Un jeune candidat vert condamné à une amende

Un jeune candidat vert , âgé de 19 ans , candidat aux élections municipales de Zurich , s’est vu infliger une amende conditionnelle (bedingte Geldstrafe) pour diffamation envers un membre du SVP ( le parti de Blocher) qu’il avait comparé , à plusieurs reprises , avec un nazi.
Il faut dire que ledit membre du SVP , Schulpfleger dans une école de Zurich , n’avait rien trouvé de mieux que d’écrire sur son compte tweeter , que :

« Nous avons peut-être besoin d’une nouvelle nuit de cristal , cette fois-ci contre les mosquées ».
Bon, ce triste personnage a quand même été viré du SVP et a perdu son job.
Source:

http://www.shortnews.de/id/1054377/zuerich-gruener-politiker-wegen-kristallnacht-tweet-verurteilt

La Suisse est pourrie jusqu’à l’os, certes.
Mais la justice ne peut se prononcer que sur quoi elle est saisie avec les lois à sa disposition. En cela, les juges suisses sont exemplaires de droiture. Quand les juges sont droits et que le résultat est tordu, c’est donc que les lois sont tordues. La jurisprudence suisse est très claire sur le sujet : il faut l’exacte réalité historique, pas une simple figure de rhétorique pour pouvoir en passer par les tribunaux. Donc, il faut un nazi qui soit la réplique du nazi historique pour pouvoir le traiter de nazi librement. Or, l’ensemble de l’arsenal rhétorique au service de la mauvaise foi permet à l’UDC/SVP/PPS ne se jouer de la notion même de diffamation en retournant toute accusation contre leur auteur. L’auteur de ces mots n’a été viré que parce qu’il nuisait au parti, pas pour la tenue de ses propos. Ne soyez pas naïfs.

Ce parti détruit définitivement le peu de démocratie intelligente en Suisse en condamnant toute politique à de simples jeux sur les mots. Même quand ils gagnent une votation, ils ne savent pas trop comment la transposer juridiquement, surtout que parfois, il y a même des décisions politique par référendum sans objet comme celle sur les minarets car il n’y a pas de projet de minaret dans tout le pays, ni avant, ni après la votation. Bref, ils veulent faire carrière pour avoir des indemnités publiques et assurer leur avenir professionnel personnel, rien à voir à avec quelque dimension de bien commun dans leur conception de la politique. Quant à leurs électeurs, ce que j’ai à en dire serait clairement illégal.