Un touriste allemand se fait recadrer par un bouseux des Carpates

youtube.com/watch?v=cX52p68acj4

« Lernen Sie Sprachen, bevor Sie losfahren! / Apprenez les langues avant de partir ! » :mrgreen:

apprenez les langues avant de partir…

tout un roman !!!
j’avoue que si je pars à l’étranger, j’essaie de sortir quelques mots dans la langue locale (au moins les mots de politesse,
ou d’excuse), mais de là à comprendre à soutenir une conversation… j’ai déjà du mal en allemand, et c’est la langue étrangère que je parle le mieux !!

ceci dit, j’ai bien ri ! (mais j’ai pas tout compris !! j’ai pas appris la langue ! )

Super !!! Le « plouc » censé être inculte. :laughing: :laughing: :laughing: Un classique : on connait ça . :mrgreen: .
La langue du « plouc » , c’est le hongrois , non ?

Oui, variante sicule (fr.wikipedia.org/wiki/Pays_sicule). Le « plouc » commence sa réponse en dialecte (non sous-titré) : Ide hallgass, kis barátom (alors écoute, mon p’tit gars) et continue dans son mélange germano-anglais. Le meilleur, c’est quand il lui conseille en plus de vérifier la pression de ses pneus.

Je n’ai pas de meilleur argument à proposer pour l’apprentissage d’une langue étrangère réputée difficile : si le dernier des ploucs des Carpates est capable de parler hongrois comme s’il n’avait fait cela que toute sa vie, y a pas de raison que moi, qui suis quand même une personne instruite et cultivée, n’en fasse pas autant. :bad:

Avec de la volonté on arrive à tout Andergassen :wink:
mais pourquoi le hongrois est-il réputé pour être difficile ?

Mouais… le plus important, c’est que les Allemands ne se fasse pas trop d’illusions sur la situation de l’allemand en Europe de l’est. Ils ne vont pas tarder à devoir apprendre le français sérieusement s’ils veulent continuer à venir en Alsace. Mais l’essentiel est sans doute qu’en demandant gentiment, il aurait été poli de la part de la femme de préciser qu’elle parle allemand. Le tout, c’est que la gentillesse n’est pas le fort des touristes ici présentés.

Parce que quand on est confronté pour la première fois au hongrois, on n’a généralement rien pour se raccrocher, les langues finno-ougriennes étant un groupe à part. Et on a toujours tendance à prononcer une langue étrangère selon les règles de sa langue maternelle, avec l’accent qui va bien (surtout en français, et c’est d’autant plus déroutant quand on est confronté à une langue avec l’accent tonique variable ou fixe sur le début des mots, comme le hongrois). Mais si on y regarde de plus près, on s’aperçoit que c’est une langue de nomades au départ qui a assimilé beaucoup de vocabulaire des population sédentaires, généralement slaves, en s’installant dans le bassin des Carpates à la fin du IXe siècle. Et puis il y a eu la domination des Habsbourg jusqu’en 1867, le hongrois est devenu peu à peu un copié-collé de l’allemand avec tous ses mots composés. Il suffit en fin de compte de connaître quelques mots clés, et de savoir qu’il n’existe pas de prépositions, toutes les fonctions étant rejetées à la fin des mots, ce qui implique une certaine gymnastique, avec des mots à rallonge, c’est comme un jeu de construction où les éléments s’imbriquent en suivant les règles de l’harmonie vocalique, cela fluidifie le flux langagier, et on ne peut pas écrire ou dire n’importe quoi. :mrgreen:

Andergassen oublie de te dire qu’il n’y a rien que 18 cas en hongrois :laughing:
Mais bon, les cas ou autre chose, il y a toujours des difficultés dans une langue.

rien que ça ??? :laughing: … je me déciderai donc à apprendre le hongrois quand ils auront simplifié leur grammaire :wink:

Les cas hongrois ne sont pas compliqués en soi, c’est la même terminaison pour tous les mots - une simple variation phonétique due à l’harmonie vocalique, rien de méchant même si on peut aller jusqu’à 24 ou 25 cas selon la manière de compter (les grammairiens changent d’avis régulièrement, les Hongrois eux-mêmes ont du mal à s’expliquer clairement sur ce point). Même avec quatre cas seulement, l’islandais et ces sous-classes flexionnelles plus irrégulières les unes que les autres t’aura rendu chèvre bien avant que le hongrois ne te fasse transpirer.
Mais pour avoir fait un an de hongrois dans un cursus de linguistique, histoire de s’amuser, je dois dire que c’est surtout la structure agglutinante qui est difficile à maitriser. On n’a pas l’habitude de penser à tout ça dans cet ordre et à tout en même temps. De plus, les verbes sont assez complexes : entre les aspects et dérivations, les préfixes séparables et les conjugaisons subjectives et objectives, on a du mal à s’y retrouver. Ceci dit, le système est sacrément bien foutu et c’est très beau à contempler dans les grammaires, mais un calvaire à apprendre à utiliser. Disons que les verbes hongrois, c’est beau en théorie mais terriblement cruel en pratique.

L’annonce je l’a trouve très amusante, mais si on devait apprendre systématiquement la langue d’un pays que l’on visite, on ne voyagerait plus beaucoup…
Par contre on peut apprendre les mots magiques et surtout aussi je trouve dommage que l’on apprenne plus la langue du pays frontalier… Ici à FF/O rares sont les Francfortais capables de dire deux mots de polonais, alors qu’ils vont toutes les semaines jours là-bas faire le course, parce que c’est moins cher…

Ceux qui m’étonnent le plus dans le genre, c’est la logique inguistique de certains Berlinois. Quand vous venez chez eux, donc en Allemagne, ils sont les premiers à vous parler en anglais, alors qu’à Slubice, donc en Pologne, ils trouvent naturels de parler à tout le monde en allemand

Non seulement c’est des paysans mais en plus des pays de l’Est c’est le cumul :vamp:

Cela me rappelle une phrase de la nouvelle « Bartek le vainqueur » de l’excellent Henryk Sienkiewicz
"„Niemcy lubią w imię cywilizacji przekładać barbarzyńskie słowiańskie nazwy na bardziej kulturalny język”
Les Allemands aiment traduire les noms slaves barbares dans une langue plus culturelle (la leur) au nom de la civilisation…
Bon c’était à l’époque de la domination prussienne d’une partie de la Pologne…
Le paysan devait être enrôlé dans l’armée prussienne, et de son nom de départ Słowik, l’Allemand recruteur croit comprendre Człowiek (qui veut dire être humain en polonais), et il marque donc sur le rôle, Mensch.