C’était l’une des grandes réformes du marché du travail allemand, celle qui a introduit entre 2003 et 2005 les « mini-jobs », ces petits boulots très précaires en Allemagne. Et après quelques années de mise en application, le bilan est accablant. La fondation de recherches sociales Hans Böckler a relevé que près de 90% de ces petits boulots entrent dans la catégorie des bas voire des très bas salaires.
Caissières, femmes de ménage ou plongeurs dans les restaurants : beaucoup de tâches nécessitant de faibles qualifications sont en Allemagne des « mini-jobs ». En clair, le salarié touche 400 euros par mois maximum qui peuvent venir s’ajouter à l’aide sociale ou à un emploi classique. Les charges sociales disparaissent quasiment pour les employeurs. Les employés sont dispensés de cotisations mais n’ont pas non plus droit à des prestations chômage ou maladie.
Cette réforme, conçue sous le gouvernement de gauche de Gerhard Schröder à l’heure où le chômage atteignait des sommets en Allemagne, devait faciliter le retour des sans emploi dans le monde du travail.