C’est une grande aide pour moi! Et les textes ne sont pas mes devoirs pour un professeur au collège. Ils sont écrit après que je les ai vu dans mon cabinet.
Et je veux volontiers continuer écrire. À cette occasion, j’apprends la langue francaise le mieux!
Heureux les simples d’esprit, le royaume des cieux leur appartient…
Quant à nous, grammairiens pervers qui dévoyons les formes verbales en les faisant interdire aux mineurs, et par là disparaître, l’enfer serait peut-être un châtiment encore trop doux.
Jusqu’á la prochaine anecdote de grand-père, je glisse encore une sur le subjonctif II: le prof au marché: "Madame, permettriez-vous que je passasse? - la commercante: « Passassez, monsieur, passassez! »
Déclaration d’amour au subjonctif (Alphonse Allais-humoriste fin XIXème siècle).
« Fallait-il que je vous visses
pour que vous me séduissassiez,
et qu’à vos pieds je me misse,
pour que vous m’assassinassiez. »
Il semble que le subjonctif soit malheureusement une véritable torture pour les germanophones… Même certains profs de français (par ailleurs excellents francophones) ne le maîtrisent pas…
Pourtant, bien qu’on le dise en voie d’extinction, il reste tout à fait naturel et obligatoire dans de nombreux cas très courants…
Petits conseils aux germanophones pour contourner le subjonctif :
A la place de « il faut que je + sub », utilisez « il me faut + infinitif ». ca fait un peu vieillot, mais ça marche, et à toutes les personnes. (il te faut, il lui faut etc.)
il faut que j’apprenne le subjonctif → il me faut apprendre le subjonctif.
A la place de « bien que + sub », utilisez « alors que ». Cependant, « alors que » passe moins bien en début de phrase.
Bien que j’apprenne le francais depuis longtemps, je ne maitrise pas le subjonctif. → Je ne maitrise pas le sub alors que j’apprends le francais etc.
De plus, pas de panique quant au subjonctif imparfait. L’usage le remplace systématiquement par le subjonctif présent.
Le subjonctif n’est pas du tout en voie de disparition, il est extrèmement courant même si quelques règles sont bousculées par les enfants des babyboomers.
Même sur son lit de mort, n’importe quel francophone dira il faut + subjonctif. Certains sont moins bien respectés dans la langue à la mode à la télé. C’est assez énervant d’ailleurs. Les jeunes de banlieue font tellement de fautes que franchement, les subjonctifs manquant ne s’entendent pas tellement dans l’océan d’horreurs de leur logorrhée. Il a toujours existé un langue prolo, un sous-sociolecte réduit à une bouillie vaguement ressemblante à du français, il suffit de ne pas prendre les vessies pour des lanternes.
Nous sommes en été. Une mère et sa fille Michelle qui a 7 ans, entrent mon cabinet. Hier, la famille a séjourné dans la piscine, et là, la mère a trouvé la première fois un os qui s’élève audessus du thorax de sa fille. La mère est très excitée.
J’examine la fille. Elle est très gracile et, en voyant son thorax, on peut regarder tous les côtes. La part inférieure de son sternum (en Allemagne, nous l’appelons « l’appendice d’épée » = Schwertfortsatz) s’élève un petit peu audessus son thorax. Ce n’est pas de maladie, mais Michelle l’a déjà recu avant la naissance. « Vous pouvez le voir très distinctement, Madame, car votre fille est très gracile », je l’explique à la mère. La mère est d’accord: « Oui. Vous avez raison, Monsieur docteur! Ma fille est très gracile! »
Tout à coup, Michelle saisit dans le décolleté de sa mère et le tire en bas. Maintenant, on a une belle vue sur les deux grands seins ronds de la mère. « Mais chez toi, Maman, chez toi on ne le peut pas regarder, parce que tu es trop corpulente, Maman! » dit Michelle.
C’est vrai que ça marche bien, mais c’est vrai aussi que c’est vieillot. Pour quelqu’un qui veut se faire comprendre, ça va, pour quelqu’un qui aurait des ambitions de maîtriser très bien le français, il vaudrait mieux quand même apprendre le subjonctif dans ce cas. Ma corrès allemande a dû dans sa jeunesse entre ce conseil, Mislep, du coup elle tourne toutes ses phrases avec « il me faut ». Bon ça va parce que c’est juste un loisir pour elle et qu’il lui faut (;)) juste se faire comprendre, mais à la longue c’est lassant tout de même.
Alors là je vais t’apprendre un autre subterfuge qui marche à tous les coups et qui est totalement transparent On peut remplacer par « même si ».
PS : c’est pas seulement un tuyau pour les étrangers, je l’utilise souvent dans mes traductions. La phrase me vient presque toujours spontanément avec bien que, mais parfois, le temps d’arriver au bout de la phrase, je m’aperçois que c’est trop compliqué et je change pour un même si.
Est-ce que mon dernier texte a été impeccable? Pas de correction de quelques fautes?
Maintenant j’écris un nouveau blague pour vous!
5 La peur de la vaccination:
Les frères Marcel et Kevin entrent mon cabinet. Ils viennent pour une vaccination. Mais, tous les deux ont un peu peur de l’injection.
D’abord, j’examine Kevin qui a 7 ans. Pour le distraire un peu, je donne une calculation au garcon: « Tu as douze pommes! Maintenant, tu manges cinq pommes. Combien de pommes restent au fin? » Kevin le calcule pendant que je fais l’injection, et il ne remarque pas de douleur: « Au fin, j’ai sept pommes! »
Puis, son grand frère Marcel doit recevoir sa vaccination. Le jeune homme a déjà 13 ans, mais il a grande peur de l’injection. Je pense qu’il soit plus simple à donner une calculation semblable au grand frère. Pour le distraire pendant la vaccination, je le prie de calculer la multiplication 17 fois 17. Marcel calcule et calcule. Il recoit sa vaccination sans de sentir la douleur. Mais, Marcel ne peut pas trouver le résultat de sa calculation. Il quitte mon cabinet sans me dire quelque chose.
Trois mois plus tard, Marcel vient de nouveau dans mon cabinet, car il a pris froid. Je suis en train d’examiner le garcon, mais il me dit: « Monsieur docteur, au début je voudrais volontiers vous raconter le résultat de ma calculation dernière: 17 fois 17 font 289! »
Ah, il a de la suite dans les idées, le jeune homme!
Ton dernier texte est un peu compliqué pour moi, je n’ai pas compris cette affaire de Schwertfortsatz.
Ici je vois: à la fin, un calcul, sans sentir (sans immer ohne Präp.), Monsieur le docteur, und « raconter » passt hier nicht, besser: dire.