60e anniversaire de la RDA

Merci, Elie, d’avoir essayé de"dépolémiser" ce débat. J’apprécie particulièrement les trois dernières lignes de ton intervention, qui donnent une vision réaliste de la situation, me semble-t-il.
:wink:

:merci: elie,je suis trop impliqué du coté sombre,et ici c’est internet.je vais pas debaler le maleur des gens que j’ai connues.
mais à mon avis c’est important de ne pas oublier :wink:

oui Elie a parfaitement raison !!

Et si Michelmau pense que les 3 dernières phrases d’Elie sont les plus réalistes,
je dirai que sa troisième phrase, est la plus « logique »…

ni la même vie, ni la même vision, ni la même histoire (comme le rajoute Edwin)…

et c’est bien cela qui engendre les visions diverses que nous avons :wink:

Je connais aussi très bien deux personnes qui ont fuit la RDA pour des raisons différentes, c’est aussi grâce à ces témoignages qu’on comprend à quel point la vie des gens pouvait basculer rapidement du bonheur insouciant à la chasse à l’homme.
Moi en tout cas, j’aurais étouffé. Déjà que j’avais du mal à supporter l’entousiasme grégaire en colonie de vacances, alors toute une société comme ça… clostrophobique !

le coté sombre, c´est la stasi, l´espionite,la delation, la prison,la lutte pour le pouvoir, la corruption a tous les etages du pouvoir. La torture etait un moyen comme un autre pour faire plier les recalcitrans. Celas dit même les communiste sincéres pouvaient passer á la trappe, un certains nombre de chef du parti ont etait internés á la loubiana de moscou(kgb).
Quand aux magasins speciaux pour cadres du parti (les hauts placés)j´en ai visité un ,mais á Moscou grâce á un superfuge de ma part, :blush: ,mes convictions politiques ont a pris un serieux coup.
Je pense quíl est difficil de dire ce que nous aurions fait si nous étions nés en RDA,mais je pense etant né apres l´avenement de la rda,je serais devenu un bon communiste, j´aurais peut être travailler pour la stasi puisque pendant ma jeunesse j´aurais éte eduquer par le parti. La matiére humaine est tres modelabe.

jean luc :wink:

Interview de Mikhaïl Gorbatchev

lefigaro.fr/international/20 … diale-.php

La première partie traite de la chute du Mur et de la RDA… après, c’moins interessant (enfin je trouve)

Aaaah, toujours là pour se faire mousser celui-là…

Je vois que tu ne le portes pas dans ton coeur :stuck_out_tongue:

Non mais là je dois avouer, il dit quand même des choses intéressantes sur le milieu de l’interview.
A part ça, je suis sans doute influencée par les Russes qui ne l’aiment pas trop…
Mais de moi-même non plus je n’aime pas le personnage, plein de contradictions… Combattant (soi-disant) du développement durable mais figurant (sûrement grassement payé) dans les pubs Louis Vuiton ? Pas ma tasse de thé…

Chauffez, disques durs ! J’espère ne pas relancer d’inutiles (quoique révélatrices) polémiques sur la RDA. Voici tout de même une quinzaine d’heures extraites des programmes d’été de France-Culture, entre archives, débats, témoignages et reportages, de ce qu’était le Bloc de l’Est. Pas seulement la RDA donc, mais la série est suffisamment intéressante et aurait perdu de sa valeur si j’avais fait une sélection. Historique et politique, elle donne une certaine profondeur à la chute du Mur, en multipliant les points de vue géographiques et temporels :

Vents d’Est 1945-1989 (l’écoute chronologique est conseillée)

« […] la destruction du Palais de la République sous le prétexte qu’il était plein d’amiante témoignent de la volonté de faire disparaître la RDA sinon de l’histoire – en disparaissant, celle-ci est devenue, au contraire un sujet de recherche apprécié des historiens, allemands et étrangers – au moins, dans la mesure du possible, des consciences : la RDA ne devenait plus qu’ « une note infrapaginale dans l’histoire allemande » comme le redoutait, dès la chute du Mur, Stefan Heym. Le faire remarquer n’est pas faire preuve d’ « ostalgie », c’est rappeler que la mémoire est toujours un enjeu politique. Là où l’histoire établit les faits pour les soumettre à une analyse, en faire ressortir les lignes de force, la mémoire choisit, avec plus ou moins de discernement, dans le passé les valeurs à défendre pour l’avenir, il s’agit d’occuper le terrain des consciences. En choisissant le raccourci chiffré « 60. 20 », on peut se demander si le gouvernement fédéral n’a pas cherché à occulter l’existence même de la RDA au moment où il s’apprête à fêter le 20ème anniversaire de la chute du Mur. Il est intéressant de noter que Patrice Neau perçoit l’exposition « 60 années, 60 œuvres » comme une « autocélébration de la République de Bonn » comme si l’Allemagne unifiée n’était pas depuis vingt ans devenue la République de Berlin. » Jérôme Vaillant

Certains privilèges et un paternalisme à double tranchant a pu faciliter l’absorption de la RDA. Toutefois, ces personnes constituaient une couche sociale (quelle que soit l’époque ou l’endroit les élites cherchent toujours à se reproduire) mais pas une classe sociale. Le système -quoi qu’on en pense- était capable de se corriger ou même de reconnaître ses erreurs et ses fautes (cf. les événements de 1953). Pour moi, comme pour la plupart de mes amis, la violence interne dans les pays socialistes, et notamment en RDA, était avant tout la conséquence de la violence externe qu’ils subissaient de la part du camp capitaliste dominant. D’autres pensent l’inverse : les democraties (c’est-à-dire les pays capitalistes) exerçaient la violence sur les pays socialistes pour empêcher les communistes d’exercer la violence collectiviste ! Je les laisse penser :wink: . Le plus important c’est de pouvoir échanger… :slight_smile: