Uwe Tellkamp retourne en RDA

[i]
L’histoire des Hoffmann de Dresde, c’est aussi celle de l’Allemagne de l’Est. Un exploit littéraire signé Uwe Tellkamp. Près de mille pages tressées menu. Un scénario vertigineux. Un document politique de premier ordre sur l’agonie de l’Allemagne de l’Est. Avec ce roman taillé comme du Thomas Mann, Uwe Tellkamp - né à Dresde en 1968 - a créé l’événement outre-Rhin : « histoire en provenance d’une terre engloutie », La Tour est en effet un exploit littéraire doublé d’un face-à-face effrayant avec le diable, celui qui a bâillonné la RDA pendant quatre décennies, avant de lâcher prise.

Ce sont ses derniers sursauts que décrit le romancier, entre la mort de Brejnev et l’automne 1989, en posant son zoom sur une famille bourgeoise des beaux quartiers de Dresde, les Hoffmann. Le père est chirurgien, il assiste sans broncher à la dégradation du système de santé et à celui d’une société gangrenée par la peur. L’oncle est éditeur, il doit se soumettre à la censure en se contentant, avec une ironie froide, de profiter des privilèges que lui octroie le Parti. Quant au fils, Christian, il aura à jouer le pire des rôles - celui de la victime expiatoire - lorsqu’il interrompra ses études de médecine pour faire son service militaire : son goût pour la liberté et son insolence lui vaudront la prison, puis les travaux forcés, une descente aux enfers qui condamnera sa famille à un lent naufrage, à la fois tragique et absurde. [/i]

fr.news.yahoo.com/uwe-tellkamp-r … 00645.html