Je n’ai pas lu cette étude en particulier, mais ce n’est pas nouveau. Je me souviens avoir lu des choses similaires pour un travail à la fac il y a quelques années. Les chercheurs semblent dire que chaque classe d’âge à son point fort dans l’apprentissage d’une langue. Les plus jeunes, c’est la phonétique. Et comme pour beaucoup de gens, bien parler une langue, c’est bien la prononcer (« tu as un bon accent ? »), beaucoup de gens pensent qu’il faut commencer très tôt pour réussir…
De plus, l’apprentissage précoce à l’école d’une langue étrangère peut s’avérer contre-productif. D’autres études montrent en effet qu’un bon niveau en langue maternelle est la condition pour atteindre un bon niveau dans une langue étrangère. Il faut donc d’abord que les enfants maîtrisent le français, si on veut qu’ils puissent maîtriser d’autres langues par la suite.
Çà m’a toujours amusée cette importance exagérée donnée à l’accent!!!
Personnellement je ne le trouve gênant que s’il empêche de comprendre les autres (parce qu’on est trop habitué à sa mauvaise prononciation) ou de se faire comprendre des autres (parce que la prononciation est trop mauvaise).
De plus, je n’ai pas souvenir que le CECRL (Cadre européen commun de référence pour les langues) ne lui accorde autant d’importance. Ou j’ai peut-être fait un acte manqué, en zappant le passage.
Personne ne laisse les linguistes s’occuper des langues, ce qui serait assez compliqué comme ça d’ailleurs. Tout le monde veut s’en mêler alors que tout le monde est nul. Désolé de la formule lapidaire, mais la nullité en langues étrangère est largement méritée pour cause de bêtise non détectée.
Apprendre une langue ,c’est bosser. C’est quantitatif autant que qualitatif. A moins de 15 heures de langues par semaine, rien ne marche. Même un germanophone linguiste comme moi a mis 7 mois à 9 heures de cours pas semaines et séjour sur place pour atteindre C1 en néerlandais et passer l’examen. Donc des monolingues qui ne connaissent pas plus la grammaire de leur propre langue que celle d’une autre, entourés d’ignorants qui se prennent pour les rois du monde, eux, n’ont aucune chance d’apprendre une langue même en restant 20 ans à l’école.
L’école n’a aucune incidence sur l’apprentissage des langues mesuré en compétences d’acquis (jargon de prof) et je le prouve ! Dans toutes les écoles de Scandinavie, les élèves parlent anglais en cours d’anglais. Ils ne parlent pas français en cours de français ni allemand en cours d’allemand ou si peu. Or, ce sont les mêmes profs, les mêmes élèves, les mêmes méthodes, la même formation, la même culture scolaire, le même système de notation, la même idéologie pédagogique et même la même météo. Et ça marcherait en anglais mais pas dans les autres langues ? Vous êtes quand même pas idiots à ce point là pour penser une telle ineptie !
Pour l’apprentissage précoce, ne suis encore plus féroce. Aucun élève avec enseignement précoce d’une langue, anglais compris, ne garde l’avantage de ce départ précoce au plus tard en classe de 5e. Y compris dans les écoles suisses. Les petits Allemands des ingénieurs qui travaillent à Bâle et qui n’ont pas eu de français en primaire en Allemagne ne sont pas moins bons en français arrivés en fin de collège. Il n’y a aucune corrélation. De plus, les élèves romanches ne sont pas meilleurs en anglais que les élèves alémaniques alors qu’ils sont meilleurs en allemand que les élèves tessinois. A votre avis, c’est vraiment l’école qui fait qu’on apprend une langue à cet âge ? Je ne vous fais pas l’injure de croire que vous n’êtes pas capables de répondre tous seuls à la question sans tomber dans l’ineptie sus-mentionnée.
Si vous voulez savoir pourquoi les gens (ça marche à tous les âges) sont aussi nuls en langues qu’ils le sont dans les débats sur les langues et leur apprentissage, ce n’est pas aux pédagogues et encore moins aux profs qu’il faut demander, c’est aux psy. Les méthodes employées ne font aucune différence sur une population scolaire large. Sissi a appris le hongrois avec une méthode qui de nos jours serait contraire aux droits de l’enfant. Et ben ça a marché quand même.
Je serais ministre de l’éducation,j’ instituerais:
LV1 en CM1:langue du voisin,allemand en Alsace,italien en Corse,espagnol dans les Pyrénées,anglais en Normandie,langue maternelle pour enfants issus de l’immigration…
LV2 en 6eme anglais si non choisie en LV1, sinon au choix
LV3 en 4eme LV autre que celles étudiée en LV1 et LV2 ou langue régionale ou ancienne.
LV4 uniquement en seconde littéraire méme choix que LV3
Moi, je serais ministre de l’EN, je veillerais en premier lieu à ce que les élèves apprennent d’abord le français, et le parlent et surtout l’écrivent couramment. Vaste programme, toute une approche de l’apprentissage de la langue à revoir.
===========J’ai été élevée en partie dans le Sud-Est de la France et je ne remercierais jamais assez mes parents d’avoir choisi pour moi la langue allemande en LV1, alors que je n’avais que 10 ans. A noter d’ailleurs que mes parents sont venus dans le sud et ne sont aucunement originaires de cette région
Hélas, ils ne savaient pas qu’il existait des classes dites bilingues qui permettaient d’apprendre l’allemand dès le CM1, sinon j’aurais pu commencer l’apprentissage de cette langue dès l’âge de 8 ans… C’était il y a 40 ans!!!
Voilà je pense que plutôt que d’imposer, il vaut mieux donner la possibilité aux personnes de choisir et de les informer sur toutes les possibilités.
Cela inclurait aussi de permettre aux enfants maitrisant mal le français de combler leur lacune avant d’apprendre une autre langue…
Ceci dit, la France est actuellement l’un des rares pays européens (pour ne pas dire le seul au monde??? - A vérifer) qui offre autant de variété dans l’apprentissage des langues, et je ne vois pas pourquoi il faudrait empêcher les enfants qui en ont les capacités, d’apprendre même des langues exotiques dès la 4ème. Ils sont souvent bien meilleurs que les classiques LV2, car leur choix est souvent animée par une réelle passion.
Je viens de suivre un cours de préparation pour le test d’aptitude à la langue japonaise niveau N2. N2 c’est le niveau qui correspond à C1. Parmi les participants de ce cours, il y avait un tout jeune homme, élève de terminale. Et son niveau en japonais est époustouflant. Par contre, son anglais est très médiocre, parce que cette langue l’ennuie. profondément.
Si nous avons un si grand choix de langues,il est dommage de n’ en étudier que deux.
J’aurais aimé étudier l’allemand à la place du latin.
Les jeunes finlandais seraient ils des génies,les français des ànes et les anglais des débiles.L’enseignement des langues pourrait le laisser penser.
Puisque ce n’est pas le cas il appartient à l’UE de programmer un enseignement à trois ou quatre langues.
Nous avons un grand choix de langues, certes, mais ce n’est pas une raison pour les imposer à tout le monde. Il faut accepter le fait que tout le monde ne soit pas forcément bon dans toutes les langues, ou que tout le monde ne s’intéresse pas aux langues. Si déjà nombre d’élèves n’ont aucune envie d’apprendre deux, voire une seule langue, pourquoi les forcer à en apprendre 3 voire 4 ?
Ma proposition concerne les élèves en état d’atteindre le niveau du baccalauréat.
Pour ceux en grande difficulté en français, la maitrise de la langue maternelle est prioritaire.
Lorsque j’étais en 1ere D une seule langue était obligatoire au niveau de l’EN.Je remercie l’école de m’avoir imposé le deuxième langue.En effet j’avais un professeur d’anglais calamiteux et un bon professeur d’espagnol.Résultat j’ai présenté l’espagnol au bac.
L’enseignement secondaire étant ce qu’il est,je pense que l’apprentissage des langues vivantes est d’une grande utilité pour la jeunesse
Apparemment les générations d’élèves se suivent et les choix offerts changent. J’ai commencé l’allemand en 6ème, le latin en 5éme et l’anglais en 4ème… Le latin étant une langue morte, il était logique à mon époque de ne pas le mettre sur le même plan qu’une langue vivante.
D’ailleurs, le latin était souvent enseigné par le professeur de français. Mon seul regret c’est de ne pas avoir pu étudier le grec ancien au lieu du latin…
« les élèves en état d’atteindre le niveau du baccalauréat » : pourtant, ta proposition commence au CM1. Prétends-tu savoir dès le CM1 qui ira jusqu’au bac et qui n’ira pas, et discriminer les enfants de cette façon ?
Quant à ta propre expérience, je ne sais pas à quand elle remonte, mais sache que désormais il est obligatoire d’étudier deux langues étrangères (vivantes) au collège. Et ça date d’un petit bout de temps car c’était déjà le cas quand j’étais au collège, il y a vingt ans. Oui « l’apprentissage des langues vivantes est d’une grande utilité pour la jeunesse », bien sûr qu’on ne peut qu’être d’accord, cependant farcir le crâne des enfants de force ne sert de rien, il faut les intéresser. On n’apprend bien que ce qui nous intéresse. Or, imposer une langue, ce n’est certainement pas intéresser. Si l’on suit ton raisonnement, j’aurais probablement dû me cantonner à apprendre prioritairement l’italien, puisque que l’Italie est le pays le plus proche de chez moi. Pourtant, pour avoir appris plusieurs langues à des niveaux divers et variés (anglais, allemand, italien, grec ancien, russe, japonais et des bribes de quelques autres), je peux te dire qu’il y a des langues qui m’intéressent et d’autres pas. L’italien est très beau, pourtant il ne m’intéresse pas, à commencer parce que je ne me sens aucune affinité avec les Italiens.
Juste un point , sur lequel je rejoins opelcorsa. J’ai toujours été pour que soit donné aux enfants « issus de l’immigration » , comme on dit , la possibilité d’apprendre la langue de leurs parents en classe. Quand je disais ça au cours de conseils d’enseignement , on me regardait comme un extraterrestre. Bon , je sais que c’est difficilement réalisable dans un petit établissement rural comme celui dans lequel j’ai effectué le plus gros de ma carrière professionnelle.
Ca me semble enfoncer des portes ouvertes que de devoir répéter que pour savoir où l’on va , il faut savoir d’où l’on vient.
J’ai eu des élèves de toutes origines dont les parents venaient aux réunions parents - profs avec un grand frère ou une grande soeur pour servir d’interprète.
Je considère que cette rupture du lien avec le vécu culturel et linguistique des parents et des grands-parents est très grave. Il peut même aller jusqu’à des traumatismes psychologiques profonds. Ce n’est pas pour rien que s’est développé ce qu’on appelle aujourd’hui l’éthnopsychiatrie dont Tobie Nathan est un des phares.
En tout cas dans tout ce que tu as dit Sonka quelque chose a fait en moi un tilte de joie : le japonais !!!
Ma pauvre, tu vas t’en tirer comme cela
Et quand au grec ancien, je te hais et je suis jalouse
Bon maintenant plus sérieux
Michelmau, un petit bémol sur la langue des parents émigrés ou non, la culture et les racines…
Oui je suis d’accord pour proposer l’apprentissage des langues des parents qu’elles soient vernaculaires ou non… Par contre si c’est l’éducation nationale qui s’en mêle, bonjour les dégâts parfois. Notamment pour les enfants issus de l’émigration africaine… Quel pays, quelle langue : le wolof ? l’amharique??? Et encore, je suis à mille lieux de connaître toutes les diversités linguistiques à l’intérieur, de ne serait-ce un pays africain. Pays qui comme chacun sait ont été pour la plupart , délimités artificiellement à cause des diverses colonisations. Sans compter les enfants et les ados qui te diront qu’ils n’en ont rien à faire, pour ne pas dire autre chose…
Franchement, cela m’aurait gavé que l’on se croit obliger de m’apprendre le créole guadeloupéen, sous prétexte que mes parents biologiques que je n’ai jamais connu, étaient originaires de là-bas.
Il y a plus de 40 ans que j’ étais en secondaire.Au vu de mes neveux et nièces,je me suis rendu compte de l’élévation du niveau en langues.
Ceci dit je trouve que l’étude de trois langues serait souhaitable.Je veux donner aux alsaciens la possibilité d’étudier l’espagnol.Je crois dans l’UE une association de démocraties dont les citoyens devraient avoir l’ embarras du choix pour communiquer.
En ce qui concerne le statut de la langue du voisin, l’italien doit il étre privilégié jusqu’ à Nice, Cannes, Saint Raphael ou Toulon? Le débat est ouvert.