C’est d’ailleurs très énervant.Comme dirait mon épouse, qui est femme de bon sens :« Qu’est-ce que c’est viande bio, volaille bio, légumes bio, pain bio ? Ce sont des bêtes , des volailles élevées, des légumes cultivés comme on le faisait il y a soixante ans, sans souci de rendement et de mercantilisme avec des produits de la nature.Idem pour le pain. »
Non, je ne crois pas à l’âge d’or, mais la dégradation a commencé quand des fabricants d’engrais chimiques sont venus persuader des paysans bretons qui cultivaient leurs choux-fleurs comme leurs ancêtres, du bien fondé du :« 1 chou-fleur, 1 sac d’engrais ! ». On voit d’ailleurs accessoirement l’état des nappes phréatiques bretonnes Je prends cet exemple parce que je le connais un peu mieux que les autres, mais je suis sûr que ça doit se retrouver dans d’autres domaines et d’autres régions.
Il existe aussi un snobisme « anti-bio » des gens biens qui tiennent absolument à se démarquer d’un mouvement qu’ils trouvent trop consensuel.Mais ça, c’est leur petit problème personnel d’ego.
ton épouse a bien raison Michelmau !!!
Le « manger bio » est à la mode…
mais on mangeait bio il y a 60 ans… sans le dire…
mais rendement rendement… travailler moins… Pour gagner plus… c’est pas nouveau… on l’a déjà fait… au détriment… du bio (aaa les lapins fermiers de ma mère… un délice… ! ) …
bref le bio est une découverte pour les citadins…
et une habitude que les « campagnards/bouseux habitants à la cambrouse » aimeraient bien garder…
C’est parfaitement exact. Il s’agit d’un conditionnement social qui nous mène droit dans le mur.
Le problème avec le bio, c’est qu’il n’est plus vraiment bio. Ou alors il faut créer de nouvelles normes.
J’ai lu un article dans le monde diplomatique il y a quelques mois de cela où il était question de poulets en batterie bio parce que se nourrissant de soja bio produit au Brésil.
Ce soja est cultivé dans le Mato Grosso et impliqué dans la destruction de la forêt amazonienne.
Je viens de retrouver cet article sur la toile : Florissante industrie de l’agriculture biologique, par Philippe Baqué (Le Monde diplomatique, février 2011)
Faut pas tout mélanger : élevage intensif de poulets bio, c’est possible, élevage de poulets bio en batterie, c’est impossible car interdit. Si ça existe, c’est juste qu’ils ne se sont pas encore fait choper, mais le plus probable c’est que le journaliste a juste écrit n’importe quoi.
Et non, ça ne veut pas dire que « le bio » n’est plus vraiment bio : ça veut dire que le bio industriel n’est plus vraiment bio. Tous les gens qui s’intéressent un minimum au bio le savent depuis longtemps. Et pour lutter contre ça, c’est très simple : comme disait Coluche, « et dire qu’il suffirait que les gens ne l’achètent pas pour que ça ne se vende pas ! »
J’ai lu un article dans le monde diplomatique il y a quelques mois de cela où il était question de poulets en batterie bio parce que se nourrissant de soja bio produit au Brésil.
Faut pas tout mélanger : élevage intensif de poulets bio, c’est possible, élevage de poulets bio en batterie, c’est impossible car interdit. Si ça existe, c’est juste qu’ils ne se sont pas encore fait choper, mais le plus probable c’est que le journaliste a juste écrit n’importe quoi.
Exact Sonka, sauf que… Zebigboss ne spécifie pas où ces poulets « en batterie bio » sont élevés…Si ce n’est pas en Europe, c’est peut-être tout à fait plausible…
Et non, ça ne veut pas dire que « le bio » n’est plus vraiment bio : ça veut dire que le bio industriel n’est plus vraiment bio. Tous les gens qui s’intéressent un minimum au bio le savent depuis longtemps. Et pour lutter contre ça, c’est très simple : comme disait Coluche, « et dire qu’il suffirait que les gens ne l’achètent pas pour que ça ne se vende pas ! »
(HS : aaaa Coluche… p ).
De toute façon, BIO et industriel ne vont pas ensemble c’est bien connu… la politique du Bio c’est de produire de la qualité, la plus naturelle possible, en faisant fi de la productivité… Alors que l’industriel, c’est produire plus pour vendre plus…
il n’est donc pas possible d’avoir du bio industriel… C’est un non-sens pour moi…
ce qui d’ailleurs est une bonne raison pour que actuellement en France, les produits bio soient plus chers que les industriels… La qualité ça se paye toujours…
Exact Sonka, sauf que… Zebigboss ne spécifie pas où ces poulets « en batterie bio » sont élevés…Si ce n’est pas en Europe, c’est peut-être tout à fait plausible…
Hm, je n’avais pas envisagé ça, mais il me semble que l’article cité parle de la France…
il n’est donc pas possible d’avoir du bio industriel…
Tu as raison, ça ne devrait pas être possible, et pourtant c’est ce qui est en train de se développer… Les supermarchés ne veulent vendre du bio que parce que c’est un segment porteur, mais surtout pas pour autant changer leurs habitudes, donc il faut que ce soit pas cher, que ça passe par les centrales d’achat, qu’on y applique des marges arrière, et tutti quanti. Et du moment où il y a une demande, il se trouve des industriels pour y répondre. Notamment ceux qui étaient déjà sur le marché du conventionnel (ce qui là aussi est une aberration, car soit on est convaincu de la nécessité du bio et on ne fait que ça, soit on n’est pas convaincu et on n’en fait pas, mais comment peut-on produire à la fois du bio et du pas bio ?). Et vazy qu’en faisant jouer son poids, on demande une dérogation, et patati, patata… Voir l’affaire récente du poulet « bio » Duc.
Je crois que j’ai fait une boulette. Il ne s’agissait pas d’élevage de poulet en batterie, mais d’élevage de poulet « tout court ».
N’empêche que d’élever du poulet au soja brésilien, impliqué dans la destruction de la forêt amazonienne, c’est pas bien.
Je n’ai jamais fait attention, mais l’origine des produits bio est-elle indiquée dans les emballages ? Perso, je préfère acheter directement chez le paysan, même si ce n’est pas 100% bio. Au moins, je sais d’où viennent les produits et ils ont du goût ! Si 'achète en super marché, je préfère en général les produits « label rouge » en raison du goût justement.
Je n’ai jamais fait attention, mais l’origine des produits bio est-elle indiquée dans les emballages ?
Je ne sais pas, mais je ne pense pas. Je veux dire que, probablement, si c’est obligatoire en conventionnel (la viande peut-être ?) ça l’est sûrement aussi en bio, mais pas plus. Je viens de regarder dans mon frigo, lardons, raviolis, quenelles, margarine : rien d’indiqué. Saumon d’Écosse, mais c’est traditionnel, le saumon dit toujours d’où il vient !
Mais je ne pense pas que ça y changerait quelque chose, ZeBigBoss, car tu verrais alors origine française, ça ne te dirait absolument pas que la bête a bouffé du soja brésilien…
D’où l’importance de s’approvisionner dans des filières de confiance.
Cela dit ne vous faite pas d’illusions.
C’est tout simplement la loi de l’offre et de la demande qui s’applique.
Là où il y a de l’argent à faire l’argent se fera et vous trouverez toujours des organismes pour certifier n’importe quoi a partir du moment où tout le monde peut obtenir une part du gâteau.
Il existe effectivement un part, à mon avis relativement minime de consommateurs qui achètent bio par militantisme mais la majorité suit la mode plus ou moins influencée part le Grenelle de l’environnement etc…
Je crois plus au développement de l’agriculture raisonnée qu’au développement de l’agriculture bio proprement dit, en tout cas dans un pays comme la France.