Le Monde a traduit une opininon de l’écrivain Peter Schneider donné dans Der Speigel sur les sujets du moment: la « leçon d’Histoire », le passé à assumer pour l’Allemagne, les sujets « tabous », les liens avec Israël, le débat sur l’intégration-immigration:
"Il n’est guère de formules qui fassent autant l’unanimité et provoquent autant d’écho en République fédérale que celle qui renvoie aux « leçons de l’Histoire ». Il n’existe pratiquement aucune option, dans la période de l’après-guerre, qui n’ait été prise sans un recours explicite aux « leçons de l’Histoire » - qu’il s’agisse du réarmement, de la réunification ou de l’engagement militaire en Bosnie et au Kosovo. Mais aucune autre formule n’a été autant galvaudée. Que sont, en effet, exactement les leçons de l’Histoire ? Et qui décide quelles leçons sont les bonnes et comment les appliquer ? Ce qu’il y a d’inquiétant dans cette formule, c’est que, d’une seule et même Histoire, on peut tirer des leçons totalement différentes et parfois opposées. Parmi les leçons de l’après-guerre, qui commençaient toutes par « Plus jamais », on trouve en première position : « Plus jamais de guerre ! » et « Plus jamais de fascisme ! »…
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Article original en allemand:
spiegel.de/spiegel/print/d-74735249.html