Un poëme "sexiste" ?

Un petit bout de temps que je suis cette affaire sur les medias allemands.
…Et puis , les medias français commencent à relayer l’info.

Là , je dois dire que je hausse les épaules et que je lève les yeux au ciel. :open_mouth:
" mignonne allons voir si la rose…"
Le poëme est traduit en français dans le lien français.

J’ai l’impression que certains étudiants de l’Asta ( équivalent de notre UNEF) , ont du temps à perdre.
Comme on disait en mai 68 : « camarades , vous enc… les mouches ! »

A défaut d’autre chose, hein…
Quant à Mignonne allons voir si la rose, aujourd’hui, ça ne passerait plus. Cette invitation à peine voilée est du pur harcèlement, et passible de poursuites (dans les buissons) :mrgreen: .

Ici on parle de sciences sociales, mais

.
Je suis entièrement de cet avis.

En fait cela fait partie d’un grand mouvement très en vogue en Allemagne et dans les pays anglosaxons sous le nom de cultural turns, cultural studies ou des Kulturwissenschaften, de se poser comme thèmes de réflexion de tout remettre en question avec les repères d’aujourd’hui. Ce mouvement pluridisciplinaire se développe aussi en France…
Je trouve cela intéressant de se poser la question si elle reste de l’ordre scientifique, la réflexion sans jugements sommaires.
Mais… attention!!! le traitement que l’on fait de ce genre de questionnement peut être dangereux par le risque d’en tirer des conclusions hâtives par le biais d’une vulgarisation non maitrisée…Et il me semble que c’est justement le cas ici. Je dénonce la vulguration hâtive qui se cache sous couvert de réflexions bien pensantes (contre l’eurocentrisme notamment) promue dans certaines universités allemandes (à ce que j’en sais Berlin semble en être le haut lieu!!!, et aussi Viadrina je dois l’avouer) et cela peut conduire à des comportements radicaux chez certains en réponse à certains questionnements comme :.

  • est-ce que Gauguin n’était pas un macho raciste, voire même pédophile si l’on considère l’âge des jeunes filles qu’il a peint?
  • les expressionnistes de die Brücke ainsi que Paula Modersohn-Becker n’étaient-ils pas des peintres cautionnant le colonialisme?
    sans oublier en littérature tous les écrits religieux ou les contes extremement machistes, immoraux et invitant à la guerre, un question qui ne date pas d’aujourdh’ui, Mais qui sait, peut-être qu’un jour sous ce prisme on interdira ces contes et on banira l’étude de la mythologie greco latines :bad:
  • ne devrait-on pas interdire l’oeuvre cinématographique complète de Roman Polanski vu les accusations de viol dont fait l’objet ce réalisateur ou des chansons de Serge Gainsbourg tels qu’un zest de citron, Annie aime les sucettes ??? Et en voici et en voilà…
    .
    Et ce genre de pensée peut aller très loin et remettre en question des pents entiers de la littérature et de la peinture occidentale voir même l’existence de certains pays (surtout les pays non européens si vous me suivez bien Israël, les Etats-Unis, les frontières des pays africains, etc…) en donnant l’air d’enculer une mouche…

Puis cela conduit à un nouveau genre d’autodafé, qui se passe en douceur puisqu’il n’est pas pris au sérieux à la base et pourtant il est là et bien présent bien enseigné et retransmis = on interdit :open_mouth:
Ca va hyper loin leur truc qui semble au départ anodin et désolée mais pour moi, cela conduit aux mêmes résultats que les idées qu’ils sont censés combattre… Non j’aime pas leur truc, mais alors pas du tout et pour moi c’est à prendre au sérieux !!!

Putain… Ils ont mis le temps, mais les ayatollahs ont réussi leur révolution… :open_mouth:
Même plus conter fleurette… :frowning:
Mais si Dieu, ou Allah ou je ne sais qui, a créé les femmes, c’est pour qu’on les regarde et les admire, bordel ! C’est la fin du monde, là ! :smiling_imp:

Le poëme en question date de 1953.

Et hélas rares sont les femmes poétesses célébrant la beauté masculine, dommage :frowning:
J’aime les poèmes dédiées à la beauté et à l’amour peu importe qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme!! Et en tant que femme, je ne me sens pas agressée par un homme qui me tient la porte ou me trouve jolie, bien au contraire… (comme cela a été le cas pour moi en Pologne plus qu’en Allemagne (à cause de la mouvance actuelle))…Mais je n’aime pas que l’on mélange tout sous le faux prétexte de bien penser…
et pourquoi ne pas bannir un tableau comme le « déjeuner sur l’herbe »… STOP STOP à la bétise…

Non, pas POUR qu’on les regarde. Elles existent, certains ou certaines en regardent certaines, et certains ou certaines en regardent certains. Mais pas POUR.

Ou alors, les hommes ont été créés pour être regardés, donc ils doivent mettre leur cul en valeur pour le plaisir des yeux. Allez! Pantalons une taille plus petite pour tous les hommes ! Ils ont été créés pour ça…

Tu vois le raisonnement ? c’est pas sexiste en soi de dire dans un poème qu’on compte fleurette, c’est sexiste de croire que c’est un hommage aux femmes que de le faire. Donc oui, ce poème sur ce mur ou ailleurs, je m’en fous. Mais hors de question d’en faire un ode à la nature féminine. La nature féminine, c’est pas poétique, c’est pas sexy non plus d’ailleurs, c’est un peu de tout indépendamment des goûts masculins.

Donc oui, donner des fleurs une fois de temps en temps à une femme pour ne pas être à égalité le reste du temps c’est un vrai problème. Nettement plus dans la vraie vie que dans un poème, je le concède. Mais je n’en concède pas plus.

tout ça pour ça ?

et vous appelez cela un poème ???

au passage, je ne vois pas où est le sexisme dans ce texte… mais comme tout texte, chacun a sa vision des choses… Si l’on s’en tient au texte, l’homme n’est que très minoritaire dans ce poème non ??? :laughing:

ça Rimbaud c’est un poème et une ode à la femme… ou bien un porno… ça dépend de notre propre limite…

ah si… j’en ai un autre… … Ce cher Georges Brassens… https://www.youtube.com/watch?v=6lVhNSnXUeg Le blason, un vrai bonheur cette chanson ! :wink:

par pitié, laissons les artistes s’exprimer …et laissons sur les murs des universités ce que d’autres ont choisi d’y apposer…

Pas chez Rimbaud, non. Le mot « féminin » à la fin signifie juste qu’il va le pénétrer, son petit ami. Langage gay du XIXe siècle.