Comme je le disais dans un autre topic, j’ai décidé de me replonger dans la lecture allemande afin de pouvoir alimenter un peu cette catégorie littéraire. Mon choix s’est donc porté sur Berlin Alexanderplatz, dont j’avais souvent entendu parler (c’est une sorte de classique de son époque, non ?)
Alors voilà, j’aurais voulu recueillir les impressions de ceux qui 'lauraient éventuellement lu. Je n’en suis qu’au début, j’ai laborieusement lu une cinquantaine de pages en une semaine et il m’en reste 350, je trouve ça un peu désespérant
Donc, je le dis tout de suite, ce n’est pas une lecture que je recommande aux débutants ! Non seulement c’est compliqué, mais en plus je ne trouve pas l’histoire particulièrement accrocheuse Enfin, pour l’instant…
Je suis donc preneuse de vos avis sur le contenu, mais je voulais aussi discuter avec nos experts du dialecte berlinois :
Il me semble me souvenir qu’Elie avait dit quelque part que les Berlinois prononçaient les ch comme des sch : c’est ça ou c’était pas les Berlinois ?
Bon, en tout cas, l’essentiel n’est pas là. Döblin me laisse complètement perplexe avec son utilisation du dialecte dans le roman. Je me rappelle avoir lu du T. Fontane avec tout plein de Plattdeutsch aussi, mais lui était assez logique dans la mesure où le narrateur parlait en Hochdeutsch, et les certains personnages (toujours les mêmes) en Platt. Mais là, chez Döblin, ça cause majoritairement Hoch, mais avec de façon complètement impromptue des incursions de Platt, chez le narrateur comme chez les personnages. C’est-à-dire qu’un personnage va parler 10 phrases en Hochdeutsch, puis d’un seul coup, il sort une phrase en Platt Ou encore, un seul mot de Platt dans un phrase tout en Hochdeutsch.
Ca vous semble plausible, ça ? Moi ça me gêne un peu, ça me semble pas très véridique, mais bon, vous en savez peut-être plus que moi à ce sujet.
Enfin, ce qui me choque le plus, c’est que c’est tout plein de fautes de grammaire ! Comme pour le dialecte, elles sont parsemées à des endroits tout à fait incongrues, à la fois dans les dialogues et dans la narration. Alors là, je voudrais vraiment savoir : est-ce que ça fait partie du dialecte berlinois, les fautes de grammaire ??? Ou bien ce sont des archaïsme du début du siècle ? Parce que là, vraiment, je suis choquée…
Quelques exemples :
- tout plein de von ou bei suivis de ‹ die › (« von die Menschen » )
- « ich freue mir »
- Des propositions infinitives sans « zu »
- « …, damit dass ich… »
Merci à celui qui m’éclairera, parce que là, vraiment, je vais d’étonnement en stupéfaction…