Wolfgang Borchert

Je suis en train de lire:

Draußen vor der Tür + selection de nouvelles

Franchement, je suis scotché.

Pour ceux qui connaissent pas:

fr.wikipedia.org/wiki/Wolfgang_Borchert

Perso, j’ai découvert au lycée (donc y a longtemps), y avait les « drei dunklen Könige » dans mon livre d’allemand.
(Comme quoi, un bon texte peut marquer durablement même un mauvais élève… )

Voilà, des avis, des précision sur la place actuelle de Borchert dans la littérature allemande, sur comment réduire l’image ci-dessus. Tout est bienvenue.

Tu as tout à fait raison, hans. C’est un superbe bouquin que j’ai lu il y a très très longtemps et ton post m’a donné envie de le relire!
:merci:
:wink:

En plus de la pièce, y les nouvelles: qui sont magnifiques aussi.

Plus qu’un superbe livre, c’est un superbe écrivain. Qui n’a peut être pas eu le temps de donner sa meilleure mesure d’ailleurs…

Voilou; Merci pour ta participation au topic :slight_smile: .

Salut Hans
Enfin c’est le retour des verts sur AOX

Moi perso j’étais très impressioné de « Draußen vor der Tür ». Un des livres qu’on n’oublié jamais. Parce-que Borchert a ecrit sans doute de sa propre histoire, son propre destin. Un livre comme un cri, plein de désespoir. La guerre est très cruelle. Mais il est plus cruelle si-t-on la regarde dans un contexte indiviuel.

Il y a encore plus des oeuvres du genre « rentrée de la guerre » (Kriegsheimkehrer) Par ex. « Trommeln in der Nacht » de Brecht ou « Der deutsche Hinkemann » de ->Ernst Toller Les deux livres traitent de la Grand Guerre
Y’a-t’il des oeuvres pareils dans la litterature française aussi ?

qui peut en dire plus sur l’auteur en général, et sur le livre présenté en particulier ?,

Je préfère toujours lire les appréciations de ceux qui l’ont lu avant moi, plutôt que les 4ème de couverture, ou les critiques de journalistes qui lisent en diagonale…

Concernant le niveau en allemand… c’est « facile » à lire ou pas du tout ??

et pour répondre à ta question hans : pour réduire une photo, soit tu vois avec l’hébergeur (style Hiboox.com imageshack.us ou autre), soit tu réduis d’office ta photo sur ton pc avec le logiciel photo qui s’ouvre… quand tu veux voir une photo;) (chercher redimensionner)

Voilà comment Borchert lui-même présente l’histoire:
« Un homme rentre en Allemagne. Il a été absent longtemps, l’homme. Très longtemps. Peut-être trop longtemps. Et il rentre complétement différent de ce qu’il était quand il est parti. Extérieurement, il s’apparente à ces silhouettes qu’on voit dans les champs et qui servent à effrayer les oiseaux (et peut-être aussi , le soir tombé, les humains.) Interieurement- aussi. Il a attendu mille jours à l’extérieur, dans le froid. Et son droit d’entrée, il l’a payé de sa rotule. Et après avoir passé mille nuits dehors dans le froid, le voilà qui rentre chez lui. Un homme rentre en Allemagne. »

La tonalité générale est très sombre.

Borchert est né à Hambourg en 1921 où il fut libraire, puis acteur. En 1941, il est envoyé sur le front et très grièvement blessé.Condamné à mort pour avoir tenu dans des lettres des propos antimilitaristes, il est gracié et envoyé dans une compagnie disciplinaire.
Il rentre en 1941 , brisé dans son âme et dans son corps, dans sa ville natale en ruines.
Il meurt à Bâle la veille de la première de « Draußen vor der Tür », qui est , à l’origine un Hörspiel=une pièce radiophonique.

Je ne me souviens pas avoir trouvé la langue difficile, mais ça fait tellement longtemps que je l’ai lu, que peu-être je me trompe.

Hans (ou d’autres) pourraient peut-être dire ce qu’ils pensent du niveau de difficulté de la langue.
:wink:

Merci Cristobal pour l’accueil. Je te retrouve aussi avec plaisir. :wink: . Ouep un bon nul dans le derby qui me reconcilie (un peu) avec les verts.

Pour répondre à ta question, je sais pas trop. Perso, j’ai lu

(y a très longtemps, à 13 ans), « ceux de 14 » de M. Genevoix. Mais de mémoire, c’est juste un livre honnête, un hommage aux combattants, mai qui remet rien en cause. Juste un honnête écrivain aussi.

La main coupée, les souvenir de Cendrars. Perso je suis fan de Cendrars en général, et ce livre là est très bien aussi. Par contre Cendrars est connu pour en rajouter et exagérer.

Mais les autres ont peut être d’autres livres à citer.

Trommeln in der Nacht fait aussi parti des livres quele père noël m’a apporter, donc c’est prévu de le lire.

En fait,si je devais citer un autre livre d’écrivain-ancien combattant, ce serait les Orages d’Acier (je l’ai lu en français çuilà !) d’Ernst Jünger, mais dans un tout autre genre évidemment !

Pour ce qui est d’en savoir plus sur l’auteur, j’ai mis le lien Wikipédia, vu que moi même, j’en sais pas plus que ce que j’ai trouvé sur Internet.

Niveau difficulté, je sais pas. Perso,je suis pas très fort, je lis avec le dico; assez accessible je dirais puisque j’arrive à comprendre même quand je lis dans le train, donc loin de mon dico. Son style joue bcp sur les répétitions, ça aide aussi.

Par contre, je suis pas sur que la pièce ai été écrite pour la radio, juste qu’elle est passée à la radio (avec succès) avant d’être montée (1ère le lendemain de a mort de l’auteur :cry: ).
En tout cas c’est ce que j’en ai compris.

@ cristobal on peut également, en plus de « ceux de 14 », de Maurice Genevoix, évoqué par hans, mentionner:

« Les croix de bois » de Roland Dorgelès, témoignage d’un homme situé politiquement « plutôt à droite ».

« Le feu » d’Henri Barbusse (prix Goncourt 1919), mort à Moscou et grand admirateur de la révolution russe.

:wink:

:merci: hans et michelmau pour les auteurs et les liens !
Je vais les « étudier »

En y repensant:

Le grand troupeau, de Jean Giono; pas fan de Giono, mais c’est un classique/

Et surtout:

toute une partie du Voyage au bout de la Nuit (de Céline évidemment), sans doute ce qui se rapproche le plus de Borchert en plus.

D’après ce que j’ai lu, lui même ne savait pas trop puisqu’il reflechissait guère en termes de « diffusion ».

De toute façon il existent deux versions et le nom de celle qui avait été montée pour la radio est celui qui est resté (« Draussen vor der Tür »).

A cette époque, il n’était pas rare pour les auteurs germanophones d’écrire directement ou d’adapter eux même leurs pièces pour la radio.

De Döblin et Brecht via Böll, Dürrenmatt, Frisch jusqu’à Bachmann, ils ont tous écrit des Hörspiele (« radiothéâtres »).

j’ai étudié une nouvelle de Borchert (Nachts schlafen die Ratten doch) avec le CNED pour ma spé allemand, et franchement, ça va :slight_smile: je pense que les nouvelles sont sûrement plus abordables pour commencer, et puis, il y a moins de contraintes : on peut en piocher une par-ci par-là, et si on bute, on passe à une autre. Nachts schlafen die Ratten doch → cette nouvelle est très courte mais très intense, et fait beaucoup réfléchir. Je pense que ça doit être le cas pour ses autres nouvelles :slight_smile:

En effet, les nouvelles sont littérairement plutôt difficiles. Il faut attendre la seconde pour les meilleurs élèves (mûrs intellectuellement, pas forcément bons en langue) et le programme du bac pour le gros des troupes. On passe facilement à côté de bien des choses…

On a également analysé « Nachts schlafen die Ratten doch » ainsi que « die drei dunklen Könige ». Perso, j’ai préféré la première à la seconde. Il n’empêche que ça reste très agréable à lire.

J’avais étudié 2 petites nouvelles de Borchert (dont les noms m’échappent là tout de suite) et du coup lors du premier voyage nach Deutschland qui a suivi j’en ai profité pour regarder ses oeuvres et c’est Draussen vor der Tür qui a éveillé ma curiosité.

Au début c’est un peu spécial et puis j’ai très vite accroché.

L’écriture est plutôt simple (pour ceux qui ne sont pas forcément bilingue je pense que c’est compréhensible)