Un «mur invisible» existe encore

Allemagne: Un «mur invisible» existe encore pour 83% des Allemands de l’Est

Une très large majorité (83%) des ex-Allemands de l’Est estiment, à quelques jours du cinquantième anniversaire de la construction du Mur de Berlin, le 13 août prochain, qu’il existe encore aujourd’hui un «mur invisible» entre l’Est et l’Ouest, selon un sondage publié ce mardi. Seules 15% des personnes interrogées pensent le contraire, dans cette étude réalisée en juin pour l’hebdomadaire Super Illu, diffusé sur le territoire de l’ex-RDA.

Parallèlement, un ex-Allemand de l’Est sur cinq affirme comprendre les raisons de l’édification du mur. Vingt pour cent des sondés estiment en effet que «la RDA avait, en tant qu’Etat souverain, le droit de protéger ses frontières». A l’inverse, 72% estiment ne pas comprendre car «le mur a provoqué une souffrance immense» et qu’«aucun Etat n’a le droit d’emprisonner ses citoyens».

Dans le cadre de ce sondage réalisé par un Institut d’étude de marchés de Leipzig, 1.017 hommes et femmes installés dans les anciens Länder (Etats régionaux) de l’Est et dans la partie Est de Berlin, ont été interrogées par téléphone.
20minutes.fr/ledirect/765446 … -allemands.

les 20% qui justifie le mur correspond au score du PDS dans la région.

Et si on le reconstruisait ? :question: :mouaif:

Berlin retrouverait sa principale attraction d’avant 1990.

je trouve logique qu’il existe encore un « mur invisible »… une ville qui a été coupée en 2 pendant presque 28 ans, ne peut pas effacer cette cicatrice en … 20 ans…20 ans… c’est tout juste une génération… Mais combien de générations ont été touchée, meutrie par le mur ???
Si on compte ceux qui ont fait la 2ème GM et qui l’ont vu se construire
ceux qui sont nés après la 2ème GM et qui l’on vu se construire,
et ceux qui sont nés entre sa construction et sa démolition…
ça fait 3 générations…
donc 3 générations élevées dans le système « Berlin-est / Berlin-Ouest »… on passe… on passe pas… et toutes les histoires familiales et de voisinage que l’on a pu raconter aux enfants…

je trouve donc logique que le mur ne soit pas entièrement tombé dans toutes les têtes…;

et de toute façon, quoi que l’on fasse, Berlin restera aussi dans l’Histoire comme étant LA ville coupée par un mur pendant 28 ans !
il va falloir à mon avis, attendre la prochaine génération (c’est à dire les enfants de ceux qui sont nés après la chute du mur) pour que, peut-être, ce « mur dans les têtes » disparaisse petit à petit…

je ne sais pas au niveau familiale mais au niveau économique l’Allemagne ne s’est pas encore remise de la chute du mur, ceux de l’ex allemagne de l’Est regrettent ce temps où il n’y avait pas de chômage, des aides pour la vie courante, bref c’était pas la grande richesse mais pas la pauvreté non plus et ceux de l’Allemagne de l’Ouest ont eu du mal après l’affluence de toutes ces personnes qui arrivaient sur « leur » territoire

je ne peux pas vous en dire plus, c’est ce dont je me souviens d’une discussion l’an passé avec mes amis allemands qui ne parlent pas un mot de français…

Et ils regrettent la Stasi ? :question:
J’espère bien que non. :mouaif:
on se demande vraiment bien pourquoi le mur est tombé.

je crois bien avoir posté ça :

La STASI à l’école surveiller pour éduquer en RDA (1950-1989) : Au-delà de l’image sympathique véhiculée par le film « La vie des autres » il ne faut pas oublier qu’entre 1949 et 1989 la RDA fut une dictature politique dont l’ambition totalitaire était de diriger la société et de former l’homme socialiste nouveau. La STASI (das Ministerium für STAatsSIcherheit der DDR) en français ministère de la Sécurité d’État était le « bouclier et le glaive » (Schild und Schwert der Partei) du SED (Sozialistische Einheitspartei Deutschlands) en français Parti socialiste unifié d’Allemagne et était, à ce titre ainsi redoutée que le NKVD et la SECURITATE. Enfin un ouvrage en français qui nous permet de comprendre les mécanismes complexes de la répression politique dans l’ex-RDA. En 1989 la police politique est- allemande est ancrée dans la société, connue et repéré par les Allemands de l’Est. En outre, la Stasi fonctionne à la fin des années 1980 de moins en moins comme un organe de répression et de plus en plus comme une instance éducative de surveillance politique et de disciplinarisation de la société : elle cherche a contrôler le comportement des gens en les « invitant » à s’autodiscipliner, c’est-à-dire à intérioriser certaines règles de comportements. La puissance de la Stasi réside non seulement dans sa capacité à développer un dense réseau de surveillance mais à fonctionner comme une instance de disciplinarisation inscrite au cœur de la société socialiste. A partir du moment où des personnes s’imaginent être l’objet d’une surveillance où savent qu’un de leurs collègues travaille pour la Stasi, ils adoptent un comportement public prudent et conformiste. Ainsi, la police politique est-allemande produit des normes sociales qui, au-delà de la fonction de surveillance, lui permettent de contrôler les gens et s’investir plus ou moins leur sphère privée. Lors des manifestations de l’automne 1989, les Allemands de l’Est qui descendent en masse dans les rues de Leipzig, Dresde ou Berlin-Est, revendiquent non seulement plus de démocratie, de liberté et de biens de consommation, mais également que la « Stasi retourne à l’usine (« Stasi in der Pruduktion). Ce slogan a priori peut compréhensible de prime abord pour un lecteur français (habitué à la démocratie) signifie qu’ils exigent la dissolution du ministère pour la Sécurité de l’Etat et que cesse la « surveillance tous azimuts » de la société est-allemande qui n’était un secret pour personne. Les Allemands de l’Est formulent ainsi le désir de vivre libérés de toute peur au téléphone, d’envoyer sereinement une lettre ou un paquet, de discuter sans éprouver de méfiance avec des collègues ou des inconnus. Au moment de ces revendications, la plupart des manifestants sont pourtant loin de s’imaginer le degré de pénétration de certains secteurs de la société est-allemande par la Stasi.

Les médias Ouest-allemands ont joués un rôle fondamental dans la cristallisation des représentation des Allemands de l’Est et in fine la création de ce « Mur dans les têtes » expression qui renvoie à l’idée d’incompréhension et de tensions entre les deux sociétés séparées pendant quarante ans. La découverte de la masse pléthorique de mouchards (IM = Inoffizieller Mitarbeiter = Collaborateur officieux) a donné l’impression qu’il n’y avait pas en RDA de frontière entre espace public et espace privé, que tout était contrôlé et surveillé. Ces révélations ont fonctionné aux yeux des Allemands de l’Ouest comme des preuves indiscutables de la déformation produite par des décennies de socialisme sur leur voisin de l’Est la RDA est très vite, trop vite assimilée à un « peuple de délateurs ». Les Allemands de l’Ouest ne sont pas seulement conscient de posséder le « meilleur » système politique et économique, comme le prouve l’écroulement de la RDA. Ils se sentent supérieurs moralement, puisqu’ils n’ont pas été impliqués dans ce système qu’ils considèrent par référence au III è Reich comme de la délation. On estime que 189 000 personnes étaient encore en activités en tant que délateurs à la fin des années 1980. En tout, entre 1949 et 1989,

Les gens ont la mémoire courte. :mouaif: