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C’est clair il y a une nette différence entre la position du Grec de la rue qui n’hésite pas à comparer la Chancelière à un dirigeant nazi qui serait juste en visite pour vérifier si le peuple grec applique ses ordres ou le gouvernement grec qui salue l’initiative de la Chancelière. Un accueil franchement hostile de la population alors que l’objet de la visite de la Chancelière était de soutenir le gouvernement grec dans ses efforts. Le peuple Grec souffre c’est sûr, mais est-ce la faute du gouvernement Allemand ?
C’est un peu triste et un peu trop facile de voir en l’Allemagne la cause de la ruine de l’État grec. Alors qu’en fait, sans doute il n’y a que l’État allemand -malgré la position "chancelante’ de la Chancelière à apporter des solutions concrètes??? Les autres parlent beaucoup et mettent très peu la main au porte- monnaie.
Je suis tombé sur un article sur la visite du chancelier Adenauer en Grèce en 1954.
L’accueil fut chaleureux, malgré que la Wehrmacht avait quitté le pays à peine dix ans plus tôt.
Il y restait une semaine et a même voyagé à dos d’âne. Voir photo.
Puis, il a continué son voyage en Turquie, où il a été accueilli amicalement dans l’académie militaire avec ses mots :
„Wir grüßen den deutschen Bundeskanzler mit einem dreifachen Sieg Heil!“
Ici l’article complet (en allemand) : faz.net/aktuell/politik/euro … 18310.html
Ah les rapports tumultueux de la Grèce et de l’Allemagne… 
Bico tu dis
.
Un accueil chaleureux oui mais quelle magnifique bévue qui a du être reçu comme une giffle par le Chancelier Adenauer
Je me permet juste d’apporter un peu plus de précision à ton résumé des choses par rapport à l’article allemand que tout le monde hélas, ne pourra pas lire
La situation a eu lieu lors de la démonstration de gymnastique dans une académie militaire , lorsque le responsable visiblement marqué par les séquelles d’ un séjour en Allemagne à l’ Époque du Troisième Reich a accueilli le chancelier et prononcé ces mots au nom de ses hommes
L’article ne parle malheureusement pas de la suite donnée à l’ événement, c’est à dire qu’elle a été la réaction du Chancelier Adenauer et comment les autorités turques ont jugé cette affaire. Je me demande si dans le fond, la situation d’Angela Merkel n’était pas plus confortable, malgré l’animosité à laquelle elle a été confrontée.
Je ne comprends pas le raisonnement. Merkel soutenant un gouvernement grec. Quel moyen plus efficace pour miner tout soutien des Grecs à leur gouvernement que de faire venir une chancelière allemande ? C’est la semaine du canular ou quoi ?
@vladok
Je traduirais cette phrase autrement
L’officier turque avait apparemment passé un séjour marquant de plusieurs années dans le Troisième Reich
Il faut savoir que la Turquie avait des liens commerciaux avec le Troisième Reich et n’a déclaré la guerre à l’Allemagne que le 23 février 1945.
De toute façon, les liens militaires et logistiques entre l’Empire allemand et l’Empire ottoman existaient de longue date. Accords de coopération avec la Prusse notamment par le biais des missions militaires, construction du Bagdad-Bahn (qui jouera un rôle majeur dans la déportation des Arméniens en Syrie, sous l’égide de techniciens allemands), alliance avec le Reich pendant la PGM.
La Grèce est bien loin d’avoir tous les torts, vu le mépris dont elle a pu être l’objet venant de certains milieux allemands.
Article de la « Gazette de Berlin » corrigeant quelques certitudes.
c’est vrai , un peu de tolérence au vu de ce que l’on lui doit
depuis longtemps
Il ne faut pas etre naif non plus… les Grecs sont les premiers à se lamenter sur leur corruption et la fraude fiscale généralisée qui rend tout budget étatique sérieux impossible. Les commentatrices franco-grcques de TV5 ont passé tout l’été à nous l’expliquer. Alors non, je ne trouve pas que l’Allemagne exagère et le Bild n’est pas si loin de dire ce qu’Alexia Kefalas et d’autres correspondantes disent - seul le style change, et le style du Bild, c’est toujours de la merde franchement injurieuse, on est d’accord. Confondre le fond et la forme, c’est cependant le début de l’ignorance.
Je vous accorde une seule chose : les fraudeurs fiscaux, ce ne sont pas tous les Grecs et surement pas ceux qui sont dans la rue à protester. Eux aussi sont victimes, mais pas de l’Allemagne, ils sont victimes des Grecs qui peuvent se permettre de gruger le fisc, qui ont des doubles comptabilités et autres réseaux parallèles de facturation. La corruption, c’est pas à l’Allemagne qu’il faut le repprocher. Les victimes sont grecques, certes, mais les bourreaux aussi.
Tout à fait d’accord avec la deuxième partie de ton intervention.
J’ai gardé deux numéros du journal Der Spiegel de novembre 1989 (je vous laisse deviner pourquoi, mais c’est hors sujet)
En cette année il y avait des élections parlementaires en Grèce (2 sans majorité pour une partie)
Just pour l’anecdote :
un article était titré « Riesiges Irrenhaus » (Maison géante de fous)
en citant le président grecque Karamanlis sur son pays.
Dans un autre article du Spiegel (toujours en novembre 1989) on pouvait lire ceci :
L’économie de ce membre de la Communauté Européenne (ancêtre de l’Union Européenne)
se trouve après des années de mauvaise gestion devant le collapsus.
Après suit une série de chiffres catastrophiques sur le déficit, les dettes, la productivité, etc…
donc la même chose qu’aujourd’hui
Les recettes pour sortir de la crise à l’époque étaient les mêmes qu’aujourd’hui.
« Maintenant c’est le peuple qui doit payer la facture » dixit un journal grecque.
Si tout le monde fait semblant de découvrir une « crise » grecque aujourd’hui, j’ai du mal à y croire
(même si Goldman Sachs sait si bien falsifier les chiffres)
La crise se situe chez ceux qui ont spéculé et continuent à spéculer et qui crient au secour quand leurs affaires ne marchent pas comme prévu.
Ce qui peut être reproché au gouvernement allemand, c’est de ne pas savoir faire preuve de diplomatie et d’oublier l’essentiel. A force de dire que les Grecs ne foutent rien, ne payent pas leurs impôts et sont responsables de tout leur maux, on s’attire leur hostilité évidemment.
Surtout que ceux qui ne payent pas leurs impôts, c’est ceux qui gagnent le plus, à savoir les membres du gouvernement grecs et surtout l’église. A elle seule l’église pourrait rembourser la dette Grèce. Si seulement ils ne faisaient que payer des impôts. Ce que nos chers médias ont tendance à oublier, c’est que les Grecs qui manifestent dans la rue ne sont pas responsables de ce qui arrive. Ce sont bien leurs politiciens les responsables. Au lieu de blâmer les Grecs, le gouvernement allemand ferait bien de se demander si ce ne sont pas les dirigeants grecs le problème.
De toute façon, on ne peut pas croire les médias, ils disent n’importe quoi et montrent ce qui fait vendre. J’ai été à Athènes pendant les émeutes, et bien figurez-vous que ça n’avait rien à voir avec l’image d’Athènes en feu qu’on voyait à la télé. Le meilleur moyen de se faire une idée de la vie dans un pays reste de parler aux locaux et de consulter des sites internet qui proposent différents regards sur l’actualité.
Tout à fait d’accord. J’ajouterai qu’il n’existe en Grèce pas de cadastre…ce qui rend pratiquement impossible tout impôt foncier ! Les « classes possédantes » , comme on dit, n’ont donc aucune raison de s’inquiéter.
Ce n’est pas le gouvernement qui le dit. Si tu veux faire payer à Merkel toutes les conneries du Bild, tu ne trouveras jamais de Chancelier pour la remplacer. Il n’a a qu’un seul repproche: absence de système de collection d’impot efficace, et c’est un repproche que le gouvernement grec accepte bien volontier, ils se cassent la tete sur le problème depuis 30 ans.
De plus, le gouvernement grec accueille Merkel à bras ouverts, à se demander meme si elle n’est pas venue à leur demande. Bref, les idioties médiatiques et la vraie politique, c’est pas la meme chose. Ce que personne ne prend la peine de différencier, pas plus en Grèce qu’ailleurs.
On est bien d’accord, les medias n’aident pas. Le problème c’est que les politiciens parlent aux medias en général pas aux gens. Donc comment savoir ce que pensent les politiciens s’ils s’adressent aux medias et pas au peule ?
tout à fait exact !
inutile de se casser la tête à augmenter des impôts qui ne sont jamais payés.
jadis berceau de la démocratie, la Grèce est devenue le creuset de l’anarchie avec un risque important de prise de pouvoir des nationalismes exacerbés (organisation comme l’aurore dorée par exemple) qui mettent en place les structures où l’état est défaillant (aide sociale, sécurité,…).
je vais aller voir cela d’un peu plus près très prochainement… (le dernier voyage était déjà très instructif à un moment où la crise n’était pas encore autant installée).