Ta contribution répond avec précision à ma question, et je t’en remercie, cependant j’ai tenu à en extraire ce passage , et a mettre en gras ces quelques motscar c’est exactement le point de vue que j’ai toujours défendu . Toutefois il ne faut négliger les initiatives qui permettent aux personnes d’apprendre une langue en passant tout simplement par l’amitié, et je pense que cela pourrait marcher entre un aidant et un aidé, même si il est clair que tous les réfugiés pas plus que tous les Allemands d’ailleurs ne pourraient se proposer.
Certes comme Sonka l’a aussi écrit et la aussi je rejoins cette idée, il ne faut pas cantonner les réfugiés à donner une aide en fonction de leur culture:, car par exemple un bon plombier ou une bonne couturière reste de bons professionnels peu importe la langue.
Une fois l’urgence assurée, la dignité humaine c’est aussi laisser aux réfugiés la possibilité de se rendre utiles par leur compétence et non pas leur donner l’impression que ce sont eux qui ont toujours besoin d’être aidés. Et je serais heureuse de pouvoir constater que les années passant, de plus en plus en d’initiatives en Allemagne vont dans ce sens des réfugiés qui aident des locaux… Je pense que l’on pourrait associer des réfugiés qui ont vécu le pire à tout ceux qui cherchent une réponse à leur détresse par la délinquence, la drogue, ou autre chose "une gamine allemande qui fugue contre une gamine syrienne /érythréenne qui ne pouvait plus étudier dans son pays et qui a pu recommencer à étudier en Allemagne.
Un bon point si la présence de réfugiés arabisants peut aider les Allemands à s’intéresser aux langues arabes et à leur réserver un accueil sans passer par l’anglais. Contrairement à Paris où l’on peut entendre des messages dans différentes langues même dans le métro ou le RER (sauf en arabe et en russe ) j’ai un peu trop l’impression qu’à Berlin, c’est les germanophones natifs ou étrangers,parlant l’allemand et le reste du monde en anglais… .
Je dois avouer qu’il m’aurait été impossible de m’engager profondément auprès des Sikhs de Paris dans les années 90, si je ne m’étais pas intéressée à leur culture et à leur langue, le Penjabi et ils me l’ont bien rendu… Certes mon engagement ne visait pas l’urgence, c’était juste un choix sans aucune volonté de faire la charité …Cependant, partout où il y a détresse humaine, la dignité doit être préservée, et cela passe aussi par la communication et l’échange, une fois les premières blessures pansées.