60e anniversaire de la RDA

et bien parce que Mislep a écrit ceci :

alors j’ai supposé que la RDA avait laissé des bons souvenirs à certaines personnes (je ne parle pas de Mislep !! ) j’admets qu’il est fort probable que certaines personnes pense que la RDA c’était bien…
pour ma part… j’ai une idée complètement opposée :wink: mais je respecte aussi l’idée des autres…

NB : j’adore les trabant !!! Pas parce qu’elles rappellent la RDA… mais parce que c’est des voitures avec une drôle d’allure :wink: (on pourrait même se demander comment ça peut ENCORE rouler !! :laughing: )

si tu ne voit pas , je vais t´eclairée.
Des avantages la rda en avez, comme les créches,les maternelles, tous les enfants avez une place. Tous les enfants pouvais avoir une formation,et faire des etudes. Le droits des femmes , l´avortement, etaient tres en avance par rapport á l´ouest. L´acces aux soin pour tous garantie.L´organisation des loisirs gratuis, comme les colonies de vacances, centre de repos pour travailleurs.Le problême est que tout etais organisé par le parti, qui prenais tout en charge depuis la naissance jusqu´a la mort, le citoyens n´avait aucun souci á se faire, son avenir etaient tracé et assurer

jean  luc :wink:

sure,pour les caractéres-mouton,c’etait génial… :unamused:

(et tout ça etait payé en grand partie par l’argent du ouest…)

mais a-t-on un avenir dans un pays fermé sur lui-même ??
A-t-on un avenir lorsque l’on est privé de sa liberté de circuler librement ?

tu cites des « avantages » qui effectivement paraissent très intéressant… et dans le même temps tu dis… « le problème est que tout était organisé par LE PARTI »…
alors finalement… t’es sûr que c’était des avantages ? :open_mouth:

que faut-il mieux avoir ?? des crèches/Maternelles/ Colonie à disposition…

ou bien une liberté de circuler, de voyager de s’instruire… en sortant des sentiers battus (et des bouquins autorisés par le parti… )…

je reste sceptique sur les « avantages » de la RDA, mais je conçois qu’ils pouvaient être considérés comme des avantages, au moment où la RDA était en fonctionnement…

Bon, je n’avais pas voulu lancer de polémique en prétextant vouloir à tout prix célébrer l’anniversaire d’un Etat aujourd’hui disparu, c’était juste un petit clin d’oeil face aux festivités du 20e anniversaire de la chute du communisme en RDA (aujourd’hui, 9 octobre, c’est d’ailleurs le jour anniversaire de la grande manifestation de Leipzig qui donna le signal des bouleversements au sein du Comité central du SED (limogeage d’Honecker) et préluda au grand rassemblement du 4 novembre sur l’Alexanderplatz à Berlin.)

Moi, je répondrais: « les deux ,mon général! »
Cela dit, j’ai une sainte horreur des anniversaires, des célébrations, et des"jounées du,de la ou des…"

:wink:

jean-luc, j’ai vécu jusqu’en 1958 à l’est et je pense, bien que très jeune, j’avais 13 ans, je « profité » des « avantages » .

Mais je pense comme écrit kissu33. La liberté de la non «expression "nous l’avons aussi subi: pourquoi crois-tu, ma famille (mes parents mes 2 frères et moi) est parti un jour des mois de juillet, seulement avec les valises pour partir « officiellement » en vacances chez ma grand-mère??? nous avons tout, tout laissé, le choix été simple: mon père été sur la liste d’être arrête (comme le mois avant d’autres personnes, donc 3 jeunes hommes, personne savez ou ils ont été emmener…) tu vois, le film « La vie des Autres » retrace assez bien l’ambiance qui règne, même dans un village comme le mienne et pourtant quelques années plus tôt… bien sûr il y avez aussi de moment des bonheurs en famille et avec des amies, heureusement.

Mais penser ou imaginer seulement un moment: la France coupe en deux et en plus sous dictature du communisme et ceci pendant 40 ans, etc., etc. il faut l’avoir vécu pour comprendre est il est très facile de dire: avec nous, jamais ça sera passé comme ça (comme je le entendu déjà)

il y a une chose certaine, la liberté est le plus important, j’aime vivre entre la France et l’Allemagne voir mes amies (de la maternelle) et profiter de cette liberté. :alld: :europe: :fr:

Bien sûr Kissou, mais le problème c’est que ça n’intéresse pas tout le monde de voyager et de s’instruire. Regarde autour de toi et compte combien de gens profitent de cette liberté ? De par mon métier, je suis entourée de beaucoup de linguistes et globe-trotteurs, donc oui, ceux-là voyagent. Mais les autres ? Eh bien les autres autour de moi, je constate que ce qui les intéresse, c’est précisément leur petit boulot, la place de crèche pour leur gosses, le prix de l’essence, leurs trois semaines de congés payés en été pour aller à l’océan ou sur la Méditerranée, et basta. Combien se servent vraiment de leur liberté d’expression et de voyager ? La vérité, c’est qu’hormis quelques intellectuels, même dans une société « libre », très peu de gens font usage de leurs libertés.
Mes beaux-parents ont vécu presque toute leur vie en URSS, mon mari toute sa jeunesse. Certes, ils n’avaient pas le droit de voyager en dehors du bloc soviétique. Mais à l’intérieur, ils pouvaient aller où ils voulaient ! Jusqu’à Vladivostok, sur la mer baltique, en Mongolie, à Moscou ou à St Péterbourg voire les merveille de la Russie, dans les montagnes du Caucase, de l’Oural, en Ouzbékistan sur la route de la soie… Tout cela était libre et ne coûtait presque rien ! Crois-tu qu’ils soient allés une seule fois où que ce soit en 40 ans ? Ben non. Ils étaient parfaitement heureux où ils étaient et ne sont jamais sortis de l’Ukraine, ils allaient dans la région voisine voir leur maman et à la Mer d’Azov (même pas jusqu’à la mer noire qui est plus belle et pas loin non plus). Ils ne connaissent même pas leur capitale, où ils ne sont passés que brièvement pour venir en France ou venir me chercher à l’aéroport !

Je ne prétends pas que c’est une bonne chose de ne pas avoir de libertés, mais simplement que beaucoup de gens s’en fichent du moment qu’on pourvoit à leurs besoins de base.

Oh la, sonka, je pense de choisir librement de ne pas vouloir voyager et de ne pas pouvoir voyager pour des raisons de dictature, il y a in différence, non??? rien de savoir, de ne pas avoir cette liberté, est déjà insupportable :blush:

Je n’ai pas dit qu’il n’y avait pas de différence, bribri. J’ai dit que beaucoup de gens s’accomodaient très bien de cette différence…

Et l’avancée du statut de la femme qui en RDA a eu la possibilité de sortir de la tradition et a pu travailler, s’émanciper; c’est tout un modèle familial qui avait évolué en RDA, alors qu’en RFA, ce n’était pas le cas.

Et l’emploi ! Ne pouvez vous pas comprendre que les allemands de l’est regrettent cette époque ou ils avait tous un emploi? Surtout vu l’explosion du chômage depuis la réunification?! Pour les personnes personnellement touchées, il y a de quoi regretter, il faut l’admettre.

ok, sonka, mais cette constatation ne pas seulement valable pour les gens de pays de l’Est… on peut voir ça aussi ici en France…

Exactement. Et quand on voit qu’une majorité de la jeunesse française veut être fonctionnaire pour avoir la sécurité de l’emploi, y a de quoi croire que tout n’était pas si détestable en RDA :wink:

Certains s’accomodaient tres bien du regime est-allemand, j’en ai un tres bel exemple dans mon entourage.
De plus oui les femmes, j’ai vu dans un documentaire que pres de 90% des femmes en RDA avaient un emploi, de plus elles ont eu, par exemple, le droit a la pilule bien avant les femmes ouest-allemandes.
Tout le monde avait un emploi, certes pas forcement un emploi de reve mais au moins une somme d’argent qui rentraient tous les mois.
Pour la possibilite de voyager, Sonka a tout dit. Et puis, entre nous, l’Europe de l’Est est tres jolie elle aussi, les plages de Croatie n’ont rien a envier a celles d’Italie. (Argument qui ne vaut evidemment pas pour les familles separees par le mur)
Et encore un argument pourri mais la DDR-Musik etait vraiment geniale.

Alors forcement, quand tous ces avantages partent en fumee, normal qu’ils aient les boules. Je les aurais eues moi aussi…
Pour ceux qui veulent approfondir leurs connaissances sur la RDA, un dossier complet de MDR.

je ne suis pas lá pour faire l´alpologie de la RDA,j´ai plusieur fois discuter
avec des allemands de l´est, ils ne veullent pas revenir au regime anterieure, mais refusent de dire que tout etait mauvais en RDA,ils etaient fiére de leur systéme social. Parmi tout les pays de l´est, c´est en RDA que l´on vivait le mieux. Pour ma part je conside que la rda etais une dictature, et qu´il y avait de nombreux prisonniers politiques,savez vous, que la rfa rachetait les prisonniers politique á la rda, en devises fortes, et de cette maniére elle contribué á maintenir la rda á flot, et permetté á celle ci de se debarrasser de ses mauvais sujets.

jean luc :wink:

Et puis, il faut dire aussi que c’est facile pour nous de juger, à une époque différents et d’un autre pays, mais la plupat des gens à l’époque n’avaient aucun recul, et ne voyaient donc pas la plupart des choses que l’on peut reprocher à ce pays aujourd’hui.
Et au quotidien, leur vie n’était pas si désagréable que ça !

sophicart, je ne sais pas quel age tu as, mais as-tu bien réfléchi en écrivant cette phrase??? jean-luc a mis sous le thème « Leipzig commémore la manifestation historique du 9 octobre 1989 » tu penses ceci a pu se faire parce que tout le monde trouvé: « au quotidien, leur vie n’était pas si désagréable que ça ! »???

Avez-vous aussi oublié le 17 juin 1953 ??? Moi je me rappel très bien, je vécu cette tragédie et encore d’autres… regardé sur internet, il y a beaucoup a apprendre…

bien, ceci est mon dernier commentaire pour ce sujet.

Les esprits s’échauffent toujours sur le sujet. Disons que les expériences divergent grandement sur la question. Car tout le monde n’a pas la même vie.

La RDA était un système où la personne humaine avait des cotes de normalités comme n’importe quel produit industriel. Le bonheur de tous, c’était suivre les cotes, le calibrage. Il se trouve que moi aussi, je connais des gens qui avait naturellement et sans se forcer exactement le calibre exigé. Ils n’étaient même pas communistes, ils étaient juste par le hasard de la nature, le modèle type de la norme exigée par le régime. Leur vie était radieuse, heureuse, simple, paisible. Ils votent maintenant CDU pour la même raison.

La nature humaine n’étant pas industrielle, il était profondément illusoire d’appliquer la même nomenclature à tout le monde. Ainsi, nombreux sont ceux qui ont senti que leurs cotes personnelles ne collaient pas vraiment ou pas du tout avec les normes si bien définies. Forcément, la vie de ces gens-là, franchement nombreux, n’était pas sans heurs. Selon la nature de leurs différences, la réaction du régime était plus ou moins extrème.

C’est pourquoi il est assez difficile de se faire une image d’une société qui n’existe plus, car les témoignages sont forcément différents. Je ne vais pas faire de statistiques pour savoir s’il y avait plus de « déviants » que de « normalisés ». Toujours est-il qu’il y avait suffisamment des deux sortes pour que la RDA soit aujourd’hui décrite comme un pays au quotidien calme et sans vague autant que comme une dictature répressive.

J’ai des connaissances dans deux milieux non-conformes de l’est: les catholiques et les gays. Dans les deux cas, rien de directement interdit dans la pratique personnelle de la spiritualité ou de la vie sentimentale. Mais dès que l’une ou l’autre prenait une dimension sociale, collective ou politique, la situation basculait très rapidement dans le cauchemard. Donc, les curés et les gays étaient surveillés, mais tranquiles, mais tout pouvait basculer à tout moment. Pour quelqu’un qui n’a pas connu se basculement et qui ne s’est pas forcément rendu compte à quel point il est passé proche du cauchemard, il est évident que c’est l’image d’une vie modeste mais tranquile qui reste. Pour ceux pour qui tout a basculé, évidemment, c’est le visage de la dictature qui reste.

La ligne était très fine, l’équilibre fragile. La vie pouvait être simple et tranquile, mais aussi rapidement devenir dramatique. C’est ce funambulisme imposé à la population que la RDA ne peut pas être considérée comme une démocratie au sens des Lumières (Aufklärung). La vie de chacun, par contre, pouvait être heureuse… ou pas.

Excellente analyse qui confirme mon vécu personnel.
Les déviances, en RDA, c’était un peu comme en France l’objection de conscience. Elle est était théoriquement permise, mais il était interdit de le faire savoir.
Donc, pour peu que l’on profère en public (et ne fût-ce qu’au sein du groupe de travail) des propos qui dépassaient quelque peu la norme du ronron marque « Neues Deutschland », on était d’abord averti, plus ou moins gentiment (j’étais étranger, on avait besoin de moi, et l’on mettait des gants, pour les Allemands, c’était sans doute un peu moins doux). Si ça ne faisait pas tache d’huile, on faisait amende honorable, on s’excusait d’un moment d’oubli, et tout rentrait dans l’ordre. Par contre, si ces propos venaient à être divulgués hors du cadre restreint du bureau ou de l’entreprise, genre écrits clandestins, alors là, la Stasi était sur les dents et les montrait. A partir des années 80, la menace nucléaire se précise, le mouvement de la paix « Epées transformées en charrues » font des émules de part et d’autre de la frontière interallemande, les problèmes écologiques dans la région centrale Leipzig-Halle (triangle de la chimie) deviennent de plus en plus aigus, tandis que l’on assiste vraiment à l’émergence d’une société parallèle de nantis, du fait du trafic parallèle de biens de consommation et de services (les artisans, les professionnels de l’automobile s’en mettent plein les poches, et de plus en plus de biens de consommation rares dans commerce courant sont accessibles immédiatement s’ils sont payés cash par la parentèle à l’ouest; il y a d’ailleurs des catalogues spécialement conçus pour les Allemands de l’Ouest, le commun des mortels en RDA n’y a pas accès, sinon ce serait tout de suite la révolution).

Oui, très bien résumé, Elie !