En fait, on n’entend pas tant d’anglicismes que ça dans la vraie vie en Allemagne. En tout cas moins que dans les médias. Je trouve que les Allemands accrochent moins bien que certains autres Européens dans le domaine. On voit surtout le jargon scientifique qui n’est pas pire en allemand qu’en français ou en italien, et les mots à la mode de la culture populaire qui ne restent pas vraiment. En fait, ceux qui restent sont plutôt les créations (souvent à contresens comme le rappelle Michelmau ci-dessus) des Allemands eux-mêmes. Cela montre à mon humble avis que le cerveau allemand est avant tout… allemand. Un vrai mot anglais a beaucoup de mal à s’y faire une place. Bon, mon avis en soi ne suffit pas à convaincre qui que ce soit… j’en suis conscient. Mais c’est quand même assez intéressant de voir à quel point les trois sources principales des anglicismes sont les mêmes en France et en Allemagne :
- les sciences et techniques jargonnantes
- la culture populaire urbaine américaine
- le markéting globalisé qui ne se pose pas la question de la traduction, c’est trop cher.
Je ne sais pas si vous avez fait la même observation, mais il me semble que dans une conversation à peu près normale en Allemagne, débat à la télé compris, on entend au fil des tours de parole assez rapidement la traduction allemande des anglicismes employés pour l’une des trois raisons sus-mentionnées. Au final, tout le monde est nettement plus à l’aise avec les mots allemands qui ont le mérite d’être clairs alors que le sens des anglicismes reste en général dans le vague… sauf ceux qui sont fait sur mesures pour les Allemands, en général par les Allemands eux-mêmes. Bref, les Anglais n’ont rien à voir avec le destin de leur langue dans le monde actuel et même les Américains n’y sont pas pour grand chose.