C’est consternant.
Je connais des parents aussi qui trouvent que deux langues avant le Gymnasium, c’est trop pour les enfants. C’est une minorité mais tout de même, il y en a .
Personnellement… Quand je vois le français de mon neveu de 10 ans…
je me dis qu’au lieu de lui apprendre l’anglais en primaire, on ferait mieux de lui apprendre les règles grammaticales françaises…
surtout quand on constate qu’il compte en anglais jusqu’à 20 correctement… mais que, quand on lui dit "comment on dit 12 ? ",
il faut qu’il compte jusqu’à… 12 pour répondre !
bon après… le cas de la suisse est peut-être un cas à part, vu que ce pays a plusieurs langues, la nécessité de les connaître assez bien, toutes, me parait plus logique, que d’apprendre l’anglais à un petit bordelais de 7 ans…
quant à la question du surmenage… Reste à prouver qu’un enfant de 8 ans qui apprend 2 langues étrangères plus sa langue maternelle, et plus surmené qu’un enfant du même âge, qui n’apprend qu’une seule langue étrangère, et qui fait en plus du piano le lundi soir, du foot le mardi soir, du judo le mercredi soir, de la natation le jeudi soir…
C’est toujours la même mauvaise foi des « tout-anglais ». L’argumentation est toujours la même : ils sont ignorants des choses linguistiques mais se prennent pour des experts. Derrière, c’est un agenda d’exclusion pure et simple de toute identité latine suisse en Suisse alémanique. C’est déjà le cas dans les faits, si l’école cède, je ne vois pas l’intérêt de garder le pays en une seul morceau.
C’est d’une bêtise consternante que de dire que deux langues étrangères c’est trop pour un enfant, surtout s’il a la chance de vivre dans des pays plurilingues!!!
Cet argument très européen ferait rire nombre d’enfants indiens ou des pays africains. Et que dire des enfants de migrants qui maîtrisent naturellement deux langues : leur langue maternelle et la langue du pays d’accueil!!!. C’est sûr on parle souvent de illettrisme concernant cette population, mais le plurilinguisme aussi est non négligeable.
Il est reconnu que l’on apprend d’autant plus naturellement une langue étrangère que l’on est jeune, l’idéal pour certains serait entre 5 et 12 ans. Et ce n’est pas moi, qui dirait le contraire.
Il me semble que c’est un fait attesté , il y a , au monde , davantage de bilingues , voir même de plurilingues dans leur quotidien , que de monolingues.
mais ces bilingues/Plurilingues, le sont-ils par apprentissage scolaire ??
ou tout simplement par la vie qu’ils mènent au quotidien ?
Les enfants indiens ou africains dont parlent Valdok, ont-ils appris les langues qu’ils parlent sur les bancs de l’école,
ou à l’école de la vie ?
la différence est importante…
Dans ces cas là c’est souvent un mélange des deux écoles.
Très surpris en me rendant en France en traversant la Suisse de bout en bout de me trouver à Fribourg/Freiburg, alors que jusqu’ici la ville était entièrement francophone et unilingue (le canton est bilingue à proportion de 2/3 francophone). Il semble que l’allemand gagne du terrain.
Permettez moi un petit tout petit coup de gueule, non pas avec les réponses données sur ce thème, mais avec les préjugés sur le multilinguisme et la soit-disant difficulté à l’acquérir :
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Il me semblerait logique qu’à une époque où l’on parle de régions européennes, l’apprentissage de deux langues naturelles en plus l’anglais international à l’école soient encouragées (il me semble que le Land de la Sarre va dans cette direction)
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La France à mon avis, n’aurait jamais dû être monolingue et d’ailleurs je me demande si dans sa généralité elle l’est vraiment, ne serait-ce que par sa position géographique. D’ailleurs pour les grands-parents de la majorité des personnes de ma génération vivant dans des régions non frontalières, les langues régionales étaient encore pratiquées du moins par leurs parents.
Le père de mon père (père d’ailleurs devenu Suisse pour les besoins de son service dans la Légion étrangère ) parlait plus naturellement breton que français!!!
Je pense que pour la France, on confond la réticence à parler l’anglais avec le monolinguisme, et si le pays n’a que le français comme langue officielle, cela ne signifie pas pour autant que tous ses habitants n’emploient que la langue française dans leur quotidien.
A mon avis l’erreur pour la France est cette volonté gouvernementale de toujours vouloir centraliser, et d’aseptiser le français (Que d’exemples d’Ultramarins de ma génération dont les parents une fois venus en métropole, interdisaient à leurs enfants de parler créole!!!), et ne raisonner langue étrangère qu’autour d’une langue souvent l’anglais, apprise artificiellement en milieu scolaire.
Une erreur sur laquelle on est en train de revenir et d’ailleurs, la France est de moins en moins monolingue, et ce n’est pas grâce à l’Europe de l’Ouest. De plus en plus de jeunes issus de l’émigration revendiquent aussi la langue de leurs parents et complètent l’apprentissage maison de cette langue à l’école, sans compter les personnes qui se réapproprient leur langue régionale (les DOM-TOM, l’Alsace, la Corse, le Pays Basque, le Breton peut-être aussi???).Il n’y a pas que dans les transports en communs parisiens que j’entends parler le wolof, les créoles, le roumain, le chinois mandarin ou cantonnais, les langues arabes, les langues russophones, etc… par des personnes parlant à leur aînés et si vous vous adressez à l’un de ces jeunes gens , il vous répondra dans un français ni meilleur ni pire que celui d’un Français « lambda » dit de pure souche. Ce qui est normal car il est aussi Français que lui.
Je pense, et espère ne pas me tromper, que la tendance actuelle est au plurilinguisme de fait. Quoi qu’en disent ces parents d’élèves des écoles suisses alémaniques, cités dans ce topic. Et c’est ce qu’il faut encourager et pas seulement sur les bancs de l’école !!! Ce n’est pas le plurilinguisme qui est difficile à acquérir. Mais comme toute chose, il est difficile de maîtriser un domaine si l’on ne le pratique que dans le cadre scolaire.
sauf que Valdok… dans ton raisonnement, certes juste, tu oublies une partie de la population, celle des français, vivant en France depuis plusieurs générations, et n’ayant aucune autre langue à enseigner aux enfants !
Je prends le cas de mon neveu et de ma nièce, aucune personne actuellement dans la famille (oncle, tante, grands-parents) ne peuvent leur apprendre une langue autre que le français, même pas un patois… Quelques mots de Ch’timi oui… Quelques mots d’occitan ou de Gascon oui, de mon côté, mais quelques mots ne font pas une langue…
L’apprentissage d’une langue étrangère, se fait donc, dans leur cas, exclusivement à l’école, donc parfois plus ou moins par obligation…
un gamin qui parle créole chez lui, et français le reste du temps, a appris les deux langues sur le tas, un peu comme un enfant issu de parents de deux nationalités différentes, c’est une réelle chance d’être dans ce cas-là, mais ce n’est pas la chance de tous les enfants ! il parait donc difficile de mettre le plurilinguisme à la portée de tout le monde…
Je suis d’accord avec toi, Kissou.
C’est le cas de la famille de mon mari. Et pourtant mis à part un peu d’anglais par ci, un peu d’allemand par là,il connait toutes les langues : langages de programmation informatique
De plus pour revenir à ton exemple dans ta famille, il me semble que ta famille est du côté de Bordeaux ou je me trompe, donc on ne peut même pas parler du côté frontalier, où je me trompe. Quant au gascon??? D’ailleurs au niveau du patois, ce n’est que récemment que l’on encourage les gens à se le réapproprier mais souvent de manière trop artificiel.
Un-ex collègue a obtenu un poste de professeur d’anglais dans une école privée en Bretagne, non pas par la qualité de son anglais mais celle de son breton
Cependant il y a tout de même un espoir, de plus en plus jeunes sont tentés par une expérience de vie à l’étranger et pas seulement les BAC+12 . Puis, ais-je tort de penser que de plus en plus de parents monolingues poussent leur enfant à apprendre plusieurs langues? Certes ce n’est pas toujours réussi, certes ce n’est pas encore généralisé mais je pense tout de même qu’en France nous allons vers un plurilinguisme.
Pour finir, j’ai envie de faire un clin d’œil à ton côté ch’timi:
Ma maman (qui aurait eu 87 ans cette année) parlait couramment le ch’timi et le flamand et ce n’est qu’à l’école qu’elle parlait le français. Car sa grand-mère maternelle, par laquelle elle a été entièrement élevée ne connaissait que ces deux langues, avec un peu d’allemand et ne parlait pas un mot de français. Et pourtant maman avait été classée 2ème au certificat d’études pour le Canton de Lomme. Seule la Seconde Guerre mondiale l’a empêché de continuer ses études et elle a dû travailler en usine. Mais bon, son plurilinguisme naturel, lui a permis comprendre l’allemand puis d’apprendre toute seule suffisamment bien l’anglais pour travailler dans un bureau de poste américain et par la suite de devenir secrétaire trilingue, sans passer par l’école. Et c’est à cette maman-là que je dois tout !!!
Bon assez raconter ma vie. Désolée mais sur ce sujet qui me passionne, j’ai du mal à faire court mais je suis aussi très friande de lire d’autres témoignages
Là, cher Andergassen, tu te trompes et me donnes le prétexte parfait pour reapparaître chez vous Fribourg est bel et bien bilingue, et ça, il me semble, depuis sa fondation et sans doute plus fortement depuis l’ immigration de paysans des régions alémaniques avoisinantes au 19 siècle. ça grimpait jusqu’ à un cinquième environ de la population. En temoignent les noms de rues biligues dans la basse ville. Je vous recommande d’ailleurs fortement un petit tour de cette vielle ville très étendue et très belle mais bizarrement plutôt délaissée par les touristes. Fribourg, en ce qui concerne sa vieille ville, est pourtant parmis les coins les plus pitoresques du pays, je trouve.
Et l’allemand n’ y gagne non plus du terrain mais au contraire recule en chiffres et en pratique - je peux vous le confirmer pour avoir testé perso pendant plusieures années. Les seuls qui parlent allémanique sont les alémaniques entre eux (et encore, il m’est arrivé régulièrement de parler français avec d’autres alémaniques), toute la vie publique en ville se passe en français, au bar, au guichet, chez le coiffeur, dans les magasins, etc, on entame toujours la discussion en français et normalement on y reste, vu que la plupart des francopohones, largement majortaires, ne parlent pas trop bien l’allemand. Il y a des exceptions evidemment, la plus celèbre certainement Roger de Weck, ancien rédacteur en chef du plus prestigieux hébodmadaire allemand « Die Zeit », aujourd hui directeur de la radio-télé suisse, à la base francophone mais parfaitement, vraiment parfaitement bilingue. Le fait qu’ il a grandi en partie à Zurich, a aidé,
C’est que jusqu’à peu de temps, le nom de la gare était libellé uniquement « Fribourg ». Possible qu’il y ait eu récemment des annexions de territoires germanophones, ce qui a obligé d’écrire « Fribourg/Freiburg ».
J’apprends que le Fribourg suisse est situé en Nuithonie / Üechtland. Première fois que j’entends ce(s) nom(s) . Man lernt nie aus.
En ce qui me concerne, Nebestelle, c’est clair ta commission de l’office de tourisme de Fribourg, tu l’as gagné !!!.
Je vais rajouter Fribourg dans la liste des villes suisses que je vais visiter au mois d’Août. D’autant plus que je connais un sympathique professeur suisse allemand qui enseigne la langue et la littérature allemandes à la Faculté de lettres de Fribourg .
Il maîtrise le français et l’italien à la perfection mais aussi l’anglais boulot oblige. Quand il me parle en allemand, je trouve ses « r » roulés digne d’un Italien, en italien, je n’ai pas réussi à détecter un accent particulier et en français, alors je lui trouve un accent germanique très prononcé.
Malgré ses titres universitaires accolés selon l’usage germanique, ce brillant linguiste loin d’être arrogant, est une personne modeste dotée d’ un vrai sens de l’humour.
Même si son cas ne peut être généralisé (hélas!!!), en tant que carrefour linguistique à lui tout seul ce véritable gentleman donne aussi une très belle image de son pays. J’ai choisi de vous parler de cette personne car elle est à l’opposé total des clichés sur les Suisses allemands, dont je vous ferais grâce, car j’en ai plus que marre moi-même.
Enfin si quelqu’un fait des études de langues, lettres et civilisations germaniques à Fribourg, il saura peut-être de qui je veux parler, et je l’envie. Vu sa prestation à Sarrebruck, ses cours à Fribourg doivent être formidables. Presque à m’en faire oublier, mon cher professeur d’allemand de collège, d’il y a plus de 40 ans.
Si tu aimes, comme moi, les fromages qui puent l’étable, fais un tour ici fromages-sciboz.ch/de/shop/s … ubloz.html et achetes un Rubloz (non, pas de commission ), spécialité locale des montagnes fribourgeoises, même pas connu de tous les indigènes.
Sinon, un bon Gruyère ou Etivaz ou Vacherin fera aussi l’affaire.
La fromagerie se trouve dans la partie (moche) près de la gare, ou Fribourg, avec l’arrivée du train, essayait de se construire un vrai boulevard à la « parisienne »…
Mais tu seras recompensée par la charmante vielle ville (faut vraiment descendre jusqu’en bas!)
Comme on peut s’en douter , la motion soumise au vote des élus locaux vient de l’UDC .
swissinfo.ch ( article + video)
Ça me met en rogne de lire ça.