Auriez-vous crié Heil Hitler ?

Je m’appelle François Roux, j’ai des titres universitaires en psychologie et en économie et j’ai publié ce livre « Auriez-vous crié Heil Hitler ? Soumission et résistances au nazisme, l’Allemagne vue d’en bas (1918 - 1946) » chez Max Milo fin 2011. J’en ai déjà un peu parlé sur le forum destiné aux petits nouveaux de « L’Allemagne au Max » mais de bonnes âmes m’ont suggéré de le présenter plutôt sur ce forum ci. Je m’exécute donc.

             À l’origine de ce livre, il y une question ancienne mais dont chacun voit bien qu’elle pourrait redevenir d’actualité : si une crise profonde et durable ébranlait nos démocraties, comme a été ébranlée la société allemande de 1929 à 1933, risquerions-nous de sombrer dans le fascisme radical ? 
Le 31 janvier 1933, trente deux millions d’Allemands (74% des inscrits) qui n’avaient pas voté nazi aux élections de novembre 1932 se sont réveillés pris au piège de la dictature.
Face au nouveau pouvoir, comment se sont-ils comportés ? Comment ont-ils réagi à la suppression des libertés, à l’embrigadement, aux persécutions antisémites, à la marche vers la guerre ? Quels compromis étaient nécessaires pour survivre ? Était-il possible ne pas collaborer au IIIe Reich ? Était-il possible de lui résister, et comment ? Que nous apprennent les réponses à ces questions quant à la capacité des sociétés modernes de résister à la tentation fasciste ?

Pour tenter de comprendre comment les évènements ont été vécus et compris par les contemporains du nazisme j'ai confronté plus de deux cents témoignages aux travaux des plus grands historiens de cette période. En nous plaçant devant les choix qu’ont eu à assumer les Allemands ordinaires, les gens « d’en bas », ces témoignages nous permettent d’accéder à une compréhension intime, presque physique, des rapports entre la dictature et ses sujets, et nous racontent une histoire qui pourrait être un jour la nôtre.

           Si certains d'entre vous ont lu le livre et veulent en discuter, ce sera averc plaisir. Je pourrais aussi, si certains le souhaitent, proposer une sélection bibliographique d'une quinzaine de témoignages disponibles en français avec une petite note de présentation sur chacun d'eux dans le forum sur les livres et les auteurs allemands. Mais pas tout de suite car je serai en déplacement professionnel jusqu'au 18 juin. François.

Bonjour,

je suis tombé sur votre livre à la Fnac et ai failli l’acheter !! après réflexion, je compte le faire. pas de version numérique en vue?

le titre m’a interpellé, et en feuilletant il avait l’air documenté.
la question du titre a toujours été une question que je me suis posée, que ce soit dans la France petainiste ou dans l’Allemagne nazie. Aujourd’hui , avec le recul, il est toujours très facile de donner des leçons, mais à l’époque, personne ne peut répondre

[i]« Unsere Niederlagen nämlich
Beweisen nichts, als dass wir zu
Wenige sind
Die gegen die Gemeinheit kämpfen
Und von den Zuschauern erwarten wir
Dass sie wenigstens bescha¨mt sind ! »

Bertolt Brecht

« Nos défaites d’aujourd’hui ne prouvent rien, si ce n’est que nous sommes trop peu dans la lutte contre l’infamie.
Et de ceux qui nous regardent en spectateurs, nous attendons qu’au moins, ils aient honte. »

Bertolt Brecht [/i]

Et j’ajouterai : peuvent-ils seulement éprouver de la honte ?

Je vais effectivement entamer avec vous une longue conversation sur ce forum à propose de votre livre. :wink:

[i]" Ceux qui se battent peuvent perdre mais ceux qui ne se battent pas ont déjà perdu."

Bertolt Brecht[/i]

Donc la résistance au nazisme était d’abord une obligation morale.

@fifititi:
Petit florilège de citations de Brecht:

+1
j’étudie des parcours de gens qui ont connu la guerre.
le fait d’avoir eu le « courage » de s’opposer est parfois lié à des histoires qui n’ont rien à voir avec le courage, c’est beaucoup plus complexe.
s’opposer frontalement n’a souvent eu pas le moindre effet (sauf négatives pour tout le monde), les résistances les plus efficaces ont souvent été le fait de personnes qui ont fait semblant de se plier au joug et certains héros l’ont été par les caprices du destin alors que rien ne l’es prédisposaient à l’héroïsme.
c’était beaucoup plus facile pour des jeunes sans attaches que pour quelq’un qui avait charge de famille et des risques de représailles sur ses proches.
les plus grandes résistances ont été silencieuses et souvent encore aujourd’hui ignorées.
on me demande parfois si mes recherches ont pour origine un père un Malgré-Lui pour lequel je chercherais des excuses . Non, il était du côté des héros et aussi d’une certaine manière malgré-lui, à cause d’un petit hasard de son existence qui l’a projeté du « bon côté ». C’est très déconcertant de se rendre compte que l’on est souvent dans un camp ou dans l’autre pour un tout petit truc et ce n’est pas pour rien que la plus grande majorité des gens étaient simplement neutres, essayant de traverser cette période avec un minimum de dégâts pour eux et leur famille.
couardise ou simplement bon sens ?
c’est facile de juger après coup quand on y était pas ! et je pense que beaucoup de donneurs de leçon, auraient simplement été "dans le rang ou auraient fait prendre des risques à leur famille sans même y penser (je connais quelqu’un qui en veut à son père d’avoir pris des risques inconsidérés et inutiles, le mettant lui et sa mère dans une merde pas possible).

Bonjour,
Je comprends qu’un pavé de 900 pages soit un peu intimidant. En même temps, les questions abordées sont si complexes qu’il m’a été impossible de faire plus court. J’étais parti pour un petit ouvrage sur les résistances méconnues (les déserteurs, les Pirates à l’Edelweiss, les Témoins de Jéhovah…) et je me suis vite rendu compte qu’il était impossible de comprendre ces résistances sans en préciser le contexte, du quotidien à l’international. Finalement, j’y ai passé six années. Mais si ça peut vous rassurer, on me dit en que le livre se lit facilement. En tout cas je suis toujours intéressé à échanger avec les lecteurs sur les problématiques posées par cette « expérience » historique. Cordialement, François.
PS: pour la version numérique, vous pouvez interpeller l’éditeur (Max Milo). Ceci dit, il faut bien voir que le développement du livre numérique signifie à terme la fin des librairies…

Bonjour Lalilou, je suis 100% d’accord avec ce que vous dites. Vous parlez de « recherches » que vous effectuez. Pouvez-vous me dire dans quel contexte et si vous avez publié quelque part ? Cordialement, François Roux.
PS: à tout hasard je vous informe que je suis invité samedi 9 juin de 13h30 à 15h30 sur radio libertaire pour évoquer précisément les sujets que vous abordez dans votre message.

personnellement je n’ai pas lu votre livre (900 pages !! Mon dieu j’ai déjà du mal à lire le journal le matin actuellement !! :laughing: ) mais le titre m’a interpellé…
ceci dit je reste sur la phrase écrite avant moi par fsegsep

et je suis bien d’accord avec lui ! Savoir si pendant la 2ème GM j’aurai fait partie des pro Hitler ou des anti-hitler, n’est pas une chose facile… il est facile MAINTENANT d’être anti-Hitler puisque l’on connait les atrocités commises…
mais en temps de guerre, j’ignore totalement le camp que j’aurai choisi… Pétain et Laval ou bien De Gaulle et Jean Moulin ? Heil Hitler ou pas « Scheisse Hitler » ??? je n’en sais fichtre rien et je n’en saurai jamais rien (pour le savoir, il faudrait que ces mêmes évènements se reproduisent, ce que je ne souhaite pour rien au monde ! )

Bref… j’avoue que je ne serai pas tentée par votre livre, parce qu’à mon avis, il ne peut pas apporter de réponse…
Ceci dit, je vous en souhaite un bon succès ! S’il peut ouvrir la conscience de certains à ce que c’est que de faire, un jour, des choix politiques qui vont peut-être mener un pays au déclin, et bien votre livre aura servi à quelque chose !

(nb je ne fais aucun rapprochement politique avec les dernières élections françaises, je pensais juste aux pays dans lesquels les idéologies néo-nazies montent petit à petit… )

Bonjour Kissou, je crois que c’est un livre qui pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Il est construit à partir de témoignages de contemporains (journaux intimes, correspondances…) afin de comprendre comment les Allemands « d’en bas » ont vécu les évènements au moment où ils se produisaient, sans connaître - comme nous - leurs conséquences. Cette « plongée » dans le quotidien des gens ordinaires permet de comprendre la logique des évènements et pourquoi ils pourraient parfaitement se reproduire (sur le fond, pas sur la forme) dans toute société moderne en état de crise aigue, comme le fut la République de Weimar de 1929 à 1932. C’est effectivement un livre qui cherche à être utile…
Bien à vous, François Roux.

Bonjour,

Les 900 pages ne m’intimident pas, j’ai l’habitude de lire de très longs romans ou de très longs essais. mais c’est justement pour cette raison et parce que je suis tout le temps en déplacement, que j’ai opté pour le numérique, mois contraignant à emporter.

Je me le procurerai malgré tout car le sujet m’intéresse.

le sujet que vous abordez est intéressant car , malgré la très importante « littérature » sur la deuxième Guerre Mondiale et son étude, tout ceci reste très abstrait en fin de compte.
Tout le monde sait que des millions de personnes sont mortes dans le camps nazis, mais, ce ne sont que des chiffres, et on ne peut véritablement se rendre compte de l’atrocité de la chose, que lorsqu’on l’a vécu dans sa chair, ou au moins en se rendant sur place pour visualiser et imaginer (j’ai pu visiter Dachau, Struthof et espère un jour visiter Auschwitz).

De la même manière, avec notre petit confort du 21e siècle, nous nous sentons tous l’âme de super héros, de résistants gaullistes et notre camp aurait été tout choisi.
Mais soyons sérieux, les français ont adhéré au roman national de la France résistante de l’après guerre pour se donner bonne conscience et parce que De Gaulle y avait intérêt… Combien de résistants en vérité? de « neutres »? de pétainistes? Etre neutre et ne pas agir, n’est ce pas plus lâche encore que d’être pétainiste et de lutter pour ses « idées » sur la France éternelle (aussi infâmes soient elles?) Peut on se permettre d’être courageux lorsqu’on a une famille à protéger?
Combien de pétainistes qui ont sauvé des juifs? de résistants tardifs tondeurs de femmes à la Libération et qui ont profité de ses règlements de compte sommaires ?

bref, bref
Rien n’est tout blanc ou tout noir, et il n’y a pas de réponses a ce genre de questions.

Ca va même plus loin que ça : je pense qu’un grand nombre n’étaient pas pro mais ont pour autant crié Heil Hitler pour se protéger ou protéger les leurs.

D’accord avec vous, Sonka. Nous aurions tous crié « Heil Hitler ! » de gré ou de force, quelles qu’aient pu être nos convictions profondes par ailleurs. Mais pour les autres peuples, ces images de foules saluant le bras tendu semblaient signifier que « les Allemands » adhéraient à 100% au nazisme (et l’histoire s’est écrite sur ce préjugé). Comment connaitre les opinions intimes des sujets d’une dictature totalitaire ? L’étude des témoignages (journaux intimes, correspondances…) écrits au jour le jour sans intention d’être publié y aide, c’est pourquoi j’en ai épluché environ 250 afin d’avoir une représentation la plus large possible de l’opinion réelle des Allemands entre 1918 et 1946, et cette recherche révèle bien des surprises.
Bien cordialement,
François Roux.

Je lis actuellement votre livre. Je vais entamer le chapitre VII.

J’ai été impressionné par le nombre de pages de votre livre mais on sent que vous avez voulu être exhaustif sur le sujet et vous avez eu raison car il s’agit d’un sujet difficile qui ne peut pas se satisfaire d’approximations. De plus votre exposé est parfaitement claire, passionnant à lire et, de plus vous donnez de nombreuses explications en bas de page pour préciser le rôle de telle ou telle personne ou bien citer tel ou tel livre de référence.

En effet, il est tout à fait exacte comme l’écrit Lalilou qu’il est facile d’être des héros quand on connait toute l’histoire et que l’on se trouve bien tranquillement devant son ordinateur a écrire un message sur ce forum. La question que vous posez est néanmoins d’une brûlante actualité et la montée des extrêmes en Europe comme l’écrit justement Kissou doit en effet nous interroger sur notre propre comportement, sur nos propres compromissions, sur nos propres rébellions.

Ce qui m’a frappé après avoir lu ces premiers chapitres de votre livre c’est l’importante de la violence politique qui caractérise l’Allemagne de cette époque.
Après avoir voulu la première Guerre mondiale voilà qu’au moment où tout était perdu les principaux chefs militaires font endosser cette lourde responsabilité par les socialistes qui ont la naïveté d’accepter mais nous nous trouvons également à l’époque ou la révolution battait son plein dans ce qui allait devenir l 'U.R.S.S. Il régnait alors en Allemagne un climat insurrectionnelle et il ne faut pas oublier que le gouvernement socialiste de l’époque n’hésite pas à faire appel aux corps francs (Freikorps) afin de rétablir l’ordre. Il en résultera une haine inexpiable entre l’extrême gauche et le SPS. Haine qui ne sera pas pour rien dans la montée en puissance d’Hitler. De plus nous savons bien que la république de Weimar était une république sans démocrates, ce que vous démontrez très bien d’ailleurs. Je vous cite :

« La longue suite de renoncements initiée dès avant la Grande Guerre a finalement amené les socialistes allemands à s’effacer du combat politique pour soutenir un maréchal ultra-réactionnaire, l’un de ceux qui les ont manœuvrés en août 1914, précipitant l’Allemagne et l’Internationale socialiste dans une catastrophe dont elles ne se sont jamais relevées. »

Vous ajoutez un peut plus loin : En 1919, les partis favorables à la constitution de Weimar avaient réuni 25 723 000 voix contre 4 667 000. quatorze années plus tard, ils n’en recueillent plus que 13 314 000 et leurs adversaires 21 337 000. La démocratie bourgeoise a perdu douze millions d’électeurs ; ceux qui veulent la détruire en on gagné seize.

Les deux ennemis mortels de la république de Weimar ont bien été le KPD et le NSDAP.

l’instabilité politique de l’Allemagne dans les années 20 et le début des années 30 est assez peu connu du grand public , si les communistes et les socialistes avaient fait alliance, hitler n’aurait pas put arriver au pouvoir. Ce qui est interessant à comprendre c’est que Hitler n’a pas eu à obtenir la majorité absolue pour accéder à la chancellerie . Ce qui est normal me direz vous dans un scrutin à la proportionelle

Beaucoup de gens aujourd’hui pensent que les nazis ont pris les commandes de l’Allemagne par un soutient très majoritaire du peuple allemand , ce n’est pas vraiment le cas quand ont regarde les résultats des élections de l’époque .

d’ailleur combien à t-il fait exactement ?
dans des articles historiques on trouve des suffrages différents allant de 31 à 43 %

Je viens de lire le chapitre VIII consacré aux faces multiples du mouvement nazi.
Vous évoquez trois points importants sur lesquelles je souhaite revenir brièvement.

D’abord vous parlez de l’incroyable cynisme d’ Hitler qui est capable de promettre à chacun ce qu’il veut entendre. Comme vous l’écrivez, le matin il promet la baisse des prix agricoles aux citadins mais le soir même la hausse de ces mêmes prix aux paysans. Il promet une hausse des salaires aux ouvriers mais en même temps la baisse de ses mêmes salaires aux patrons de la grandes industrie.

« Il sait les Allemands pacifistes et il appelle à la paix universelle la main sur le cœur et pourtant il prépare déjà la guerre. »

Terrible quiproquo car si la plupart des Allemands n’ont pas lu Mein Kampt lui va appliquer son programme et les idées prophétiques inscrit dans son livre de façon implacable. Comme vous l’écrivez si justement : « Il possède l’art de tromper son peuple ». Ce n’est pas pour rien qu’il est devenu un si grand agitateur politique.

Dès cette époque (1932) la propagande nazi a pris des proportions véritables hallucinantes. Vous décrivez bien le fait que personne ne peut échapper à cette propagande qui imprègne littéralement les esprits comme un véritable poison faisant perde leur libre-arbitre à a peut près tout le monde. Les grands parades de Nuremberg, véritable moment d’orgasme collectif ou le peuple fusionne littéralement avec son Führer permettent aux pulsions homosexuelles latentes de chaque individu de s’exprimer librement. Hitler procure du plaisir à des individus habituellement frustrés, ce qui n’a pas qu’un peut contribué à son succès.

Enfin comme vous l’écrivez Hitler croit à l’attraction de la peur:

« La cruauté en impose. les gens ont besoin d’éprouver une crainte salutaire. ils veulent avoir quelque chose à redouter. Ils veulent qu’on leur fasse peur, ils veulent se soumettre à quelqu’un dans la crainte. »

Or quelle crainte peut être pire pour un individu que celle d’être exclu d’un groupe humain, quelque puisse être par ailleurs ce groupe il apporte au moins une certaine sécurité et permet à l’individu de faire face à ses angoisses existentielles.

Ce n’est pas pour rien si le pire châtiment que l’on puisse faire subir à un prisonnier est de la placer à l’isolement total afin de le pousser au suicide. L’isolement total déstructure l’individu et le détruit.

De plus isoler un groupe humain c’est aussi contribuer à le détruire tel que les Juifs, les Tziganes, les handicapés et même les Allemands eux-même tellement méprisés par le Führer lui même qu’à la fin de la guerre il ne le jugeait pas « digne » de lui survivre.

Bonjour Mamath, j’essaie de répondre précisément mais succintement à votre question. Aux dernières élections libres de la République de Weimar (nov 32) 26.67% des électeurs inscrits ont voté nazi. C’est dire que Hitler n’est pas arrivé au pouvoir par les urnes ! Mais c’est précisément parce qu’il était affaibli électoralement que les conservateurs allemands l’ont hissé au pouvoir en pensant qu’il les débarrasserait du mouvement ouvrier et de la démocratie, puis qu’eux mêmes l’évinceraient sans peine. Ensuite, aux élections de mars 1933, alors que la répression battait son plein, les Allemands ont, malgré la terreur ambiante, refusé à nouveau majoritairement de donner les pleins pouvoirs à Hitler. Il a fallu que le chancelier nazi mette hors la loi les députés communistes pour que le parlement les lui octroie enfin. En résumé, Hitler n’a pas été élu et il n’est pas non plus arrivé au pouvoir par la voie démocratique.
Cordialement, François.

Cette idée que Hitler serait arrivée au pouvoir démocratiquement semble assez répandue.
C’est un peut comme si on disait aux Allemands : finalement ce qui vous est arrivé est de votre faute puisque c’est vous qui avez votés massivement pour Hitler.

Donc merci de rétablir la vérité.

Ce qui semble incompréhensible c’est que des idées aussi démentielles aient put finalement se réaliser.
Ces phantasmes nés de l’esprit dérangé d’un déclassé social devaient forcément être le reflet de l’attente d’'une époque.
Il est vrai que le côté véritablement messianique du message a pu jouer un rôle.
En tout cas merci pour vos interventions.

Il me semble que c’est la première fois que nous avons un historien sur le forum, et pas des moindre. :wink:

Je m’inscris en faux contre la qualification de Hitler comme « déclassé social ».
Un « déclassé social » ne devient nulle part chef de gouvernement, ou en l’occurrence chancelier du Reich.
Je suis le premier à vitupérer contre le « politiquement correct », puisque j’en ai été moi-même victime dernièrement (mais on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs :unamused: ), mais il me semble que ces jugements de valeur n’ont pas de place ici. Sans pour autant me proclamer comme partisan d’un idéologie néo-nazie. Schuster, bleib bei deinen Leisten, sutor, ne supra crepidam.

Enfin voyons Andergassen nous savons bien que tu n’es pas un néo-nazi. :wink:
Je vous signale que notre nouvel ami sera absent du forum jusqu’au 19 juin.