Amitié franco-allemande 2.0 : www.elysee50.de

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L’amitié entre ces deux pays est essentielle !

bougon

En 2008, je me souviens avoir partagé mon plat servi sous une tente de l’Oktoberfest avec un Allemand fort sympathique qui avait passé la journée avec nous et qui n’avait plus un sou. J’avais mis en avant l’amitié franco-allemande qui devait unir nos deux peuples.

Signe du destin, à la Frühlingsfest de 2011, c’est un Allemand qui me bouscule par mégarde en descendant l’escalier du métro de la Theresienwiese. Pour s’excuser, il m’a donné sa chope Spaten qu’il avait réussi à sortir du chapiteau : « pour notre ami français » m’a-t-il dit avec son accent ! :wink:

====================Après avoir relu ce message adorable. J’avais envie de partager mon sentiment sur l’amitié franco allemande et les émotions que j’y ai trouvé depuis 40 ans que cette amitié m’anime. Je vais justement fêter mes 50 ans.
D’abord l’engagement franco allemand pour moi c’est presque ma vie puisqu’il a commencé lorsque j’avais 10 ans alors que je n’avais pas du tout envie d’apprendre l’allemand. Car ces clichés de Messieurs méchants en bottes impeccablement cirés me faisaient peur même si mes parents et ma grand-mère ex-déportée de Ravensbrück me disaient : Non, non.
Mais bon les correspondants allemands de mon grand-frère : des grands garçons de 14-15 ans étaient plutôt sympa et timides, alors pour quoi pas ?

Mais bon, j’étais pas vraiment convaincue et avec un prof très austère à la barbe noire et au sourire rare qui nous a emmenés voir Nacht und Nebel et j’avais 11 ans, toujours aussi peur et plus du tout envie de mettre sur mon lit les couvertures crus de l’armée de pPapa.

  • un Prof, toujours le même, qui vous fait découvrir que même si on n’apprend pas ses leçons, on peut avoir des bonnes notes si on fait des exposés ou apprend des poèmes en allemand. Et soudain, soudain :heart: :heart: pour le pays, la langue et la culture.

Ensuite à 12 ans j’ai découvert qu’il y avait des filles de l’Autre-Côté du Rhin qui écoutaient les Beatles, Bowie et lisaient
Enid Blyton et qu’on pouvait même leur écrire. Et quel plaisir d’attendre la lettre accompagnée des photos de la famille, avec le grand frère qui apprend aussi le francais, les parents souriants … parce qu’à cette époque : il n’y avait pas Internet.

A 14 ans que c’était plus cool de partir avec sa classe en Allemagne (Rheinbach) plutôt qu’en Angleterre, et qu en Allemagne 'il y avait un groupe de jeunes mecs très classe qui faisaient un tabac en faisant une musique très étrange et que la famille d’accueil était sympa.

Cette famille c’était justement celle de la jeune "corres" qui aime Enid Blyton, devenue amie et avec qu’elle, on peut aussi se parler en anglais et s’échanger les paroles des chansons de Bowie ou des Beatles. A 14 ans à Rheinbach on découvre aussi qu’on peut avoir peur, puis tombée amoureuse d’un garçon presqu’albinos qui parle mieux français que soi l’allemand,et a visité la Guadeloupe. Et on apprend à dire autre chose que Ja ou genau à ses camarades et puis peu à peu on se fout qu’ils soient Allemands ou Français,car c’est des copains c’est tout…
===Et puis ça continue jusqu’à aujourdh’ui où ces 50 ans d’ amitié franco-allemande , je vais les célébrer à travers ma sœur jumelle de Brême on a le même âge à 2 jours près, et tellement d’années d’amitié à partager.

Voilà, j’aimerais aussi savoir ce qui a déclenché votre amour de l’Allemagne en cette année de Jubilé, bien-sûr si vous le voulez bien.

Tard, l’Allemagne, relativement tard. La Suisse me suffisait amplement, j’habitais à la frontière. C’est à 12 ans que j’ai franchi le pas en prenant, seul, un train à la gare de Bade à Bâle, avec mes premières impressions d’une gare et d’un train allemands. Non, décidément, ça ne valait pas la Suisse. Moche, la gare, sombre, vraiment style Reichsbahn, par rapport à la gare CFF. Mais mon premier voyage outre-Rhin allait me mener en Forêt-Noire, à Zell d’abord, dans le Wiesental, pour continuer à bord d’un charmant petit train à voie métrique qui montait à Todtnau (qui a circulé jusqu’en 1966). Et là, j’avais oublié mes premières mauvaises impressions…

===============Mauvaises impressions d’abord pour faire place à une belle amitié. Sympa :wink:

Allez , je vais tout vous dire ! Mon premier « french kiss » fut un « german kiss » ; forcément , ça crée des liens. :smiley:

Wow, ça y est, michelmau sort les dossiers !!! :laughing:

Toi aussi tu les sortiras, Sonka, quand tu auras la soixantaine et que tu te reverras adolescente en filigrane. C’est l’âge où l’on ressent le besoin de se ressourcer dans sa propre jeunesse… :wink:

La soixantaine, tu dis @Andergassen??, de toute façon Michelmau et toi, pouvez mieux faire !!!
…Et je peux rajouter à tes paroles , que l’approche de la cinquantaine suffit :wink: :wink: Et …puis tout le monde n’a pas la chance d’avoir eu un petit copain allemand ou une petite copine allemande pour éveiller son intérêt à la culture et la langue allemande??? Sûr cela n’empêche pas le bon niveau en allemand, mais @Dame Sonka, tu ne nous contrediras pas Michelmau et moi (Andergassen n’en a pas parlé) sur le miracle de l’amour pour faire des progrès dans une langue :wink: :wink:

@Andergassen : mais ça n’était pas une critique, hein, plutôt un encouragement au contraire !

@valdok : ah eh bien je ne sais pas si je ne te contredirais pas un peu… C’est miraculeux pour ce qui est de la motivation, certes ! Mais pour l’apprentissage, lui-même, c’est plutôt bof… Un chéri n’est pas un prof, et c’est tant mieux !

+1000 :smiley:

C’est d’ailleurs comme ça que je l’ai pris. :smiley:

On est bien d’accord la-dessus.J’avais raconté cette petite anecdote pour faire sentir que ce genre d’expérience peut être" déclencheur" dans l’apprentissage d’une langue. J’ai toujours pensé que l’affectif était très important dans l’apprentissage d’une langue quelle qu’elle soit.
J’ai personnellement horreur des constructions intellectuelles désincarnées , or un langue , c’est certes une construction intellectuelle , mais c’est bien plus que ça , c’est irrigué par toute une expérience personnelle faite d’attirances , de sympathies , parfois de répulsions.
Faut se remettre dans le contexte ; quand j’ai commencé à apprendre l’allemand au collège , c’était vraiment comme une construction intellectuelle ; ça m’interessait , mais ça ne me passionnait pas.C’est seulement quand j’ai pu me rendre compte in vivo que l’allemand n’était pas uniquement la langue des films de guerre que j’avais pu voir dans ma jeunesse que j’ai commencé à me passionner .
J’aurais , je pense , été capable d’apprendre une langue étrangère in abstracto pour du bizness ou des relations professionnelles mais ça ne m’aurait pas passionné.
J’ai pu constater également , dans mon boulot de prof combien la dimension affective dans l’enseignement des langues était importante. :wink:
J’ai , il y a longtemps de ça , appris le portugais , par amour pour une jeune portugaise et je me débrouillais d’ailleurs pas mal .Aujourd’hui , j’en ai encore quelques restes mais je serais bien incapable de mener une converstion suivie dans cette langue. Faudrait que je m’y remette !
Eh oui , comme le chantait F.J Degenhardt :"Ich bin ein sentimentaler Hund ". :smiley:

En fait, nous avons tous dit la même chose « le petit copain » c’est un bon déclencheur mais pas un prof. Après il faut trouver le bon professeur et là c’est pas gagné d’avance.

Michelmau, tes propos me font penser à mon prof d’allemand, cela le faisait sourire quand il nous entendait nos bavardages de collégiens au sujet de notre voyage scolaire à Rheinbach. C’était pas vraiment de grammaire allemande dont on parlait, mais c’est vrai que nous étions tous plus motivés. Puis on voyait bien qu’il souriait même si après c’était « Ruhe, bitte »

Une des chansons dont il nous avait appris le refrain pour chanter dans l’autocar en route pour Rheinbach, « Anneliese, oh Anneliese warum bist du böse auf mich »…Puis c’est devenu, un vrai « drill-pattern » :wink:
Anneliese - YouTube.