[i]Des faussaires devenus millionnaires, des faux tableaux qui se retrouvent dans des musées comme le Metropolitan de New York, ou dans une vente chez Sotheby’s, des intermédiaires dont le rôle reste à définir, et des célébrités qui se sont fait gruger. Le procès qui doit s’ouvrir en septembre au tribunal de Cologne s’annonce croustillant. Pour la presse allemande, il s’agit du plus grand scandale qu’a connu le monde de l’art depuis la seconde guerre mondiale.
Quatre personnes, le peintre Wolfgang Beltracchi, son épouse Hélène, la soeur de celle-ci, Jeannette, et un receleur, Otto Schulte-Kellinghaus, sont sous les verrous depuis août 2010 pour avoir écoulé, depuis le milieu des années 1990, des faux tableaux de Max Ernst, André Derain, Fernand Léger, Max Pechstein, Heinrich Campen-donk… Hélène et sa soeur en étaient les propriétaires, affirmaient-ils, car leur grand-père Werner Jägers les avait achetés avant-guerre à un célèbre galeriste - bien réel mais mort -, Alfred Flechtheim.[/i]