Vos parcours professionnels ?

Dans la traduction d’édition (traduire des livres pour des éditeurs, quoi), c’est aussi très difficile de percer à ce que j’en sais.

Pour le reste, oui, la concurrence est bien là, mais le volume n’est pas près de baisser (contrairement à la TAV et à l’édition) et on peut tirer son épingle du jeu, surtout si on est germaniste.

Pour mon parcours : licence LCE allemand, puis DU de traduction. C’est un parcours un peu bizarre, qui n’existe plus et qui déjà à l’époque n’était pas typique. Je l’ai fait dans le privé, à l’IPLV : dans les faits, c’était jusqu’en licence, comme pour toi Nelke, un mélange de LCE et LEA (plus que dans ton cas, même, je dois dire, car les matières supplémentaires que tu as ne me semblent pas relever beaucoup du LEA) : en plus du LCE allemand, j’avais plus de cours d’anglais qu’on n’en aurait en LCE normal, on a même eu de la civi britannique à un moment, je crois que c’était en L3 ; et pour les autres cours supplémentaires : économie, commerce, droit du travail, allemand commercial, anglais commercial, LV3 obligatoire pendant au moins 2 ans, possible ensuite. Plus quelques matières annexes genre dactylo, informatique, et je dois en oublier… Le DU, c’était un diplôme maison, à peu près équivalent aux masters d’aujourd’hui, mais en un an seulement.
Après ça, j’ai travaillé 3 ans comme traductrice en agence, et maintenant à mon compte depuis 6 ans.

Je souscris à tout ce qu’a dit Schokolena sur ce fil (pourtant, dieu sait qu’il y a des divergences d’opinions chez les traducteurs !)

Nelke, pour te répondre sur les domaines de traduction : aucune formation ne forme à tout ce qu’on traduit en situation professionnelle. C’est pas à l’école qu’on apprend à traduire, c’est juste un coup de pouce :wink:
Mon cursus était « spécialisé généraliste », si je puis dire : c’est-à-dire orienté vers la traduction professionnelle, mais pas vers une spécialité en particulier. J’ai eu en DU des modules de traduction technique, mécanique et juridique. Au total 5 modules de 10 heures, je crois : autant te dire qu’on n’apprend rien en 10 heures ! C’est juste un aperçu, qui peut te donner quelques bases, te présenter à quoi ressemble ce type de traduction et te donner envie d’aller plus loin. Mais ce sont surtout les aléas de la vie et du travail qui mènent à traduire telle ou telle chose. :wink:

Dresden, ah, c’est dommage cette idée que tu te fais de la traduction… Certes, ce n’est pas un métier tout à fait facile, mais si l’on exclut la littérature, les arts, l’audiovisuel et tous ces domaines qui ne rapportent pas un clou, les bons traducteurs ne connaissent pas la crise dans la paire DE > FR. Mais le principal problème, c’est d’être bon et d’aimer traduire. En effet, si on ne remplit pas ces deux conditions, galère en vue.

PS : le Parlement européen, oui bon, ce sont de bonnes places, c’est sûr, mais mieux vaut pas avoir ça en tête quand on se lance dans la trad, car c’est une portion liliputienne du marché, pas du tout représentative de la profession.

Tout à fait d’accord avec Sonka et pareil que moi pour le cursus « spécialisé généraliste ».
Pour te dire, je connais deux personnes de ma promo qui après le master de l’ITI-RI ont continué avec le master médical de Lyon. Faut aimer les études. :stuck_out_tongue:

Est-ce qu’on leur dit aussi que le diplôme ne garantit pas de trouver un travail ? Malgré ce que font miroiter certaines écoles et facs. :unamused:

Je ne voudrais pas trop noircir le tableau non plus. Si j’avais su avant tout ce que je sais du métier maintenant, je crois bien que j’aurais eu les chocottes et que je ne m’y serais jamais lancée. D’un autre côté, quand je vois tous ceux de ma promo qui se sont dirigés vers complètement autre chose juste après le master parce que le métier n’était pas du tout conforme à leurs attentes, je me dis que c’est un beau gâchis et qu’il aurait mieux valu qu’ils s’orientent vers une autre voie avant même de faire le master.

J’aurais pas dit mieux.

Merci pour vos réponses, Sonka et SchokoLena. :wink: