Le tribunal des prud’hommes de Cologne a donné tort à la compagnie aérienne Lufhansa qui avait refusé à une candidate une formation de pilote , au motif de sa trop petite taille.
Selon les statuts de la compagnie, la taille minimum pour pouvoir piloter correctement un avion est de 1 , 65 m et la personne concernée ne mesurait qu’ 1 , 61,5 m. Le tribunal n’a pas été convaincu par l’argument de la taille , étant donné que des compagnies sérieuses telles que KLM et Swissair ne mettent pas de semblables limites. Il a même évoqué des mesures discriminatoires.
Par contre , le tribunal a débouté la plaignante de sa demande de 150.000 € de dommages et interêts.
Source :
http://www.rundschau-online.de/aus-aller-welt/als-pilotin-zu-klein-gericht-weist-klage-gegen-lufthansa-ab,15184900,27606578.html
Mais la candidate ne s’était pas informée des statuts de la compagnie auparavant ?
Limitation de taille justifiée ou non, cela figurait dans les statuts de la compagnie bien des années avant que cette demoiselle ne pose sa candidature, et dans la sécurité arienne, on ne peut pas se permettre de tergiverser. Et la Lufthansa s’est laissée une marge de sécurité plus élevée que Swissair ou KLM, et c’est tant mieux, voilà tout.
Pour moi, même si les faits commencent à dater, KLM restera toujours liée à la catastrophe aérienne la plus meurtrière de l’aéronautique commerciale. C’est un cas d’école, pour tous les élèves pilote de transport. Et aussi pour les instructeurs d’anglais aéronautique.
Gonflé mais bien tenté toute de même!!! Cela lui aurait permis de financer sa formation dans une école privée de pilotage en Suisse.
mouaih… Je suis sceptique aussi… La taille d’un pilote a peut-être plus à voir avec son niveau de visibilité dans l’avion, qu’avec son esthétisme (par exemple)…
Je suppose que dans le cockpit d’un avion, un pilote d’1,80 m doit avoir une vue d’ensemble bien meilleure qu’un pilote d’1,65 m…
Après… bon… y’a peut-être moyen d’avoir des sièges réglables en hauteur comme on les fait déjà sur une voiture (peut-être que ça existe pour les pilotes, j’en sais rien ! )… et dans ce cas là… La question de la taille n’est plus un problème…
@Kissou
Les sièges peuvent peut-être s’adapter. Mais il ne vaut mieux pas trop jouer avec l’adaptation dans le transport aérien.
Puis il y a le choix de chacun, comme celui de certaines compagnies aériennes d’effectuer leur vol avec la quantité de kérosène réglementé strictement nécessaire (parfois pas toujours), alors que d’autres s’accordent une marge;
Si la demoiselle avait postulé pour un poste de PNC (personnel navigant commercial), j’aurais été totalement d’accord, mais là c’est du personnel navigant opérationnel!!! Donc on ne fait plus joujou. Et la seule esthétique qui compte, c’est celle de la sécurité du vol et l’atterrissage en douceur. Dans l’armée de l’air américaine, les pilotes de chasse peuvent porter des lunettes, et sont plutôt très bien portant alors que dans l’armée de l’air française, il faut avoir une vision parfaite et être plutôt mince… Et crois-moi ce n’est pas une question d’esthétique de la part de l’armée française.
C’est comme dans l’ordonnance des médicaments, pour faire allusion à un milieu que tu connais, une compagnie aérienne ne peut se permettre n’importe quoi, elle a un règlement donc elle l’applique… De plus si un avion de la Lufthansa faisait un écart de règlement, car de règlement , il s’agit, et que l’ avion de sa compagnie ait un accident aérien, …
On dirait tout d’abord qu’il y avait une infraction du règlement vu que le personnel navigant n’avait pas la taille requise, et on incriminera la compagnie aérienne.
Quant aux familles des passagers, elles seraient les premières à assigner la compagnie devant des tribunaux pour manquement aux règlement, n’est-ce pas ?
Certes avec des si, on met Paris en bouteille, mais il suffit de suivre l’actualité des accidents aériens pour voir que les premières personnes incriminées sont le commandant de bord et son co-pi.
Je ne sais pas si c’est dans le lien mis en ligne ou dans un autre article que j’avais lu sur le sujet , quelqu’un du personnel dirigeant de la Lufhansa disait qu’il faudrait bien un jour s’asseoir autour d’un table et discuter de ce type de mesures très contestables. Je crois bien me souvenir d’ailleurs qu’il employait précisément le terme allemand de "diskriminierend = discriminatoire ".
Valdok… explique moi juste pourquoi Lufthansa refuse cette personne…
alors que, d’après ce que dit Michelmau dans son premier sujet, d’autres compagnies l’auraient acceptée ???..
les avions sont à priori les mêmes… des Airbus majoritairement je suppose… alors pourquoi KLM (filiale Air France non ?? )
accepterait une personne de moins de 1,65 m… et pas Lufthansa … sur le même type d’avion ?
quant à cette phrase :
Elle m’a fait sourire… Franchement Valdok… si tu conduis et que tu as un accident de voiture, c’est logique que l’on t’accuse en premier (toi et le chauffeur d’en face) avant d’incriminer un défaut mécanique non ???
Les commandants de bord et les co-pilotes sont certes les premiers incriminés (les premiers à y laisser leur vie aussi… ), mais parfois les enquêtes qui suivent les catastrophes aériennes les disculpent ensuite… parfois c’est la faute d’un aiguilleur aérien, parfois d’un mécanicien au sol, parfois du temps, des oiseaux qui se mettent dans les réacteurs… etc etc… et à mon avis c’est pas le fait de mesurer 1,63 m ou 1,70 m qui aurait pu empêcher la réalisation de certaines catastrophes…
Il est plus que logique que le pilote ou le conducteur soit la première personne incriminée dans le cas d’un accident. Comme il est tout à fait normal que la compagnie le soit aussi en cas de non respect de la règlementation.
Or la réglementation de la Luftansa est celle-ci : la taille minimum est de 1m65 pas 1m61. C’est tout.
1m61 et pourquoi pas 1m59 et pourquoi pas 1m56, etc…
Il faut bien mettre une limite à un moment donné.
@Kissou: la compagnie ne refuse pas la personne en tant que telle, mais elle refuse d’employer les personnes qui n’ont pas la taille requise.
Même si la taille n’est qu’un prétexte, la réglementation existe.
La solution la plus logique à adopter serait une harmonisation des conditions d’embauche du personnel navigant technique dans l’aviation civile.