créé des rayonnements électromagnétiques et les signaux
élémentaires font partie de la société, au plus tard depuis l’invention
de la télégraphie sans fil au début du 20e siècle.
Les ondes électromagnétiques nous entourent et nous pénètrent
continuellement. Peu importe où nous sommes.
electromagnetic plot est un ensemble de signaux électromagnétiques audio analogique et numérique des images et des interférences de signaux, ainsi que les différentes variations du rendu visible du
rayonnement électromagnétique à des fins scientifiques.
Réunis ensemble, ces images et fragments sonores aboutissent à un possible plan de l’environnement électromagnétique invisible aux êtres humains.

Norman RICHTER - Heidelberg
un film très personnel de Norman Richter, n’est seulement une prise de vue cinématographique qui figure le dépérissement, la maladie et la mort mais il manifeste aussi le fait qu’une maison peut documenter une vie et susciter des souvenirs. Le metteur en scène y parvient à l’aide d’images fixes calmes et précises qui provoquent des associations. Le film montre en même temps le passé et le présent. En regardant la maison, le
petit-fils a la nostalgie du temps heureux vécu ensemble.
Mais la vieillesse et la confusion de la grand-mère provoque la douleur de la perte et le spectateur ressent le tragique de l’avoir perdue à cause de la maladie d’Alzheimer. Tout au long du film, le réalisateur garde le respect et la dignité envers la femme malade.
Norman Richter présent au vernissage

du lundi au vendredi, 10h-12h, 14h30-18h / Samedi, 9h30-11h30

Toute la programmation sur le site de Traverse Video

Parmi les autres artistes proches de la culture et de la création allemande, Evgenija WASSILEW présente une vidéo intitulée Worry Dolls à la Chapelle des Carmélites.
Ouverte du mardi au dimanche, de 10h à 13h et de 14h à 17h

Dans un premier temps, une image composite, en All-Over, crée un mouvement incessant d’apparitions et de disparitions silencieuses. On y perçoit une composition de formes tremblantes, telle une muraille
d’insectes frémissants. À intervalles réguliers, l´une des formes est isolée, montrée en plan rapproché: elle atteint l’échelle humaine.
L’objet se consume lentement. D’une tache initialement indiscernable, inquiétante, se reconstitue progressivement, en perpétuelle transformation, une poupée rudimentaire.
Pour la séquence composite, en boucle, cent figurines ont été fabriquées à la main, filmées l’une après l’autre.
La figurine s’inspire des « Muñecos quitapenas » (Worry Dolls)" issue d’une légende gualtemaltèque. Elle mesure à peine deux centimètres et se fabriquent à partir d’un fragment de papier, un fil, et un morceau de bois.

Evgenija WASSILEW partage désormais sa vie vie entre Paris et Berlin.