Une lettre officielle pleine de fautes de grammaire

C’est le journal :« die Welt » qui a révélé l’affaire mercredi (affaire étant ici un bien grand mot !)
Il ne s’agit , en effet pas d’une question de fond , mais plutôt , de forme ; en quelques mots : Malu Dreyer , ministre -présidente du land de Rhénanie - Palatinat a envoyé à la chancelière une lettre pour demander que les représentants des länder puissent discuter avec l’état , des questions d’espionnage de la NSA (National Security Agency) étatsunienne.Une initiative louable en soi.
Malheureusement , la missive en question met la chancellerie du land (Staatskanzlei) assez mal à l’aise (et on peut la comprendre !). La lettre ne comporte en effet pas moins de 6 fautes de grammaire , ce qui passe assez mal dans un écrit officiel à ce niveau.
Une représentante du gouvernement considère la formulation :« inacceptable ».
Remarque du journal :

« Il semble que la maitrise du nominatif et du datif pose ici problème.Plus encore ; des lettres et des syllabes ont été oubliées , un verbe a été mal conjugué et une virgule ( celle que l’on place avant le mot subordonnant) a été mal placée. »
Pour vous faire vous-même une idée ,
article avec fac-simile de la lettre (avec corrections en rouge , comme à l’école.) :mrgreen:

tiens… bizarre… ce soir… Je n’ai plus honte de mes fautes en allemand… :mrgreen: :laughing: :stuck_out_tongue:

D’habitude je suis la première à râler quand on insiste sur les fautes d’allemand que même les Allemands font eux-mêmes d’ailleurs, quand on regarde les occurrences sur des sites bien allemands. Mais des lettres officielles avec des fautes aussi grossières que même un correcteur orthographique de base reconnaitrait c’est vraiment inacceptable, et je ne parle même pas la fonction justifier pour la mise en page. Voilà ce que l’on obtient quand on fait taper son courrier à la machine à écrire électronique par un ou une secrétaire payé/e 400 euros par mois :vamp: :vamp: :vamp:

Il y a pire : la Chancellerie d’Etat de Saxe, par exemple. Le ministre-président Stanislaw Tillich signe, mais sans lire certainement le contenu.
Mais je n’ai rien dit, hein… :mrgreen:

Pas d’accord du tout avec cette façon de voir les choses. C’ est la porte ouverte à tout laxisme linguistique.Puisque les Allemands le disent eux-mêmes , ce n’est plus une faute. :open_mouth:
Peut-être mon côté vieux prof grognon. :smiley:

Je peux vous garantir que les lettres qui partent des chancelleries d’Etat de Dresde et de Magdebourg à destination de l’étranger francophone sont nickel du point de vue de la syntaxe (redondances !), de l’orthographe, du protocole et surtout de l’adresse* :unamused:. Andergassen est l’arbitre des élégances, entre Adige et mer Baltique !
valdok n’a pas tort en supposant du personnel scribouillard payé au lance-pierres. Ces gens qui se contentent de signer sans lire ne savent pas reconnaître la qualité d’une lettre bien tournée. Et la qualité devrait se payer, comme dans d’autres domaines. Normalement, je devrais rédiger la lettre telle quelle, mais j’ai trop le respect du travail bien fait. :mrgreen:
(et en plus, je me débrouille très bien d’une seule main, comme vous le voyez ! :vamp: )

  • Mettre Monaco (lettre à Bébert du Rocher) à Monte-Carlo, faut le faire…

=====En fait mes propos sont à prendre dans le sens où j’aurais tendance à être plus intransigeante envers ceux qui font des fautes dans leur propre langue qu’envers ceux qui font des efforts pour s’exprimer dans une langue étrangère. Et à mon grand étonnement, surtout de la part des FRANÇAIS d’ailleurs, c’est souvent le contraire qui se produit.
En fait on encourage le laxisme dans sa propre langue et décourage ceux de ses compatriotes qui essaient d’en apprendre une autre.

Je suis d’accord avec Andergassen. Il y a un point où l’irrespect doit se payer. Le ridicule public est suffisant, rangez la potence.
Mais je ne pense pas à l’irrespect des lecteurs, de la grammaire ou de l’amour de la langue. Je pense en fait à l’irrespect de la qualité en général. En se contentant de peu, on finit par avoir effectivement très peu. Cela vaut pour la culture comme pour le reste. Or, un ministre inculte au point de ne pas se rendre compte que savoir parler ne suffit pas pour savoir écrire, c’est inacceptable. Je pense d’ailleurs la même chose de certains profs et parents d’élève.