Si l’Allemagne est forte, la France est faible .
Autrement dit, la France ne peut être forte que si l’Allemagne est faible. Entendez: que s’il y a plusieurs Etats allemands. La réunification allemande de 1990 a été concomitante avec la mise en route de la monnaie européenne unique (traité de Maastricht ou Maestricht, 1992), dont on voit aujourd’hui qu’elle profite avant tout à l’Allemagne. Parler de couple franco-allemand n’a plus aucun sens. L’Allemagne, alliée des Etats-Unis, dont les intérêts sont à l’Est, comme le rappelait Marie-France Garaud, sur le plateau de Ce soir ou jamais (16 déc.), domine complètement l’Europe continentale, comme au bon vieux temps de la Wehrmacht ou même du Saint-Empire romain germanique, qui, s’étendant de la Poméranie à la Toscane, coupait l’Europe en deux. L’Allemagne ne se rêve que dans une vaste confédération occupant le centre de l’Europe, masquant sa faiblesse congénitale, à savoir qu’elle ne constitue pas une nation. Depuis le début des années 90, elle a donc pris sa revanche sur sa défaite retentissante de 1945. La France, pitoyablement, ne fait que suivre, en perdant ses emplois industriels et ses entreprises. « Pendant ce temps-là, nous, comme des imbéciles, il n’y a pas d’autre mot, nous avons aliéné notre souveraineté dans les traités européens. » dit M.F. Garaud.
Il ne s’agit pas de briser l’Allemagne ou de lui faire la guerre mais de la décomposer en autant d’Etats qu’il y a de landers actuels. Seule la Prusse militaire a unifié l’Allemagne. Elle n’existe plus, à part son souvenir dans le choix récent de la capitale, à Berlin. Les Etats de l’ouest (Bavière, Bade-Wurtemberg, Hesse) seraient tout à fait prêts à sortir de l’Allemagne unifiée pour exister, et à s’allier à la France pour peu que celle-ci revendique une place éminente en Europe continentale. Oui, dans cette décomposition, la France ne peut y trouver que des alliés, tandis que l’Allemagne unifiée n’est qu’un pion américain écrasant les intérêts français.
Cette place éminente passe… par la Belgique. Nous venons de perdre huit mois depuis que la Belgique se cherche un nouveau gouvernement, huit mois pendant lesquels la France ne dit mot! Alors qu’elle pourrait simplement apparaître comme la solution unificatrice de ce petit pays qui n’a plus de solution, en lui proposant l’annexion par degrés. Le Premier ministre démissionnaire s’appelle Leterme! Que faut-il de plus à la France pour, au moins, marquer des points? Il est vrai que pour en arriver là, la France doit remettre en question tout le système européen, installé précisément en Belgique. C’est à la France de secouer le joug de l’Europe! Si la France sort de l’euro et de l’Europe, c’est la mort de tout l’édifice et la France a pris une initiative qui lui donne l’avantage. Elle peut donc, dans la confusion qui s’ensuit, revendiquer la Belgique tout en cherchant des alliés parmi les landers allemands. C’est en Belgique que Napoléon a perdu, c’est en Belgique que la France retrouvera sa grandeur.
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jean luc