Je sais que c’était stupide de fonctionner comme cela. Je m’en suis aperçue car lorsque j’ai voulu faire marche arrière, je savais que ma correspondante autrichienne de l’époque n’aurait pas compris le décalage niveau écrit entre mes lettres corrigées et celles non corrigées. En fait, cette erreur m’a permis de savoir ce que c’était tout sauf constructif pour moi car pendant cette période de correspondante, je n’ai fait aucun progrès en allemand.
Me sentir ignoré au sein d’un groupe de germanophone m’est arrivé très souvent, même avec un prof. Et bien, je pense qu’il y a des personnes très individualistes qui viennent participer à des cours de conversation et lorsqu’on leur demande de parler plus lentement, continue sur leur lancée comme si de rien n’était. Par contre, me retrouver face à une personne qui me mâche le travail, ça ne m’est jamais arrivé.
quand je dis « mâcher les mots à ta place », c’est dans le sens de « finir tes phrases »…
et pour ceux qui ne connaissent pas la définition du mot « langsam bitte » que je le prononces…
j’en connais qui ont fait cela pendant longtemps… et qui un jour… ont eu un déclic, et se sont
mis à parler lentement… Il suffit parfois d’une attention à un moment de la vie, pour que certains
s’aperçoivent qu’en fait… on sait s’exprimer… même si notre vocabulaire est un peu enfantin,
ou maladroit…
Pour le fameux « langsam bitte », je l’ai parfois répété plusieurs fois et rien n’y faisait. J’avais parfois l’impression d’avoir un automate en face de moi qui avait une certaine vitesse de parole prédéfinie et non réglable en fonction des capacités de compréhension de l’interlocuteur. J’aimerais beaucoup trouver un(e) interlocuteur/trice patient et bienveillant pour m’aider à améliorer mon allemand oral. Apparemment, ces personnes ne se trouvent aussi facilement que cela. J’ai déjà essayé la soirée tandem franco/allemande à l’institut Goethe, les sites pour trouver des Germanophones langue maternelle dans ma ville, etc … Pour le moment, j’ignore quoi tenter d’autres.
Miss Normandie, dommage que je ne sois pas là! Sinon, je m’efforcerais vraiment de te parler très « langsam ». Et moi, j’aimerais tellement pouvoir parler un peu plus de francais, j’en ai l’occasion trop rarement (malheureusement).
Quant à la rapidité, j’en ai fait la même expérience en France. J’étais logée chez un couple francais quand j’ai fait un stage en France il y a quelques années, et le mec, il a parlé tellement vite, c’était incroyable, moi, je l’ai toujours prié de ralentir un peur, mais en vain. Je n’ai pigé que la moitié de ce qu’il disait. Mais le stage était chouette quand même, j’ai beaucoup beaucoup aimé.
en fait… j’ai toujours pensé que ceux qui ne ralentissaient pas leur rythme de parole (qu’ils soient allemands ou français ou chinois)
sont ceux qui n’ont jamais été confrontés au problème du « j’essaie de parler votre langue, et j’ai des difficultés, soyez cool
avec moi s’il vous plait » !
Mes parents par exemple, m’ont tellement entendu dire qu’il fallait parler doucement, qu’ils ont acquis très vite le réflexe
avec mon amie allemande ! y compris au téléphone ou par webcam !
Ensuite… les personnes qui veulent se faire comprendre de toi, prennent le temps de parler lentement, ou bien de reformuler
leur phrase si tu n’as pas compris la phrase initiale… les autres s’en foutent… ils ne vont donc pas perdre leur temps à
reformuler…
Ça aurait été sympa Miriam. Si tu veux, je peux te proposer de correspondre régulièrement chacune dans la langue de l’autre en commençant par les MP du site et peut-être ensuite par mail.
Je précise que lorsque j’allais à des ateliers de conversation en allemand, les autres étaient des Français qui apprenaient l’allemand. Face à quelques-uns d’entre eux, j’avais beau répété qu’il fallait parler plus lentement, ils faisaient comme si de rien n’était. Donc, je pense que ces personnes ont été confrontées à cette situation où elles n’avaient pas le niveau pour comprendre ce qu’on leur disait. Bref, cela n’empêche qu’il y a des personnes qui sont dans leur petit monde et incapable de se mettre au niveau des autres.
En tout cas, tu as raison sur un point Kissou. Si des personnes ont envie que je les comprenne, elles se mettront à mon niveau et feront attention à parler plus lentement. C’est juste pénible pour moi de tomber que sur des personnes comme ça.
Les filles : quand vous le sentez, vous pourrez aussi utiliser des outils comme skype, c’est moins facile qu’en face à face mais c’est quand même un moyen de faire de l’oral !
Kissou, je ne pense pas que c’est une question d’avoir été confronté à la difficulté… Mes parents n’ont jamais appris aucune langue, par contre comme les tiens, ils ont très vite appris à parler lentement à tous les étrangers que je ramène à la maison. Moi en revanche, je parle naturellement assez vite et j’ai du mal à freiner. Je fais un effort quand je parle à des étrangers, mais surtout pour articuler mieux, ne pas couper les mots, répéter, reformuler… mais la vitesse, pas grand chose n’y fait, ça revient au galop…
J’ai aussi une connaissance russe qui parle un français parfait (donc pas étrangère à l’apprentissage non plus) et elle parle extrêmement vite dans les deux langues. J’ai du mal à la suivre en russe, et même mon mari m’a dit qu’il avait du mal à la suivre en russe ! Donc, globalement, je suis assez persuadée que chacun a son rythme habituel qu’il est assez difficile de changer. On fait l’effort sur une ou deux phrases, mais après, ça revient. Ce qui n’empêche pas de faire des efforts sur tout le reste, comme je disais !
Je confirme pour la vitesse, comme Sonka. Je vois à la tête de mes élèves si j’ai passé le mur du son. J’ai beau commencer le cours en parlant clairement et distinctement, je finis en général à la vitesse d’un cheval dans la baie du Mont Saint Michel au retour de marée. J’y peux rien.
Sonka et Elie, certes la vitesse dans sa langue maternelle ou dans une langue que vous connaissez aussi bien que votre langue maternelle, est naturelle (je parle aussi très vite)… mais vous vous rendez compte quand la personne que vous avez en face est en train de zapper ce que vous dites, et donc, vous essayez de repartir sur une vitesse plus… cooooooool…
je parlais plutôt des personnes à qui on répète souvent de parler lentement, et qui ne font JAMAIS l’effort ! comme je l’ai souvent dit, dans mon cas, si je bloque sur un mot, il est inutile de me le répéter… si je bloque c’est que je ne le connais pas, me le répéter ne sert à rien, ce qu’il faut c’est me l’expliquer (ou me laisser le temps de chercher dans un dico ! )…
un exemple je me souviens d’une discussion avec le papa de ma corres, où il parle des Arbeitslöse… et je bloque sur ce mot,
il le répète, et je soulève les épaules en lui disant que je ne connais pas ce mot… il m’a juste dit « Arbeitslöse = ohne Arbeit »…
et c’était bon… j’avais pigé ! il avait fait l’effort de se mettre à mon niveau, il avait enrichi mon vocabulaire, et la conversation pouvait continuer…
ces gens-là sont intéressants, et aussi intéressés par le contact avec une étrangère… je fais l’effort de parler leur langue, ils font l’effort de mettre leur langue maternelle à mon niveau… c’est là que l’échange devient intéressant !
c’est le même truc que quand vous m’expliquer un point de grammaire de niveau 6ème qui vous parait tout simple, et qui pourtant ne l’est pas pour moi
non mais c’est la même chose, c’est se mettre au niveau de l’autre Sonka
de la même façon que toi tu rediminues ton débit de paroles quand tu t’aperçois
que la personne d’en face semble larguée…
c’est juste faire attention aux autres…
et je pense que c’est la base de toute relation avec un(e) corres
Se mettre « au niveau de l’autre », aussi bien la vitesse que le vocabulaire, ça s’apprend.
Je travaille avec des enfants, je dois parler lentement, adapter mon vocabulaire et faire des phrases pas trop complexes sinon je les perds en route. Je dois redoubler d’effort quand je leur enseigne l’anglais, articuler et parler vraiment lentement.
En général, on le voit assez rapidement quand quelqu’un ne comprend pas, il fait une tête de hibou blasé, c’est là qu’il faut se dire « oups, je vais trop vite ». Celui qui ne fait pas l’effort du tout, c’est qu’au final il s’en fiche.
Allez Kissou, courage, il existe aussi des personnes sympa et altruistes ! =)
Jamais eu de corres’ allemand.
par contre j’ai plein de gens sympas qui sont prêts à me faire progresser en langue.
c’est dans la conversation courante qu’on retient mieux le vocabulaire même les trucs les plus invraisemblables (de l’arbalète au ris de veau, le vocaculaire de tous les jours évidemment ! ).
Mes élèves font très bien cette tête là quand ils ne comprennent pas !
Oui, la pratique c’est très important. On voit tout de suite la différence entre une personne qui va juste en cours et celle qui a des conversations avec des Allemands.